La légende de l'Homme VertPrésent dans toutes les mythologies, l'origine de cet esprit de la nature est inconnue.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À travers le monde, sur les cinq continents, nombre de folklores et de légendes évoquent ce mythique Homme vert. En Europe, des cérémonies et des fêtes païennes (comme celle du 1er mai, Beltane, qui célèbre l'arrivée du printemps et la renaissance de la terre) mettent en scène un homme vêtu de feuillage qui est rituellement mis à mort, afin de susciter la régénération.
Ce type de coutume folklorique implique un personnage central : un homme symboliquement uni à la Nature, à l'instar du légendaire Jack-in-The-Green, en Grande -Bretagne.
L'homme vert est un symbole qu'on trouve dans des sculptures et des dessins. Le motif de l'homme vert consiste en un visage d'homme, formé ou entouré de feuilles et possiblement aussi de branches et de vignes qui peuvent sortir de la bouche, des oreilles ou des narines. Ces pousses peuvent porter des fleurs et des fruits.
Le symbole de l'homme vert est d'origine et de signification incertaine, bien que probablement païenne, de par sa longue histoire et ses connotations de divinité masculine liée à la nature. Il est bien difficile de remonter aux origines du mythe de l’Homme vert tant ce personnage légendaire appartient à l’inconscient collectif.
On le retrouve dans les traditions de cultures anciennes.
Mais le Green Man semble avoir voyagé beaucoup plus loin…En sanskrit, l'homme vert est relié au gana Kirthimukha qui est relié à un lila de Shiva et Rahu. Le Kirthimukha se rencontre souvent dans l'art et l'iconographie thangka du bouddhisme vajrayāna, dans lequel il couronne souvent la roue de l'existence karmique.
Dans A. Little Book of The Green Man, Mike Harding donne des exemples de figures semblables à Bornéo, au Népal et en Inde ; il a retrouvé ses traces au Liban et en Irak, au IIe siècle ; puis au VIIIe siècle, au Rajasthan ; et au XIe siècle à Jérusalem.
Tom Cheetham, une autorité sur le mysticisme islamique, le soufisme ésotérique, identifie, quant à lui, l'homme vert au Khidr (figure ambiguë et énigmatique de l'islam.)
Quelques légendes assimilent Osiris, le Dieu des morts, à l’Homme vert : en Égypte, Osiris était communément représenté avec un visage vert représentant la végétation, la renaissance et la résurrection.
Green Man garantit le cycle de la renaissance.C’est un symbole de régénération; il est associé à la fertilité et au début du printemps.
En Europe, la figure du Green Man est un symbole pré-chrétien des Celtes païens dans la forêt de Bretagne qui remonte à 400 avant J.-C. L'homme vert symbolise la fin de l'hiver et le début du printemps ainsi que la renaissance de la vie en été. Une grande partie de la Grande-Bretagne préhistorique était couverte d'arbres : les Celtes considéraient les arbres comme des divinités.
Dans la légende arthurienne, Sir Gauvain accepte le défi lancé par le Chevalier vert, un mystérieux guerrier entièrement vert. Cet énigmatique Chevalier Vert permet à tous de le frapper avec sa hache, mais en échange, celui qui l’aura frappé doit accepter de subir le même coup un an et un jour plus tard. Gauvain accepte et le décapite d’un seul coup, mais le Chevalier se relève, prend sa tête et rappelle à Gauvain sa promesse. Les aventures que vit Gauvain sur le chemin menant à ce rendez-vous permettent de classer cette œuvre dans les légendes arthuriennes impliquant chevalerie et loyauté.
En France, l’homme vert se retrouve dans la littérature orale et populaire, toujours en lien avec la nature. Il figure à plusieurs reprises dans les Contes de Gascogne recueillis par Jean-François Bladé, notamment dans un conte qui porte ce titre : ''L’homme vert'', où il est décrit comme le maître des oiseaux et de toutes les bêtes volantes, il apparaît rarement aux humains et se comporte avec eux comme les divinités de type sylvain, neutre tant qu’on lui marque du respect. L'Homme Vert est le plus puissant esprit de la nature ; il représente la force vitale de celle-ci, pouvant la façonner selon sa volonté. En plus d'en être le jardinier il en est aussi le protecteur, pouvant chasser les menaces trop importantes envers elle. C'est dans ces rares moments que l'on peut l'observer, car il est très discret. On ne peut l'apercevoir que s'il le décide; l'Homme Vert se montre, mais ne se trouve pas.
Dans d’autres contes, la couleur verte de la peau, parfois associée à un œil de cyclope, est une particularité qui ne s’explique pas…
On trouve généralement l'homme vert sur des gravures dans des églises ou d'autres bâtiments ecclésiastiques. En Grande-Bretagne, c'est un motif courant qui orne autant des églises que des enseignes de pubs.
Cet être étrange dans plusieurs récits. Tout d'abord, on le rencontre chez Robert Jordan, où dans la Roue du Temps, l'Homme Vert est le gardien de l'Oeil du Monde, la source même de la magie. On le retrouve aussi dans le mythique Princesse Mononoké de Myazaki, où d'apparence moins humaine que chez Jordan, il est tout à fait dans l'esprit du mythe.
Pour finir, l'Homme Vert est celui qui inspira le Géant Vert que l'on retrouve sur bon nombre de boîtes de conserves. Comme quoi la fantasy n'est jamais bien loin...
Son retour dans les contes populaires et les folklores au XXème Siècle est sans doute lié à la prise de conscience écologique.
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