Le sarin (GB) est une substance inodore, incolore et volatile, de la famille des organophosphorés, extrêmement toxique pour l'homme et l'animal, même à très faible dose (0,01 ppm peut être fatal). On estime qu'il est environ 500 fois plus toxique que le cyanure. Il passe facilement la barrière des poumons et est absorbé par la peau d'où il passe directement dans le sang. Quand il ne tue pas, il laisse de graves séquelles neurologiques. Pour ces raisons, il a été utilisé comme arme chimique, avant d'être considéré comme une arme de destruction massive par les Nations unies (résolution 687). À ce titre, sa production et sa conservation sont interdites depuis 1993. Les États devaient avoir détruit leurs stocks d'armes chimiques avant 2007. En 1952, les britanniques l'ont modifié pour en créer une version dix fois plus mortelle nommée gaz VX.
Il fait partie des armes et munitions immergées par certains pays. La France, par exemple en a immergé une certaine quantité, noyée dans du béton, au large d'Ouessan
Origine
Le sarin fut découvert en 1939 à Wuppertal-Elberfeld dans la vallée de la Ruhr en Allemagne, dans les laboratoires de l'IG Farben, par trois chercheurs allemands
Caractéristiques chimiques
Le sarin est proche, par sa structure et ses effets, d'insecticides tels que le malathion ou le Sevin. Il est également proche de médicaments telles que la pyridostigmine, la néostigmine et l'antilirium.
À température ambiante, le sarin est incolore, inodore et liquide. Il s'évapore rapidement sous la forme d'un nuage incolore et inodore également. Sa volatilité permet de s'avancer sans risques sur un terrain touché par ce produit de quelques minutes à quelques heures plus tard (selon la météorologie).
Il est soluble dans l'eau et dans la plupart des fluides biologiques.
Le sarin est un neurotoxique de catégorie G : il attaque le système nerveux humain.
Les symptômes d'une exposition au sarin sont :
Nez douloureux et enflé ;
hypersialorrhée (sécrétion surabondante de salive) ;
Dyspnée (difficultés respiratoires) ;
Myosis (pupilles contractées) ;
Nausées, vomissements ;
Incontinence, vomissement, perte de conscience, coma ;
À un stade avancé, convulsions avant la mort par asphyxie.
L'exposition au sarin est potentiellement mortelle, et elle laisse toujours de graves lésions et séquelles neurologiques permanentes chez ceux qui y survivent.
Une tonne de sarin ferait entre 300 et 700 morts par kilomètre carré à supposer une densité de 3 000-10 000 pers/km2 si il est vaporisé par un avion de jour clair, ensoleillé avec un vent modéré, 400 à 800 pour une nuit claire avec un vent modéré, 3 000 à 8 000 de nuit et dans des conditions de température et de vent favorables à son action toxique.
Traitement
Un traitement rapide à base d'atropine ou d'antagonistes de l'acétylcholine ainsi qu'un inhibiteur des organophosphorés : pralidoxime. Une thérapie anticonvulsive à base de benzodiazépines est également instituée.
source : wikipédia