Pour complèter: MusicothérapieLa musicothérapie est une thérapie qui cherche à utiliser les potentialités de la musique et du sonore comme support afin de rétablir, maintenir ou améliorer les capacités sociales, mentales et physiques d'une personne.
OriginesBien que certaines sources indiquent qu'on attribuait à la musique des pouvoirs magiques ou de guérison depuis au moins l'Antiquité, ce n'est qu'au vingtième siècle, dans les années 1960, que la notion d'une profession dans ce domaine fait son apparition à l'état expérimental, notamment au Canada et aux États-Unis.
AntiquitéChez les GrecsLa musique était étudiée chez les Grecs comme une science associée aux mathématiques, à la physique, à la médecine.
Chez les Grecs, ils existaient déjà des « musicothérapeutes » qui influençaient « l'humeur et les humeurs en utilisant divers instruments, rythmes et sons. [...] Selon le mal, ils choisissaient l'aulos au jeu extatique et émouvant ou celui doux et harmonieux de la lyre ».
Les Grecs attribuaient toutes sortes de vertus à la musique, un pouvoir merveilleux sur les âmes. Telle musique disposait au courage, à l'action ; telle autre, à la sobriété, à la retenue ; telle autre, à la mollesse, au plaisir. Dans l'éducation des enfants et des jeunes gens, la musique avait une place de première importance, et elle était considérée comme indispensable pour former le caractère.
Platon et Aristote ont longuement développé la théorie de l'influence de la musique sur les passions et sur la moralité. Ils ont soigneusement distingué la musique qui relâche les mœurs de celle qui tend l'âme vers le bien de l'individu et vers celui de la Cité.
Chez les HébreuxLa musicothérapie apparaît parmi les traitements ainsi David joue de la harpe à Saül agité :
David fut envoyé à Saül pour lui jouer de la cithare quand l'esprit de ce dernier le troublait et il gagna ainsi la bienveillance du roi. Après un certain temps, il regagna la maison paternelle et reprit son travail de berger pendant quelques années.
En ChineLes Chinois avaient déjà répertorié une centaine de sortes de musicothérapies cinq siècles avant J.-C.
Les sages déclaraient que chaque organe interne de notre corps a son propre rythme et par conséquent vibrerait à un son qui lui est propre. À ces différents organes correspondaient les six sons suivants : Chui, Hu, Xi, Ke, Xu, Xia.
Plus tard sous la dynastie Tang (618-907) la théorie des cinq éléments fait son apparition.
Par exemple le Do correspond aux organes cœurs et intestin grêle ainsi qu’à l’élément feu et à la saison été. Cette correspondance n’est pas le fruit du hasard, mais choisie en fonction des sons de la nature. Ainsi, les coups de tonnerre en automne correspondent à la note Shang et à la saison automne.
Ce n’est pas le nom de la note qui détermine la correspondance mais son timbre, ou plutôt la fréquence qui fait réagir tel ou tel organe. Les sons graves résonnent dans la région de l’abdomen ainsi que dans les organes qui lui correspondent tandis que les sons aigus résonnent au niveau de la tête.
Moyen Âge et RenaissanceLe musicien et théoricien Johannes Tinctoris écrit Efectum Musices, ouvrage dans lequel il décrit les effets de la musique sur les personnes. Le peintre Hugo van der Goes, mélancolique suicidaire, est soigné par la musique.
En FranceDans les années 1940 et 1950, la musicothérapie fut utilisée sur les soldats convalescents pour tenter de soulager les traumatismes de la guerre : insomnies, dépressions post-combat, anxiété ....
Par la suite, des recherches approfondies ont été réalisées dans différents instituts, en France comme à l'étranger.
En général, dans une séance de musicothérapie, l’ouïe n’est pas le seul sens mis à contribution : une large place est laissée aux sensations corporelles, à la respiration, au mouvement. La musique et le rythme ayant un grand pouvoir de mobilisation émotionnelle, ils permettent de traiter non seulement les problèmes psychomoteurs, mais aussi de mettre à jour les traumatismes passés, les difficultés relationnelles, le manque de confiance en soi…
L'emploi de la musicothérapie avec les autistes Très tôt, différentes raisons ont mis en évidence l'intérêt de la musicothérapie pour l'intervention auprès des autistes et, vers la fin des années 50, des spécialistes se sont bientôt concentrés précisément sur cette question. Dans le traitement d'une personne autiste, il faut toutefois préciser que la musicothérapie ne devrait pas être l'unique recours; cependant, utilisée conjointement avec d'autres formes d'interventions reconnues, elle constitue une option fort intéressante qui a su faire ses preuves par le passé.
Rapport entre composition, improvisation et autisme.Par la densité du monde intérieur qu’elle engendre, la composition musicale est une activité quasi autistique. (Certains compositeurs souffrant d'autisme avéré comme Béla Bartóck). En musique, l'improvisation est une forme de composition spontanée, qui, à ce monde intérieur, doit ajouter une attention sans faille, et en temps réel, au rendu sonore. Cette communication non verbale, qui passe par la sensibilité des deux personnes, est un lien entre l’intériorité du musicien et celle de l’autiste, dont l’instrument de musique est le vecteur, créant ainsi une passerelle de communication entre deux intimités profondes. On pourra ainsi, par exemple appréhender la boucle rythmique du geste répétitif de l’autiste, afin de la traduire musicalement, et de la développer.
PRÉMATURITÉ: La musicothérapie favorise le sommeil et l’alimentation du bébéLes oreilles des petits prématurés aiment aussi la musique, elle les aide à dormir, améliore leur respiration voire même leur alimentation, suggère cette étude du Beth Israel Medical Centre (New York), publiée dans la revue Pediatrics.
Les chercheurs du Beth Israel rappellent qu’une naissance prématurée peut être traumatisante pour le bébé, sur le plan acoustique, car le bébé est prématurément séparé du son des battements de cœur de la mère auxquels il était habitués in utero et parce qu’il se trouve brutalement plongé dans l'environnement bruyant d'une unité de soins intensifs néo-natals. Exposer les bébés prématurés à des sons réconfortants semble donc une thérapie légitime pour compenser ces traumatismes sonores à la naissance.
Sources: Wikipédia et musicothérapie.org
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