Ces statuettes sont avant tout symboliques et représentent la Terre Mère qui fait vivre les hommes, ou Mère Nature.
Mère Nature, aussi appelée Dame Nature ou simplement la Nature, est une des allégories de la nature ; c'est une représentation anthropomorphique de la nature qui se fixe sur le don de la vie et les caractéristiques nourricières de la Nature en les incarnant sous la forme de la Mère.
Les images de femmes représentant notre Terre, et Mère Nature, sont présentes dans un large nombre de cultures, depuis longtemps. Dans les temps préhistoriques, les déesses et autres fétiches de fertilité – tant au sens de fécondité que d'abondance agricole – sont légion (Vénus de Willendorf et autres Vénus paléolithiques).
Les formes de la grande déesse dans divers cultes anciensPeuple basqueMari est la déesse principale de la mythologie basque et une divinité féminine, qui représente la « nature ». Parmi les primitives déesse-mères européennes, Mari est la seule qui soit arrivée jusqu'à nous. Christianisés très tardivement, vers le XVIe siècle, les Basques adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l'air, l'eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines. Certaines croyances actuelles pourraient remonter au Paléolithique.
Elle est le personnage mythique le plus significatif des traditions basques, étant la Dame de tous les génies telluriques. Cette déesse est par conséquent neutre, symbolisant l'équilibre des adversaires propre de la mère terre ou Amalur.
ÉgypteUne divinité féminine est représentée entre deux lionnes dans les peintures les plus anciennes de la culture de Naqada dans la période prédynastique égyptienne.
Isis, nourrissant son fils au sein, a été vénérée jusqu'au VIe siècle et plus récemment réintroduite dans les cultes des mouvements de la déesse.
AnatolieLe site néolithique de Çatalhöyük (7 500 av. J.-C.) a révélé de nombreux indices du culte d'une déesse mère. Les fouilles ont révélé que le nombre de déesses dépassait largement celui des divinités masculines qui avaient même fini par disparaître tout à fait avec le temps. C’était une culture matriarcale.
Peuples germaniques et cultes nordiquesAu Ie siècle av. J.-C., Tacite rapporte l'existence chez les peuples germaniques de rituels centrés sur une divinité féminine, Nerthus, qu'il appelle Terra Mater.
Il existait également une incantation chrétienne connue sous le nom de Æcerbót et durant laquelle, tout en invoquant le Dieu chrétien, les participants à la procession invoquaient également eorþan modor (la Terre-Mère) et folde, fira modor (La Terre, mère de tous les hommes) qui fut identifiée comme une ancienne divinité païenne.
Frigg a été désignée comme la femme d'Odin. Dans la poésie islandaise, l'expression « femme d'Odin » désigne la Terre. Frigg apparaît clairement comme une grande déesse dans le mythe de Baldur.
HindouismeDans l'hindouisme, la vénération des grandes déesses remonte à la période védique. Notamment dans le Rig Veda qui nomme la puissance féminine Mahimata (Rig Veda 1.164.33), un terme qui se traduit par « Terre Mère ». Dans certains textes, la grande déesse est appelée Viraj, la mère universelle, ou Aditi, la mère des dieux ou encore Ambhrini, celle qui est née de l'océan primordial. Durga représente la nature protectrice de la maternité. Yaganmatri est un autre nom qui signifie « Mère de l'univers » en sanskrit. De nos jours, Devi a de multiples formes. Les multiples divinités indiennes sont toutes considérées comme des facettes de la mère universelle.
L'énergie féminine, la Shakti, est considérée dans certaines écoles philosophiques (comme dans le Devi Mahamatya) comme la force motrice de l'univers.
Le bassin méditerranéenDurant l'antiquité dans le bassin méditerranéen, diverses déesses ont été vénérées de manière plus prononcée que les autres, notamment via les cultes à mystères voués à Isis, Cybèle (ou Magna Mater), Déméter, Perséphone, celui plus « rural » de Diane, ou encore la Gaïa grecque. Vénus, dans la mythologie romaine, était ainsi mère du peuple romain. Elle était appelée Venus Gemetrix, « la mère Vénus », sous le règne de Jules César. Magna Dea, « la grande déesse », était l'expression latine désignant les déesses de l'empire romain.
La civilisation minoenne avait une déesse que les grecs appelaient Potnia Theron, « la maîtresse des animaux », dont la plupart des attributs furent plus tard transférés à Artémis.
Les AmérindiensLa Pachamama (Terre-Mère), étroitement liée à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-terre dans certaines cultures présentes essentiellement dans l'espace correspondant à l'ancien empire inca. La figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quechua. Elle constitue une déesse majeure de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie.
La culture inca ne distingue pas l'espace et le temps ; l'espace-temps est appelé « pacha », en quechua et en aymara. Le nom de Pachamama est intimement associé à ce concept. Les Incas réalisaient en l'honneur de Pachamama, des sacrifices de vigognes.
Les Amérindiens du Nord l’appellent MachaMama er vénèrent toujours autant la Terre Mère
La légende des Algonquins enseigne qu'« en dessous des nuages habite la Terre-Mère de qui est dérivée l'Eau de Vie, qui à son sein nourrit les plantes, les animaux et les hommes
Gaïa Dans la mythologie grecque, Gaïa est une déesse primordiale identifiée à la « Déesse mère ». Elle est l'ancêtre maternelle des races divines, mais enfante aussi de nombreuses créatures. Elle apparait en outre comme une divinité chtonienne que l'on invoquait ou à laquelle on sacrifiait des victimes de couleur claire en même temps qu'aux autres puissances infernales, telles qu'Hadès, Perséphone, Hécate ou celles de la Nuit.
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