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 l'affaire seznec : assassinat ?

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chantara
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MessageSujet: l'affaire seznec : assassinat ?    l'affaire seznec : assassinat ?  Icon_minitimeSam 27 Jan 2018 - 13:24

L’affaire Seznec est une affaire criminelle dans laquelle Guillaume Seznec est reconnu coupable, en 1924, du meurtre de Pierre Quéméneur (conseiller général du Finistère) et de faux en écriture privée. Depuis, le jugement a fait l’objet de neuf demandes de révision, qui ont toutes été rejetées.


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L'affaire

Guillaume Seznec est reconnu coupable, en 1924, « de faux en écriture privée et du meurtre de Pierre Quéméneur ». Ce dernier a disparu durant un voyage d'affaires effectué en 1923 entre la Bretagne et Paris avec Guillaume Seznec, voyage lié, selon ce dernier, à la vente à l'Union soviétique de voitures Cadillac rétrocédées à la France par l'armée américaine après le premier conflit mondial. Étant la dernière personne à avoir vu Quéméneur vivant, selon une première enquête, Guillaume Seznec devient le principal suspect : il est arrêté, inculpé et incarcéré ; et ce, bien que plusieurs témoins affirment lors du procès avoir croisé Pierre Quéméneur après la date présumée de sa disparition, et bien que le corps de celui-ci n'ait jamais été retrouvé. Les journaux évoquent les soupçons des policiers sur la possibilité que Seznec ait utilisé le cric de la Cadillac pour tuer Quéméneur, qu'il ait ramené le corps à Morlaix et activé la chaudière de la scierie de Traon-ar-Velin pour brûler le cadavre et vider les cendres dans la rivière.

Le procès de Seznec, au cours duquel 148 témoins sont entendus, dure huit jours et prend fin le 4 novembre 1924. L'accusé est alors reconnu coupable. La préméditation étant écartée, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité alors que l'avocat général a requis la peine de mort. Il est ensuite conduit en Guyane, d'abord au camp de la Transportation de Saint-Laurent-du-Maroni en 1927, puis transféré au bagne de l'Île Royale en 1928 et à nouveau à Saint-Laurent-du-Maroni en 1942. Plusieurs ouvrages témoignent de la dureté du bagne entretenu par la République française en Guyane6.

Après la Seconde Guerre mondiale et la fermeture du bagne de Guyane, Guillaume Seznec bénéfice d'une réduction de peine de dix ans, ce qui permet sa libération le 14 mai 1947 et son retour en métropole. Il meurt le 13 février 1954 des suites de ses blessures, après avoir été renversé par une camionnette à Paris.

La chronologie des événements
Disparition de Quéméneur

Le 24 mai 1923, à dix heures et demie, Seznec, maître de scierie à Morlaix et passionné de mécanique, part de chez lui à bord d'une voiture de marque Cadillac. Le même jour, Pierre Quéméneur, négociant en bois, domicilié à Landerneau, conseiller général du Finistère, prend le train à 8 h 44. Les deux hommes ont prévu de se retrouver à 14 h 30 à l’hôtel Parisien à Rennes et de reprendre la route en Cadillac pour Paris, cette voiture devant servir de première transaction à un contrat de vente à grande échelle. Seznec et Quéméneur se seraient en effet associés dans le but d'acheter des véhicules d’occasion de fabrication américaine, en particulier des camions et des limousines de marque Cadillac (stocks issus de la Première Guerre mondiale et que l'administration française a exposé sur le Champ-de-Mars à Paris et bradé à prix cassés) et de les revendre à des représentants de l'Union soviétique qui manquent de moyens de transport. Quéméneur, selon les dires de Seznec, a rendez-vous, le 26 mai à 8 heures, avec un certain « Sherdly » ou « Chardy », un Américain demeurant boulevard Malesherbes, pour traiter une commande de cent voitures.

Le voyage prend énormément de retard, en raison de pannes répétées de la Cadillac. Seznec n'arrive à Rennes qu'à 19 heures trente. Pendant son attente, Quéméneur télégraphie à son beau-frère clerc de notaire à Châteaulin, Jean Pouliquen, pour lui réclamer le remboursement de 160 000 francs qu'il lui a prêté pour ouvrir son étude de notaire à Pont-L'Abbé. Ce dernier lui expédie un chèque de 60 000 francs en poste restante sous forme de recommandé à Paris, dans un bureau du boulevard Malesherbes.

Le vendredi 25 mai 1923, à cinq heures du matin, les deux hommes repartent mais pannes et crevaisons se succèdent. Pour ne pas manquer le rendez-vous, Quéméneur aurait décidé de rejoindre la capitale par le train, à la gare de Houdan ou de Dreux, Seznec restant flou sur ce sujet.

Quéméneur, qui a indiqué à sa famille qu'il serait de retour le 28 mai, disparaît sans laisser de traces. De son côté, Seznec qui, selon ses dires, a décidé de revenir faire réparer la Cadillac à Morlaix, y parvient le 27 mai au soir, sans Pierre Quéméneur.
Premières recherches

À partir du 4 juin, plusieurs membres de la famille Quéméneur s'inquiètent et contactent Seznec pour lui demander des nouvelles. Il leur répond que, à la suite d'une panne de voiture, il a laissé Quéméneur à la gare de Dreux, où celui-ci a pris le train pour Paris. Il affirme n'avoir eu depuis aucune nouvelle de lui et ajoute « qu’il doit gagner beaucoup d’argent et que, peut-être, il a dû aller jusqu’en Amérique ».

Le 10 juin, Jean Pouliquen et Louis Quéméneur, respectivement beau-frère et frère de la victime, accompagnés de Seznec, signalent la disparition de Quéméneur à la 13e brigade de police mobile de Rennes.

Le 13 juin, un télégramme signé Quéméneur est envoyé du Havre, principal port de départ vers l'Amérique avec le texte suivant : « Ne rentrerai Landerneau que dans quelques jours tout va pour le mieux - Quéméneur ». La famille de Quéméneur, rassurée, demande dans un premier temps l'arrêt de l'instruction, mais se ravise le 16 juin, compte-tenu de l'authenticité douteuse du télégramme.
Découverte de la valise de Quéméneur et ouverture de l'instruction

Le 20 juin, un employé de la gare du Havre, découvre une valise à la serrure fracturée (elle semble avoir séjourné dans l'eau de mer et présente des taches de sang) contenant du linge et une serviette en cuir où l'on trouve le portefeuille et des papiers au nom de Quéméneur. La famille de Quéméneur est informée.

Le 22 juin, une instruction pour disparition suspecte est ouverte à Brest. Dans le cadre de cette instruction, la valise est saisie. Elle contient notamment une promesse de vente tapée à la machine à écrire Royal (ce qui à l'époque est rare) d'une propriété située à Traou-Nez sur la commune de Plourivo près de Paimpol, appartenant à Quéméneur, au bénéfice de Seznec, pour une somme modique de 35 000 francs de l'époque sans rapport avec le prix du bien estimé à 100 000 francs. La valise contient également un carnet où sont notées des dépenses de 11,40 francs et 31,70 francs pour des billets de train Dreux-Paris et Paris-Le Havre, tendant à prouver que Quéméneur aurait quitté Seznec bien vivant à Dreux et, de là, pris un train pour Paris. Mais le prix indiqué pour le trajet Dreux-Paris est erroné, ce qui fait douter les enquêteurs du fait que les notes soient effectivement de la main de Quéméneur.

Le 26 juin, Seznec est entendu par les gendarmes. Il affirme avoir quitté Quéméneur à Dreux le 25 mai au soir pour qu'il prenne le train, à la suite des pannes rencontrées par leur automobile. Il explique que la promesse de vente trouvée dans la valise a été rédigée par Quéméneur et lui a été consentie contre la remise de 4 040 dollars-or que lui et son épouse possédaient, les 35 000 francs ne représentant que le solde du prix de vente — ce qui porte le montant total de la transaction à 95 000 francs. Cette remise aurait eu lieu sans témoin.

Selon Seznec, Quéméneur aurait eu besoin de liquidités pour traiter l'affaire des Cadillac qui l'appelait à Paris ; Seznec dit alors ne pas en savoir plus, et que, dans l'affaire, son rôle s'est limité à recevoir pour Quéméneur des courriers portant le timbre de la chambre de commerce américaine de Paris. Seznec indique que, après avoir laissé Quéméneur à Dreux, il est rentré à Morlaix avec la voiture pour la faire réparer par le chauffeur de son camion, M. Sanson.

Seznec est de nouveau entendu le 28 juin 1923, au siège parisien du contrôle général des services de recherches judiciaires, par le commissaire Achille Vidal. Il confirme ses premières déclarations et fournit davantage de précisions sur les pannes de la voiture qui ont conduit Quéméneur et Seznec à se séparer à la gare de Dreux.
Le résultat de l'instruction de l'époque

Dès le 29 juin, l'instruction met en doute la version de Seznec selon laquelle les deux hommes se seraient séparés à Dreux. En effet, huit témoins ont vu Seznec et Quéméneur ensemble à Houdan, à 60 km de Paris. Il apparaît que Quéméneur n'a pas davantage pris le train à Houdan ce soir-là, dans la mesure où quatre témoins affirment les avoir vus quitter ensemble les abords de la gare dans leur automobile, après s’être renseignés sur la direction de la route de Paris, à une heure où le dernier train était déjà parti.

Par ailleurs, un témoin dit avoir vu Seznec seul au volant de sa voiture, au petit matin du jour suivant, à La Queue-les-Yvelines, à 15 km d'Houdan sur la route de Paris. Ce témoin lui a vendu de l'essence pour sa voiture en panne. Seznec reconnait ce fait.

Le 30 juin, des réquisitions sur les chefs d'assassinat et de faux en écriture privée sont prises contre Seznec.

Le 4 juillet, l'instruction révèle, par le recueil de cinq témoignages, que Seznec se trouvait au Havre le 13 juin, jour où fut expédié depuis cette ville le télégramme signé Quéméneur. Le témoignage d'un commerçant et de ses deux employées atteste en outre que Seznec, sous le nom d’emprunt de Ferbour, a fait l’acquisition d’une machine à écrire Royal d’occasion, dans un commerce voisin du bureau de poste où fut déposé le télégramme. Seznec déclare de son côté ne jamais avoir été au Havre, et l’individu décrit par un témoin aurait les mains velues, or celles de Seznec ont été brûlées dans un incendie

L'épouse de Seznec confirme que son mari a quitté son domicile le 12 juin en voiture23. Le soir du 13 juin, deux témoins ont vu Seznec gare Montparnasse, à Paris, munis d'un colis volumineux et pesant, qui pourrait être la machine à écrire. Le 14 juin, Seznec est de retour à Plouaret, où une veuve et son fils l'ont vu prendre son camion. Le 14 juin au petit matin, il aurait récupéré sa voiture à Plouaret dans l'heure qui a suivi l'arrivée du train où il aurait été vu la veille.

Le 6 juillet, lors de la 3e perquisition, menée cette fois non plus au domicile proprement dit de Seznec, mais dans un proche bâtiment abritant la machinerie de la scierie, la police de Rennes découvre la machine à écrire identifiée comme étant celle vendue par le commerçant havrais. Contrairement à une idée reçue, l'inspecteur Pierre Bonny ne participe pas à cette perquisition qui fut, selon le procès-verbal, confiée à une autre équipe. Bonny, qui intervient à plusieurs reprises dans l'enquêteNote 1, est chargé de la transporter à Paris afin qu'elle soit expertisée.

La présence de Pierre Bonny dans ce dossier relève une importance particulière du fait de ses fonctions - secrétaire-greffier du commissaire Achille Vidal, chargé de l'affaire Seznec, il était "chargé d’écrire, sous la dictée de son patron, les procès-verbaux dont ce dernier était le rédacteur légal" et de procéder à des vérifications-, de sa réputation d' "exécuteur supposé des basses œuvres du régime", de son exclusion de la police en 1935 pour une affaire de corruption dans l'affaire Stavisky, puis de son rôle dans la Gestapo française en tant qu'adjoint d'Henri Lafont.

Deux expertises demandées lors de l'instruction concluent d'une part que la machine a bien servi à rédiger la promesses de vente liant Seznec et Quéméneur et d'autre part que les mentions manuscrites prétendument écrites par Quéméneur ne sont en réalité pas de sa main. La signature de Seznec est authentifiée. Les experts concluent que Seznec est l'auteur des faux.

Enfin deux témoins, Auguste Deknuydt et Jean Lesbats, affirment avoir vu Seznec muni d'une valise, en gare du Havre, le jour où a été trouvée la valise de Quéméneur et à proximité du hall de gare où elle a été retrouvée

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MessageSujet: Re: l'affaire seznec : assassinat ?    l'affaire seznec : assassinat ?  Icon_minitimeDim 18 Fév 2018 - 18:28

Procès et condamnation

Le procès se tient à Quimper. Les débats durent huit jours, du 24 octobre au 4 novembre 1924. 148 personnes, témoins, experts et policiers, sont entendus.

Le jury, qui à l'époque statue séparément, déclare l'accusé coupable du meurtre de Pierre Quéméneur et de faux en écriture privée. Il ne retient pas en revanche les circonstances aggravantes de préméditation ni de guet-apens.

Sur cette déclaration, la cour d’assises du Finistère, par arrêt du 4 novembre 1924, condamne l’accusé aux travaux forcés à perpétuité.

Son pourvoi est rejeté par arrêt de la Cour de cassation du 8 janvier 1925
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MessageSujet: Re: l'affaire seznec : assassinat ?    l'affaire seznec : assassinat ?  Icon_minitimeDim 18 Fév 2018 - 18:33

complement d'enquete :

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De nouveaux éléments dans l’affaire Seznec, révélés par un brocanteur du Finistère, donnent corps à la piste du chandelier de l’épouse du condamné.

C’est une maison qui tombe en ruine. Une propriété de Morlaix (Finistère) où les ronces y disputent aux herbes folles. Et, pourtant, elle pourrait receler la clé de l’affaire Seznec, fait divers qui déchaîne les passions depuis presque 100 ans en France.

Cette affaire criminelle a fait l’objet depuis son jugement en 1924 de neuf demandes de révision, qui ont toutes été rejetées. Bertrand Vilain, un brocanteur du Finistère et coauteur d’un livre consacré à l’affaire (« L’affaire Seznec : nouvelles révélations », chez Coetquen Éditions, en 2011) a accumulé de nouvelles preuves, comme le révèle le Télégramme ce mardi. Ce passionné nous explique la teneur de ses découvertes, qui, pour l’instant, n’ont pas provoqué de réactions judiciaires.

Comment vous êtes-vous intéressé à cette affaire ?

Ça fait une dizaine d’années que je travaille sur l’affaire Seznec. J’habite dans le coin, entre Morlaix et Audierne. A force de passer tous les jours devant la maison familiale, je m’y suis intéressé. J’ai vécu aux Etats-Unis, je me suis intéressé au trafic de Cadillac. C’est comme ça que j’ai publié un livre en 2011. J’ai démontré qu’il n’y avait pas de trafic de Cadillac à l’époque des faits, ce dont a été accusé Guillaume Seznec.

Qu’avez-vous trouvé de neuf à l’issue de vos nouvelles recherches ?

Je savais qu’il y avait un « secret de famille », Denis Langlois l’a bien raconté dans son livre. Selon lui, dans un enregistrement audio, « Petit-Guillaume », fils de Guillaume Seznec, évoque l’hypothèse d’un des deux gros chandeliers encadrant une pendule sur la cheminée de la salle à manger avec lequel sa mère aurait frappé Quémeneur. J’ai retrouvé sa trace dans l’inventaire, qui m’a été transmis par le petit-fils de maître Belz, avoué en charge de la liquidation Seznec. Dans les documents originaux, on y retrouve bien « une pendule marbre avec vieux candélabres, style L. XV ». Ce qui confirme les dires de « Petit-Guillaume ».

Vous revenez également sur l’endroit où aurait pu être caché le corps ?

Pour ce qui est du corps de Quémeneur, « Petit-Guillaume » parle de travaux effectués par son père « dans une sorte de cellier ». En retrouvant les plans de la maison originale et en les comparant à la maison actuelle, j’ai regardé, il y a bien un cellier caché dans la végétation, en face de la cuisine. Il doit faire 4 ou 5 m². Et l’entrée a été murée à une date indéterminée. Si je reprends le document de l’avoué Belz, à aucun moment, il ne le mentionne. Il est possible de voir encore aujourd’hui un linteau en granit qui supporte une ouverture. Cela confirme le témoignage de « Petit-Guillaume ». Mais à l’époque, la police n’a jamais perquisitionné ce bâtiment.

De nouveaux éléments dans l’affaire Seznec, révélés par un brocanteur du Finistère, donnent corps à la piste du chandelier de l’épouse du condamné.

C’est une maison qui tombe en ruine. Une propriété de Morlaix (Finistère) où les ronces y disputent aux herbes folles. Et, pourtant, elle pourrait receler la clé de l’affaire Seznec, fait divers qui déchaîne les passions depuis presque 100 ans en France.

Cette affaire criminelle a fait l’objet depuis son jugement en 1924 de neuf demandes de révision, qui ont toutes été rejetées. Bertrand Vilain, un brocanteur du Finistère et coauteur d’un livre consacré à l’affaire (« L’affaire Seznec : nouvelles révélations », chez Coetquen Éditions, en 2011) a accumulé de nouvelles preuves, comme le révèle le Télégramme ce mardi. Ce passionné nous explique la teneur de ses découvertes, qui, pour l’instant, n’ont pas provoqué de réactions judiciaires.

Comment vous êtes-vous intéressé à cette affaire ?

Ça fait une dizaine d’années que je travaille sur l’affaire Seznec. J’habite dans le coin, entre Morlaix et Audierne. A force de passer tous les jours devant la maison familiale, je m’y suis intéressé. J’ai vécu aux Etats-Unis, je me suis intéressé au trafic de Cadillac. C’est comme ça que j’ai publié un livre en 2011. J’ai démontré qu’il n’y avait pas de trafic de Cadillac à l’époque des faits, ce dont a été accusé Guillaume Seznec.

Qu’avez-vous trouvé de neuf à l’issue de vos nouvelles recherches ?

Je savais qu’il y avait un « secret de famille », Denis Langlois l’a bien raconté dans son livre. Selon lui, dans un enregistrement audio, « Petit-Guillaume », fils de Guillaume Seznec, évoque l’hypothèse d’un des deux gros chandeliers encadrant une pendule sur la cheminée de la salle à manger avec lequel sa mère aurait frappé Quémeneur. J’ai retrouvé sa trace dans l’inventaire, qui m’a été transmis par le petit-fils de maître Belz, avoué en charge de la liquidation Seznec. Dans les documents originaux, on y retrouve bien « une pendule marbre avec vieux candélabres, style L. XV ». Ce qui confirme les dires de « Petit-Guillaume ».

Vous revenez également sur l’endroit où aurait pu être caché le corps ?

Pour ce qui est du corps de Quémeneur, « Petit-Guillaume » parle de travaux effectués par son père « dans une sorte de cellier ». En retrouvant les plans de la maison originale et en les comparant à la maison actuelle, j’ai regardé, il y a bien un cellier caché dans la végétation, en face de la cuisine. Il doit faire 4 ou 5 m². Et l’entrée a été murée à une date indéterminée. Si je reprends le document de l’avoué Belz, à aucun moment, il ne le mentionne. Il est possible de voir encore aujourd’hui un linteau en granit qui supporte une ouverture. Cela confirme le témoignage de « Petit-Guillaume ». Mais à l’époque, la police n’a jamais perquisitionné ce bâtiment.

Cela peut-il vraiment éclaircir l’affaire ?

L’affaire Seznec est un vrai puzzle. Mais avec cette thèse tout s’éclaircit, tout devient limpide. Tant qu’on n’a pas fait les fouilles, on ne peut pas savoir si on va trouver les restes de Quémeneur. Il y a un des héritiers Seznec, qui a fait une demande anonyme pour qu’il y ait des fouilles en décembre 2015. Car aucune fouille n’a été faite à Morlaix. Elles ont été réalisées à Houdan (Yvelines). C’est la meilleure piste qu’il y ait jamais eue dans cette affaire-là mais elle n’est pas défendue par Denis Le Her-Seznec.

Qu’espérez-vous aujourd’hui ?

Mon but, c’est d’arriver à la vérité. On n’arrive pas à faire de fouilles, les propriétaires ne le souhaitent pas. Il y a une succession en cours sur ce terrain, c’est complexe. La maison se dégrade et elle tombe en ruines. Mais il y a déjà des fouilles sauvages. Si la justice ne met pas des scellés, cela pourrait causer des dégâts irréparables. Il y a l’histoire des pièces d’or qui alimentent le fantasme (ndlr : des dollars que Quémeneur devait avoir sur lui lors de sa mort et qui avait servi à verser un dessous de table. Il n'y a pas de certitude sur leur existence, ni le montant). Le bâtiment a été vandalisé. On veut en avoir le cœur net, c’est tout.

Et tout espoir ne semble pas perdu. Selon le Télégramme, l’épouse du propriétaire, aujourd’hui décédé, de l’ex-maison des Seznec a fait savoir ce mardi qu’elle était disposée à autoriser des fouilles. Peut-être enfin l’occasion d’obtenir des réponses...

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