l'affaire de la malle sanglante du puits des enfers - 1949

1949. Peu de promeneurs qui longent la falaise au Château d’Olonne, savent que sur cette côte vendéenne s’est déroulé un drame qui devait captiver l’attention de toute la France et devenir la plus grande affaire criminelle de l’après-guerre après l’Affaire Petiot.


UN CRIME COMMIS A PARIS ET DÉCOUVERT SUR LA CÔTE DE VENDÉE

Le 9 février 1949, flottant dans les eaux bouillonnantes au fond du gouffre du Puits d’Enfer, près des Sables d’Olonne, on découvrit le corps d’un homme ligoté et bâillonné dans une malle d’osier.

C’était le début d’une affaire qui défraya la chronique pendant des semaines et qui devait conduire les policiers depuis la côte de Vendée jusqu’à Paris, près du boulevard Malesherbes, où s’était déroulé le drame et où s’organisa l’enquête.

Cette étonnante aventure, ponctuée de petites annonces sibyllines, de dénonciation anonyme, de filatures, d’interrogatoires musclés… fut dominée par la personnalité de la principale protagoniste, la gouvernante de la victime, femme perverse, éthéromane, froide calculatrice, mythomane et… criminelle.

UN PROCES PLAIDÉ PAR UN TÉNOR DU BARREAU: Me FLEURIOT

Ce drame de la frustration et de la cupidité connut un dénouement terrible aux assises de la Seine dont l’un des acteurs n’était autre que le célèbre avocat, Me René Floriot, et en présence de Henri-Georges Clouzot qui s’inspira des faits pour tourner son film culte « Les Diaboliques ».

Cette étonnante affaire pleine de rebondissements et de suspense, restée dans beaucoup de mémoires comme celle de Landru ou de Petiot, n’avait jamais été racontée.

UN NOUVEAU TÉMOIGNAGE

Une troisième édition de La Malle Sanglante du Puits d’Enfer vient de paraître avec des éléments nouveaux qui complètent – et viennent clore – le récit.

Déjà lors de la sortie de la première édition Xavier Armange avait eu un contact avec Monsieur Paul Soubie, un parisien qui disait avoir rencontré la criminelle au moment ou celle-ci achetait la fameuse voiture, une Matford de 1939, qui devait transporter jusqu’au Puits d’Enfer, au sud des Sables d’Olonne, la malle sanglante dans lequel la criminelle et son acolyte avaient placé le corps de leur patron, Monsieur Thélier.

L’auteur s’est souvenu de ce précieux témoignage pour la deuxième édition de son livre. Il a rencontré Paul Soubie à Brétignolles, qui lui a fourni de précieux renseignements. Le témoin était dans le bar de son oncle, le « Palace Clichy » sur la place du même nom à Paris, quand Andrée Farré, la criminelle, est entrée. « Elle avait beaucoup d’allure avec son chapeau et son grand manteau sombre « se souvient Paul Soubie. Il ne pouvait pas deviner le retentissement de cette affaire et le rôle qu’allait jouer la voiture que son oncle vendait ainsi que le terrible destin de celui qu’elle transporterait…