La Légende du Griffon[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le griffon est connu comme étant une créature possédant un corps de lion, une tête et des ailes d'aigle. Tout au long de son histoire antique, cette forme première ne cesse d'être nuancée par divers apports iconographiques notamment dans les cultures mésopotamiennes, grecques puis romaines.
Le griffon est une créature fantastique présente dans plusieurs cultures anciennes. Il apparaît à Élam à la fin du IVe millénaire av. J-C. et en Égypte vers 3000 av. J-C.
Le griffon symbolise la justice et la protection car il est considéré comme le gardien de ces valeurs.
Caractéristiques physiquesCréature fantastique présente dans de nombreuses mythologies, le griffon est hybride comme le dragon : mêlant l’aigle et le lion, il possède la puissance et la férocité de ces deux nobles animaux.
Majestueuse créature hybride possédant un corps de lion associé à une tête et des ailes d’aigle, le griffon traverse les mythologies de nombreuses cultures anciennes. Il apparaît pour la première fois, il y a 5000 ans, en Mésopotamie : les griffons avaient alors la charge symbolique de surveiller l’arbre de vie et de garder les portes des cités.
C’est une créature douée d’une grande force physique.
Il possède un plumage dont les couleurs vont de l’ivoire au brun foncé en passant par l’anthracite. Dans certains cas, il peut même être d’un bleu foncé.
MœursAu moment de l’accouplement, le griffon fabrique son nid dans des lieux élevés afin de protéger ses petits. La femelle pond de gros oeufs dont les dimensions sont similaires à celles d’un oeuf d’autruche. Il n’aime pas les humains et les évite en règle général. Cependant, les héros peuvent parfois le dompter et il se laisse soigner par les ermites. Le griffon est friand d’or et de pierres précieuses qu’il collectionne.
HabitatCet animal mythique est né il y a plus de 5000 ans en Mésopotamie et en Égypte. Bien qu’il n’aime pas la chaleur, il apprécie les régions désertiques.
Le griffon, comme l’aigle, se construit un nid, mais il le remplit de pierres précieuses et d’or. Son ennemi mortel est le cheval. Leur progéniture, extrêmement rares, s’appelle l’hippogriffe.
Plus tard, on le retrouve en Grèce où il remplit tour à tour un rôle de monture ou d’attelage –pour Apollon et Némésis –et de gardien : il veille ainsi sur la coupe contenant le vin du dieu Dionysos, et sur l’or des hyperboréens, peuple mythique vivant aux confins septentrionaux du monde habité. Fort comme cent aigles ou huit lions selon la légende, le griffon déjoue sans mal les tentatives des voleurs et possède la capacité de détecter les poisons : au moindre contact avec une substance toxique, ses griffes noircissent. Cette propriété fera d’ailleurs des serres de griffon une substance très recherchée jusqu’à la fin du Moyen Âge : serties d’or et de pierres précieuses, ces pièces rares (en réalité, des cornes de rhinocéros pour la plupart) passaient non seulement pour déceler les poisons, mais aussi pour conférer des pouvoirs magiques et guérir la cécité.
Croisement du roi des animaux et du maître des airs, le griffon a généralement été considéré comme puissant et bénéfique. Ainsi, au Moyen Âge, en occident, il a symbolisé la double nature du christ, céleste et terrestre : on le voit par exemple dans le purgatoire de Dante, attelé au char de l’Eglise qu’il tire. Cependant, la férocité des animaux qui le composent lui a parfois joué des tours : les auteurs médiévaux en ont également fait un symbole du démon et du mal, une créature avide de richesse et assoiffée de sang.
Depuis le début de la légende, le griffon a été fréquemment utilisé comme figure ornementale. Il décorait ainsi les murs du fastueux palais du roi de perse Darius le grand, à Suse, il y a 2500 ans. A l’époque romaine, on le retrouve dans les frises et les pieds de table, les autels et candélabres ; plus tard, l’architecture gothique du Moyen Âge l’utilise couramment pour les gargouilles. Symbole de vigilance, de force et de courage, le griffon fait également partie des emblèmes classiques des armoiries au Moyen Âge.
Le griffon chez les GrecsChez les anciens Grecs, les griffons étaient censés être les gardiens des trésors de la terre. Grâce à son corps de lion, le griffon a la puissance et la majesté de cet animal. Il a le regard perçant de l’aigle et sa faculté à voler et à planer dans les airs.
La mythologie grecque raconte que Némésis, la redoutée déesse de la vengeance, utilisait un chariot tirés par des griffons comme moyen de locomotion.
Dans la mythologie grecque, les griffons gardent le trésor d’Apollon au pays légendaire des Hyperboréens. Il est associé à Ishtar qui est la maîtresse des griffons. Une légende raconte que ce sont des griffons qui permirent à Alexandre le Grand de faire son ascension vers le soleil.
Le griffon chez les HébreuxLes Hébreux avaient fait du griffon le symbole de la Perse, dont la religion reposait sur les deux aspects de l’animal : le bien et le mal. La représentation de cet animal leur était familière puisqu’ils avaient été longtemps en contact avec cette civilisation lors de leur captivité à Babylone (quelque 500 ans avant Jésus-Christ).
Le griffon et la religion chrétienne, au Moyen ÂgeLe symbolisme très fort du griffon qui allie les qualités du lion (roi des animaux) et de l’aigle (roi des airs) a fait que très rapidement cet animal fabuleux a été associé à la figure du Christ : dieu et homme, roi du ciel et de la terre. L’aigle symbolisait la part divine du Christ et le lion sa part humaine. Pendant tout le Moyen Âge, le griffon a été le symbole de la résurrection du Christ.
Les Croisés ont également associés l’image du griffon avec celle du Saint-Graal. Le Graal était selon les légendes arthuriennes une coupe en or sertie de pierres précieuses qui avait contenu le sang du Christ. Joseph d’Arimathie l’aurait transmise au roi Bron et à ses descendants.