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 1845, disparition de l'expédition franklin

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MessageSujet: 1845, disparition de l'expédition franklin    1845, disparition de l'expédition franklin  Icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 19:57

L’expédition Franklin est une expédition polaire et maritime britannique destinée à réaliser la première traversée du passage du Nord-Ouest et à explorer l'Arctique. Commandée par le capitaine John Franklin, elle quitte l'Angleterre en 1845 sur les bombardes HMS Erebus et HMS Terror avant de disparaitre.

Franklin est un officier de la Royal Navy et un explorateur reconnu, ayant participé à trois expéditions en Arctique dont l'expédition Coppermine. À 59 ans, cette expédition doit être sa dernière, mais l'ensemble de l'expédition, Franklin et ses 128 hommes, meurent après que leurs navires se sont bloqués dans les glaces dans le détroit de Victoria, près de l'Île du Roi-Guillaume dans l'archipel arctique canadien.

Notamment pressé par Jane Griffin, l'épouse de Franklin, l'Amirauté lance une campagne de recherche de l'expédition disparue. Motivées en partie par la renommée de Franklin, en partie par une récompense de l'Amirauté, de nombreuses expéditions ultérieures rejoignent les recherches. Plusieurs de ces navires convergent au large de la côte est de l'île Beechey, où les premiers vestiges de l'expédition sont trouvés, y compris les tombes de trois membres de l'équipage. Les explorateurs John Rae puis Francis Leopold McClintock, l'un en acquérant des objets et des témoignages sur Franklin en provenance des Inuits, l'autre en découvrant dans un cairn une note sur le sort de l'expédition, permettent d'établir un faisceau d'indices pour expliquer la perte de l'expédition.

Dans les années 1980, une équipe de scientifiques dirigée par Owen Beattie, un professeur d'anthropologie à l'Université de l'Alberta, commence une série d'études scientifiques des tombes, des organes et d'autres preuves matérielles laissées par les membres de l'équipage de Franklin sur l'île Beechey et l'île du Roi-Guillaume. Avec l'avancée de la science, ils en concluent que les membres de l'équipage dont les tombes sont retrouvées sur l'île Beechey sont probablement morts de pneumonie, de la tuberculose et que cela a peut-être été aggravé à cause d'une intoxication par le plomb de boîtes de conserve mal soudées. Des marques sur les os trouvés montrent des signes de cannibalisme. Finalement, la combinaison de toutes ces études ont suggéré que le froid, la famine, l'empoisonnement par le plomb et les maladies, y compris le scorbut, ont décimé toute l'expédition

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disparition

L'expédition part de Greenhithe en Angleterre, dans la matinée du 19 mai 1845, avec un équipage de 110 hommes et 24 officiers. Les navires s'arrêtent brièvement dans le port de Stromness aux Orcades dans le nord de l'Écosse, et de là, ils naviguent vers le Groenland avec le HMS Rattler et le tender Barretto Junior.

Dans la baie de Disko, sur la côte ouest du Groenland, 10 bœufs du navire de transport sont abattus pour fournir de la viande fraîche, le matériel est transféré sur l’Erebus et le Terror, et les membres de l'équipage écrivent traditionnellement les dernières lettres pour leur famille. Avant le départ définitif de l'expédition, cinq hommes sont libérés de leurs obligations et renvoyés chez eux sur le Rattler et le Barretto Junior, réduisant l'équipage à 129 hommes répartis sur les deux navires. L'expédition est vue pour la dernière fois par des Européens, au début d'août 1845, lorsque les capitaines Dannett et Robert Martin des baleiniers Prince of Wales et Enterprise rencontrent l’Erebus et le Terror en mer de Baffin, qui attendaient de bonnes conditions pour traverser le détroit de Lancaster.

Au cours des 150 années suivantes, d'autres expéditions, des explorateurs et des scientifiques rassembleront les pièces du puzzle pour savoir ce qui arriva par la suite. Franklin et ses hommes passent l'hiver 1845-1846 sur l'île Beechey, où trois membres d'équipage meurent et sont enterrés. En 1846 l’Erebus et le Terror quittent l'île Beechey et naviguent vers le sud du détroit de Peel vers l'île du Roi-Guillaume. Les navires restent piégés dans les glaces au large de l'île du Roi-Guillaume en septembre 1846 et ne demeurent plus navigables. D'après une note datée du 25 avril 1848, et laissée sur l'île par Fitzjames et Crozier, Franklin meurt le 11 juin 1847 et l'équipage hiverne sur l'île du Roi-Guillaume en 1846-1847 et 1847-1848. L'équipage prévoit ensuite de partir à pied le 26 avril 1848 vers la rivière Back dans l'actuel Nunavut au Canada. Neuf officiers et quinze hommes sont déjà morts et le reste meurt en route, la plupart sur l'île et 30 ou 40 autres sur la côte nord du continent, à des centaines de kilomètres des signes les plus proches de la civilisation occidentale

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Les recherches : Deux ans plus tard, on n'avait toujours aucune nouvelle de l'expédition. Lady Jane Franklin, la femme de Sir John consacre toute son énergie pour que l'on organise des expéditions de secours. Entre 1848 et 1857, pas moins de quarante expéditions (dont six par voie terrestre) partent à la recherche de l'Erebus et du Terror. Lorsqu'en 1848 la première d'entre elles prend la mer, une année d'attentisme a été perdue, condamnant sans doute les naufragés. De très nombreuses expéditions partirent à sa recherche sans trouver la moindre trace. En 1850 cependant on retrouve la tombe de trois membres d'équipage sur l'île Beechey, lieu probable du premier hivernage. En 1854, l'expédition est officiellement déclarée perdue.
C'est quatre mois plus tard que les premiers éléments du drame sont recueillis auprès d'un groupe d'Inuits par le Dr John Rae. Ceux-ci sont en possession d'éléments de l'argenterie du bord. Ils font état d'une quarantaine d'hommes blancs exténués tirant une chaloupe et des traîneaux. D'autres Inuits font état de tombes près de Great Fish River. Il ne s'agit cependant que de témoignages indirects, aucun des Inuits n'ayant assisté personnellement aux faits relatés. L'amirauté Britannique considère l'affaire comme terminée, elle alloue 10000 livres au Dr John Rae pour les éléments de preuve rapportés (cuillers, assiette, médaille) .
Lady Jane, déjà pratiquement ruinée par les expéditions privées qu'elle avait organisées, rassemble ses dernières ressources pour affréter un navire "Le Fox" avec 25 hommes d'équipage commandés par le capitaine Allen Young. Il quitte l'Angleterre en juillet 1857 et restera prisonnier des glaces pendant 242 jours. Pendant cette durée, il dérive de 2105 km, soit 87 km par jour ! L'expédition ne fut cependant pas inutile puisqu'elle recueillit des témoignages directs d'Inuits ainsi que de nouveaux couverts en argent. Elle découvrit également les squelettes de trois hommes dont deux étaient dans une chaloupe. Le sort de l'expédition même s'il n'était pas connu dans le détail, était cependant scellé. A cette occasion le passage du Nord-ouest avait été trouvé. C'est ce passage qu'empruntera cinquante ans plus tard Roald Amundsun, d'une seule traite, à bord du Gjoa.

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Recherches suivantes durant la seconde moitié du XIXe siècle

En 1854, en explorant la péninsule Boothia pour le compte de la Compagnie de la Baie d'Hudson, John Rae découvre une nouvelle preuve du destin des hommes de Franklin. Rae rencontre un Inuit près de Pelly Bay (Kugaaruk, au Nunavut) le 21 avril 1854, qui lui raconte qu'un groupe de 35 à 40 hommes blancs sont morts de faim près de l'embouchure de la rivière Back. D'autres Inuits confirment cette histoire, et notamment des cas de cannibalisme parmi les marins en train de mourir. Les Inuits montrent à Rae de nombreux objets qui sont identifiés comme ayant appartenu à Franklin et ses hommes. En particulier, Rae rachète à ces Inuits plusieurs fourchettes et cuillères en argent qui seront plus tard identifiés comme appartenant à Fitzjames, Crozier, Franklin, et Robert Osmer Sargent, un second à bord de l'Erebus. Le rapport de Rae est envoyé à l'Amirauté en octobre 1854, laquelle demande instamment à la Compagnie de la Baie d'Hudson d'envoyer une expédition vers la rivière Back à la recherche d'autres signes de Franklin et ses hommes.

Le chef de comptoir James Anderson et l'employé James Stewart, tous deux de la Compagnie de la Baie d'Hudson, voyagent en canot au nord de l'embouchure de la rivière Back. En juillet 1855, un groupe d'Inuits leur dit qu'un groupe de « qallunaat » (le terme inuit pour désigner un groupe non inuit) était mort de faim le long de la côte. Au mois d'août, Anderson et Stewart trouvent un morceau de bois avec inscrit « Erebus » et un autre avec « Mr. Stanley », le chirurgien à bord de l'Erebus, sur l'île de Montréal dans la baie de Chantrey où la rivière Back rencontre la mer.Malgré les conclusions de Rae et Anderson, l'Amirauté ne prévoit pas d'autres recherches de sa propre initiative. La Grande-Bretagne déclare officiellement que l'équipage est mort en service le 31 mars 1854. Lady Franklin, à défaut de convaincre le gouvernement de financer une autre recherche, commandite personnellement une autre expédition sous le commandement de Francis Leopold McClintock. Le navire d'expédition, la goélette à vapeur Fox, est acheté par souscription publique et part d'Aberdeen le 2 juillet 1857. En avril 1859, des équipes à traîneau quittent le Fox à la recherche d'indices sur l'île du Roi-Guillaume.
Le 5 mai, l'équipe dirigée par le lieutenant de la Royal Navy William Hobson trouve un document laissé par Crozier et Fitzjames dans un cairn précédemment édifié par James Clark Ross en 1831. Il contient deux messages. Le premier, daté du 28 mai 1847, explique que l'Erebus et le Terror ont hiverné dans les glaces au large de la côte nord-ouest de l'île du Roi-Guillaume, et avaient plus tôt hiverné au large de l'île Beechey après avoir navigué autour de l'île Cornwallis. « Tout va bien » (All well) précise le message. Le deuxième message, écrit en marge de cette même feuille de papier, est beaucoup plus grave. Signé en date du 25 avril 1848, il indique que l'Erebus et le Terror ont été pris au piège dans la glace depuis le 12 septembre 1846 et que l'équipage a abandonné le navire, le 22 avril. Vingt-quatre officiers et membres d'équipage sont morts, y compris Franklin, le 11 juin 1847, à peine deux semaines après la date de la première note. Crozier reprend le commandement de l'expédition, et les 105 survivants prévoient pour le lendemain, de mettre cap au sud vers la rivière Back. L'expédition de McClintock trouve aussi un squelette humain sur la côte sud de l'île du Roi-Guillaume. Toujours habillé, il est fouillé, et certains documents ont été trouvés, y compris un brevet de Premier maître au nom de « Henry Peglar (né en 1808), Capitaine du mât de misaine, HMS Terror ». Toutefois, étant donné que le vêtement est celui d'un maître commis du navire, il est plus probable que le corps est celui de Thomas Armitage, un maître commis de la Grand-Chambre sur le HMS Terror et équipier de Peglar, dont il portait les papiers. Sur un autre site à l'extrême ouest de l'île, Hobson découvre un canot de sauvetage contenant deux squelettes et des reliques de l'expédition Franklin. Dans le bateau se trouve une grande quantité de matériel abandonné, y compris des bottes, des mouchoirs en soie, du savon parfumé, des éponges, des pantoufles, des peignes, et de nombreux livres, dont un exemplaire du Vicaire de Wakefield d'Oliver Goldsmith. McClintock prend également les témoignages des Inuits sur le sort de l'expédition.

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MessageSujet: Re: 1845, disparition de l'expédition franklin    1845, disparition de l'expédition franklin  Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 10:01

1981 et 1982 : Excavations sur l'île du Roi-Guillaume

En juin 1981, Owen Beattie, un professeur d'anthropologie de l'Université de l'Alberta, initie le « 1845–48 Franklin Expedition Forensic Anthropology Project » (FEFAP) en se rendant avec une équipe de chercheurs et d'assistants venus d'Edmonton sur l'île du Roi-Guillaume. Ce projet vise à trouver des artefacts et des restes osseux en vue de recherches avec les techniques modernes de la médecine légale pour établir l'identité et les causes des décès parmi les 129 hommes morts35. Bien que l'équipe trouve des restes archéologiques européens du xixe siècle et des restes humains, Beattie est déçu de voir que beaucoup de restes n'ont encore pas été retrouvés. À l'examen des os des membres de l'équipage de Franklin, il note des traces que l'on retrouve souvent dans les cas de carence en vitamine C, la cause du scorbut. Après son retour à Edmonton, il compare ses notes avec celles de James Savelle, un archéologue de l'Arctique, et remarque des marques sur les os suggérant des cas de cannibalisme38. Recherchant des informations sur la santé et l'alimentation de l'équipage de Franklin, il envoie des échantillons d'os à l'Alberta Soil and Feed Testing Laboratory pour la recherche de traces et réunit une autre équipe pour visiter l'île du Roi-Guillaume. L'analyse trouve un niveau inattendu de 226 parties par million (ppm) de plomb dans l'un des os testé, soit dix fois plus élevé que l'échantillon témoin, pris sur des squelettes inuits de la même zone géographique, qui était eux entre 26 et 36 ppm.
En juin 1982, une équipe composée d'Owen Beattie, de Kowall Walt, étudiant de deuxième cycle en anthropologie à l'Université de l'Alberta, d'Arne Carlson, étudiante en archéologie et géographie de l'Université Simon Fraser en Colombie-Britannique, et Arsien Tungilik, étudiant inuit et assistant de terrain, effectue des recherches sur la côte ouest de l'île du Roi-Guillaume et retrouve des traces du passage de Francis Leopold McClintock en 1859 et Frederick Schwatka en 1878-1879. Les découvertes de cette expédition comprennent les restes de six à quatorze hommes proches de l'emplacement du navire de McClintock et divers objets comme une botte aux crampons fait-main pour une meilleure adhérence

1984 et 1986 : Excavations et exhumations sur l'île Beechey

Après son retour à Edmonton en 1982 et travaillant sur les résultats des niveaux de plomb tirés des recherches de 1981, Beattie a du mal à trouver une explication. Cela pouvait provenir du plomb utilisé pour sceller les boîtes de conserves alimentaires, ou bien d'autres contenants doublés de feuille de plomb comme ceux des colorants alimentaires ou de tabac, ou encore de la vaisselle en étain ou des bougies dont la mèche contenait du plomb. Ceci d'autant plus que le métal des conserves était recyclé pour faire divers objets comme des gobelets, étendant la durée de la contamination. Il se met à soupçonner que les problèmes de saturnisme aggravé par les effets du scorbut ont pu devenir mortels pour l'équipage de Franklin. Toutefois, en raison de la quantité de plomb dans le squelette étudié, qui reflète une durée d'exposition plus longue que la simple durée de l'expédition, la théorie de Beattie ne peut être confirmée que par l'examen médico-légal supplémentaire de tissus mous préservés. Beattie décide donc d'examiner les tombes des membres de l'équipage enterré sur l'île Beechey.
Après l'obtention d'une autorisation légale, Beattie et son équipe visitent l'île de Beechey, en août 1984 pour effectuer des autopsies sur les trois membres d'équipage enterrés : John Torrington, John Hartnell et William Braine. Ils commencent avec le premier membre mort de l'équipage, Torrington. Après avoir terminé l'exhumation du corps et son autopsie, et un examen bref du corps de John Hartnell, l'équipe, pressée par le temps et menacée par les conditions météorologiques, revient à Edmonton avec des échantillons de tissus et d'os46. Les analyses des os et des cheveux de Torrington indiquent que le matelot « aurait subi de graves problèmes physiques et mentaux causés par l'intoxication au plomb ». Bien que l'autopsie indique qu'une pneumonie soit la cause ultime de la mort de l'homme, l'intoxication par le plomb est considérée comme un facteur agravant.


Tombes de membres de l'expédition sur l'île Beechey
Au cours de ses recherches, l'équipe explore une région située à environ 1 km au nord des tombes, pour examiner les fragments de plusieurs centaines de boîtes de conserve jetées par les hommes de Franklin. Beattie note que les soudures au plomb des boites sont mal faites, probablement en contact direct avec les aliments. La publication des résultats de la recherche de 1984 et la photo de Torrington, un cadavre de 138 ans bien conservé dans le pergélisol, permet une large couverture médiatique et un intérêt renouvelé pour l'expédition Franklin.Des recherches récentes de Keith Farrer ont suggéré que la source de l'intoxication par le plomb provenait plus probablement du système de désalinisation de l'eau des navires plutôt que des conserves. En outre, la soudure au plomb des conserves alimentaires était largement utilisée à l'époque dans la Royal Navy, ce qui n'a pas causé d'augmentation significative d'empoisonnement au plomb. Toutefois, dans le cas particulier de l'expédition Franklin, les navires étaient équipés de moteurs de locomotives convertis qui nécessitaient environ une tonne d'eau douce par heure lorsqu'ils étaient en marche. Il est fort probable que c'est pour cette raison que les navires étaient équipés d'un système d'eau unique produisant, étant donné le matériel de l'époque, de grandes quantités d'eau potable à très forte teneur en plomb.

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1992 : Recherche sur l'île du Roi-Guillaume
En 1992, une équipe d'archéologues et de médecins légistes identifie un site, qu'ils appellent « NgLj-2 », sur la rive occidentale de l'île du Roi-Guillaume. Le site correspond à la description physique de la Boat place par Francis Leopold McClintock. Les fouilles y découvrent près de 400 os, ainsi que des objets comme des morceaux de clés en argile ou des boutons et des raccords en laiton. L'examen de ces os par Anne Keenleyside, médecin légiste, révèle des niveaux élevés de plomb et de nombreuses marques de coupures « compatibles avec un dépeçage ». Sur la base de cette expédition, il est généralement admis que, au moins certains groupes de l'équipage de Franklin ont eu recours au cannibalisme dans leur détresse finale.



Restes de conserves.
Une autre étude des tombes est entreprise en 1986. Une équipe la filme pour en faire le documentaire Buried in Ice pour la série télévisée américaine Nova en 1988. En raison des conditions de terrain difficiles, Derek Notman, radiologue et médecin de l'Université du Minnesota, et le technicien en radiologie Larry Anderson prennent beaucoup de radiographies des corps avant autopsie. Barbara Schweger, spécialiste des vêtements utilisés en Arctique, et le médecin Roger Amy, assistent aux recherches.
Beattie et son équipe constatent que des personnes ont tenté d'exhumer Hartnell, endommageant le couvercle de son cercueil avec une pioche et subtilisant la plaque d'identité attachée dessus. Des recherches à Edmonton montrèrent plus tard qu'Edward Belcher, commandant d'une des expéditions de sauvetage Franklin, avait ordonné l'exhumation de Hartnell en octobre 1852 mais n'avait pu entamer le pergélisol. Un mois plus tard, Edward Inglefield, commandant d'une autre expédition de secours, réussit l'exhumation et retira la plaque du cercueil56.
Contrairement à la tombe d'Hartnell, la tombe de William Braine est en grande partie intacte. Quand il est exhumé, l'équipe note des signes indiquant que son enterrement avait été précipité. Les bras, le corps et la tête n'avaient pas été soigneusement disposés dans le cercueil, et l'un de ses sous-vêtements était mis à l'envers. Le cercueil semble trop petit pour lui, son couvercle touchant son nez. Une grande plaque de cuivre avec son nom et d'autres données personnelles sont aussi retrouvé.

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1992 et 1993 : Recherches des épaves
En 1992, David C. Woodman, écrivain sur Franklin, avec l'aide de l'expert magnétomètre Brad Nelson, organise le « Projet Ootjoolik » visant à rechercher les épaves qui d'après les témoignages rapportés des Inuits se trouvent au large des eaux de la péninsule Adelaide. Mobilisant à la fois un avion du Conseil national de recherches Canada et un avion de patrouille des Forces canadiennes, chacun équipé d'un magnétomètre sensible, le projet examine, d'une altitude de 200 pieds, une grande zone de recherche à l'ouest de Grant Point. Plus de soixante « cibles » magnétiques sont identifiées, dont cinq sont considérées comme ayant des caractéristiques vraisemblables à celles attendues pour un navire de Franklin.
En 1993, le docteur Joe McInnis et Woodman organisent une tentative pour identifier les cibles désignées comme prioritaires l'année précédente. Un avion affrété atterrit sur la glace près de trois des sites, un trou est foré à travers la glace, et un petit sonar est utilisé pour avoir une image des fonds marins. En raison des conditions de la glace et d'une navigation incertaine, il n'est pas possible de confirmer exactement l'emplacement des trous, et rien n'est découvert alors qu'en profondeur, des traces sont trouvées, à des endroits compatibles avec les lieux des témoignages des Inuits.


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MessageSujet: Re: 1845, disparition de l'expédition franklin    1845, disparition de l'expédition franklin  Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 10:04

1994 et 1995 : Île du Roi-Guillaume
En 1994, Woodman organise et dirige une recherche sur terre dans la région de la baie de Collinson à Victory Point pour trouver une « voute », désormais enterrée, dont parle le témoignage d'un chasseur inuit Supunger. Une équipe de 10 personnes passe 10 jours à sa recherche, parrainée par la Société géographique du Canada, et filmée pour l'émission télévisée Focus North de la CBC. Aucune trace de la voute n'est trouvée.
En 1995, une expédition est organisée conjointement par Woodman, George Hobson, et l'aventurier américain Steven Trafton, chaque groupe planifiant une recherche distincte. Le groupe de Trafton se rend sur l'île Clarence pour enquêter sur une histoire inuite d'un « cairn d'homme blanc », mais ils ne trouvent rien. Le groupe de Hobson, accompagné par l'archéologue Margaret Bertulli, enquête sur le « camp d'été » que l'on trouve à quelques kilomètres au sud du cap Felix, où quelques vestiges de l'expédition Franklin sont trouvés. Woodman, avec deux compagnons, se rend au sud de la baie de Wall à Victory Point et examine tous les points le long de la côte susceptibles d'avoir accueilli un camp, trouvant des boîtes de conserve rouillées sur un lieu de campement inconnu près du cap Maria Louisa.


1997, 2000, 2001-2004 et 2008 : Recherches des épaves
En 1997, une expédition nommée « Franklin 150 » est montée par la compagnie cinématographique canadienne Eco-Nova pour enquêter prioritairement sur les cibles magnétiques trouvées en 1992 grâce à nouveau à l'utilisation d'un sonar. Le principal membre de l'équipe est l'archéologue Robert Grenier, assisté par Margaret Bertulli, et Woodman agit de nouveau comme coordonnateur de recherche et historien. Les opérations sont réalisées à partir du brise-glace Laurier des gardes-côtes canadiens. Environ 40 km2 sont sondés sans résultat, près de l'île de Kirkwall. Lorsque des débris — essentiellement des feuilles de cuivre et de petits articles — de l'expédition Franklin sont découverts sur les plages des îlots au nord de l'île O'Reilly, la recherche se recentre sur cette zone. De mauvaises conditions météorologiques stoppent prématurément l'expédition; notamment dans sa phase cruciale d'étude. Un documentaire, Oceans of Mystery: Search for the Lost Fleet, est produit par Eco-Nova à propos de cette expédition.
En 2000, James Delgado, du musée maritime de Vancouver organise une reconstitution historique du trajet du St. Roch — premier navire à naviguer d'Ouest en Est par le passage du Nord-Ouest (1940-1942) — à l'aide du navire Nadon de la gendarmerie royale du Canada et au tender Simon Fraser. Sachant que la glace retardera la navigation dans la zone de l'île du Roi-Guillaume, il offre d'utiliser le navire à ses amis Hobson et Woodman. En utilisant le sonar Kongsberg/Simrad SM2000 du Nadon, les recherches de 1997 se poursuivent, mais sans résultat.
Trois expéditions sont montées par Woodman afin de continuer à cerner l'épave par magnétomètre. Une en 2001 sur fonds privés, et deux financées par l'Irish-Canadian Franklin Search Expedition en 2002 et 2004. Des magnétomètres sont tirés par des traîneaux pour continuer le travail de prospection sur la banquise et compléter le sondage inachevé dans le nord de l'île de Kirkwall (2001), et l'ensemble de la zone sud de l'île O'Reilly (2002 et 2004). Tous les objectifs prioritaires sont identifiés comme d'origine géologique. En 2002 et 2004, de petits artéfacts et des tentes caractéristiques des explorateurs sont trouvés sur un petit îlot au nord-est de l'île O'Reilly lors de recherches sur la rive.
En août 2008, une nouvelle recherche est annoncée, dirigée par Robert Grenier, archéologue majeur de Parcs Canada. Cette recherche utilise un sonar à balayage latéral d'un bateau en eau libre et Dorothy Harley Eber recueille à nouveau les témoignages des Inuits. Certains témoignages placent l'épave de l'un des navires de Franklin à proximité de l'île de la Royal Geographical Society, une zone non vérifiée lors des précédentes expéditions.
Le 25 juillet 2010, le HMS Investigator, qui avait été pris dans les glaces et abandonné lors de la recherche de l'expédition Franklin en 1853, est retrouvé dans les eaux peu profondes de Mercy Bay le long de la côte nord de l'île Banks. Parcs Canada signale que l'épave est bien conservée, en position verticale, dans environ 11 mètres (36 pieds) d'eau.

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MessageSujet: Re: 1845, disparition de l'expédition franklin    1845, disparition de l'expédition franklin  Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 11:01

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MessageSujet: Re: 1845, disparition de l'expédition franklin    1845, disparition de l'expédition franklin  Icon_minitime

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