2 août 1947. Le Star Dust, un avion de ligne Avro 691 Lancastrian de la British South American Airways parti de Buenos Aires, disparaît quelques minutes avant son atterrissage prévu à l'aéroport de Santiago. Avant que tout contact avec l'appareil ne soit perdu, son opérateur radio transmet à la tour de contrôle de l'aéroport un dernier message :
ETA SANTIAGO 17.45 STENDEC
La première partie annonce l'heure d'arrivée estimée du Star Dust à l'aéroport de Santiago : 17h45. La signification du mot « STENDEC » reste cependant aujourd'hui encore sujet à controverse. Incertain quant à son sens, l'opérateur radio de l'aéroport fait répéter ce terme deux fois au Star Dust. Il rapportera par la suite que le signal était clair, mais donné très rapidement.
Des recherches sont organisées pour retrouver l'épave, sans succès. Durant les cinquante ans qui suivent, les spéculations vont bon train quant au sort du Star Dust : Extraterrestres ? Complot ?
Cette dernière hypothèse est fréquemment envisagée car est notamment alimentée par la présence de passagers atypiques à bord du Star Dust. Parmi ceux-ci se seraient notamment trouvés :
deux hommes d'affaire / un Palestinien qui, selon la rumeur, aurait caché un diamant dans la doublure de sa veste / un employé de Dunlop qui avait été le tuteur du prince Michael de Roumanie / une veuve allemande suspectée de sympathie envers les nazis / ainsi qu'un King's Messenger britannique, civil chargé d'apporter des documents secrets à l'ambassade britannique au Chili.Les raisons de saboter l'appareil ne manquaient donc pas, que ce soit pour les concurrents des hommes d'affaire, la famille royale roumaine ou encore les services secrets argentins, dont le pays était à l'époque brouillé avec le Royaume-Uni.
Selon toute vraisemblance, le Star Dust est entré dans le jet stream par erreur à cause des mauvaises conditions de visibilité, ce qui l'a fait dériver vers le nord-est. L'équipage, qui pensait être au-dessus de Santiago, a initié la descente alors que l'avion se trouvait à proximité du mont Tupungato, rendu invisible à cause du brouillard jusqu'à ce qu'il soit trop tard.