La glossolalie (du grec ancien « parler ») est le fait de parler ou de prier à haute voix dans une langue étrangère (xénolalie) et inconnue de la personne qui parle, ou dans une suite de syllabes incompréhensibles mais revêtant l'aspect d'une langue véritable. Des phénomènes de glossolalie ont été rapportés entre autres dans le christianisme, le chamanisme et le spiritisme.
Pour les chrétiens, la glossolalie correspond au « parler en langues », phénomène décrit dans les Actes des Apôtres (II, 6 sq.). Il s'agit parfois de la « langue des anges » (glossolalie vraie). Saint Paul insiste sur l'interprétation des langues dans la première épître aux Corinthiens.
Du point de vue médical, la glossolalie est un trouble du langage qui se manifeste chez certains patients souffrant de maladies mentales. Elle consiste à prononcer des mots inventés ou à modifier des mots existant
Selon le spiritisme, il existerait une autre dimension peuplée d’esprits, dont certains seraient les esprits des défunts. Ces esprits, dépourvus d’un corps matériel, seraient capables de se manifester en utilisant les organes d’une personne volontaire, appelée médium. Lorsque les organes prêtés temporairement par le médium sont les organes de la voix, il s’agit d’un médium parlant. Dans le cas où l’esprit qui se manifeste par les organes vocaux parle une langue totalement inconnue du médium (le russe ou le grec ancien par exemple), il s’agit d’un médium polyglotte. Pour les adeptes du spiritisme, ce phénomène de « parler en langues » prouverait que les paroles prononcées par le médium proviennent d’une intelligence extérieure au médium8. Les spirites utilisent peu le terme « glossolalie » et utilisent plutôt le terme « psychophonie » pour mentionner le même phénomène
Description
La glossolalie est donc, pour les chrétiens, une manifestation du don qui permet au fidèle, par le pouvoir du Saint-Esprit, de parler une langue qu'il n'a jamais apprise. (1Cor 12:7-10) Ce dernier intervient parfois dans la prière par des « gémissements ineffables » (Romains 8 : 26).
Il peut s'agir également, suivant l'interprétation de Fulcanelli, d'un langage secret maintenu incompréhensible pour ne pas être détecté, à l'image de la langue des oiseaux, synonyme de « langue des anges ».
Souvent, le sujet ne se comprend pas lui-même, et n'est pas compris de son entourage. Certains mouvements évangéliques protestants, tels que les pentecôtistes, et les charismatiques catholiques à leur suite accordent une grande importance à ce type de manifestation. Cependant Paul de Tarse, qui évoque le phénomène, le définit comme « le plus petit des dons du Saint Esprit » bien qu'il se réjouisse de « parler en langues plus que vous autres » . Ce charisme est considéré comme le plus petit car c'est par lui que l'on peut s'ouvrir à une multitude d'autres, en effet, il dispose la personne à être surprise par le Saint Esprit en faisant preuve d'humilité et de liberté.