Le nombre des pattes de l'araignée est de 8, ce qui renvoie à l'infini. Elle est l'infini diversité dans les créations. 8, c'est deux fois 4, qui sont les 4 vents, les 4 point cardinaux. L'araignée signifie la responsabilité, il faut assumer la vie par rapport à ce qu'il arrive. Nous tissons nous même notre toile du destin. Elle nous enseigne qu'il faut regarder au-delà de notre horizon personnel et envisager d'autres dimensions.
Depuis au moins quatre mille ans, l'araignée est utilisée comme symbole dans de nombreuses civilisations, soit comme prédatrice (on la retrouve dans de nombreux films d'épouvante), soit en raison de sa toile étonnamment régulière, fragile et évoquant la fragilité de nos certitudes et des apparences trompeuses, régulièrement reconstruite, mais si bien adaptée au piégeage des insectes, soit en raison du fil qu'elle tisse, qui évoque celui des Parques. L'araignée (ou sa toile) est présente dans certains décors, et dans divers mythes fondateurs en tant que démiurge, créatrice cosmique.
Symbole de l'âmeChez les peuples altaïques d'Asie centrale et de Sibérie, notamment, l'araignée représente l'âme libérée du corps. Chez les Muisca de Colombie, si elle n'est pas l'âme, c'est elle cependant qui, sur un bateau en toile d'araignée, transporte à travers le fleuve les âmes des morts qui s'en vont aux Enfers.
Chez les Aztèques, elle devient même le symbole du dieu des Enfers.
Chez les Montagnards du Sud Vietnam, l'araignée est une forme de l'âme, échappée du corps pendant le sommeil; tuer l'araignée, c'est risquer de provoquer la mort du corps endormi.
Symbole de créationDes mythes de Micronésie (îles Gilbert) présentent Nareau, le Seigneur araignée, comme le premier de tous les êtres, comme un dieu créateur.
Connue sous le nom de « Anansi » en Afrique de l'Ouest, elle est présentée comme ayant préparé le matériau qui a produit les premiers hommes. Créatrice du Soleil rayonnant, de la Lune et des étoiles, elle aurait aussi apporté les céréales et la houe aux hommes. Au Mali, une légende raconte que déguisée en oiseau, elle régule le temps et initie la rosée.
En Inde, les Upanishad voient un symbole de liberté dans l'araignée qui peut descendre, mais surtout s'élever le long du fil qu'elle crée selon ses besoins ; le fil équivalent du yogi étant la syllabe « Om̐ » qui doit lui permettre de s'élever jusqu'à la révélation et à la libération.
En Grèce, l’araignée est Arachné, une jeune Lydienne, disciple d’Athéna dans les fonctions de déesse et patronne des fileuses et brodeuses. La belle Arachné était tellement douée dans l’art de la broderie que, par orgueil, elle défia Athéna. Elle fut d’abord réprimandée et ensuite métamorphosée en araignée et condamnée à filer et à tisser, durant toute sa vie, une toile si fragile et si instable que le simple souffle d’un mortel peut la déchirer.
Sa toile, faite de rayons, symbolise le Soleil et le fil est le support de la réalisation spirituelle. La Lune apparaît dans de nombreux mythes sous la forme d’une immense araignée à cause de son caractère passif, du fait qu’elle émet une lumière reflétée, et pour ses différentes phases de montée et de descente, ce qui correspond, sur le plan de la manifestation, aux événements qui tissent de leurs fils le destin des hommes.
Le réseau de fils de la toile d’araignée (spiderweb) est à l’origine de l'utilisation du mot anglais Web, symbolisant le système d’interconnexion complexe de ce réseau.[/center]