Le Matriarcat

Le Matriarcat

Il a forcément existé une époque où ni mariage, ni reconnaissance de paternité n'existaient. Toute l'humanité fut donc matriarcale. En substitut du père, l'oncle maternel élevait l'enfant de sa sœur sans en être le géniteur. La famille, alors, est la prolongation de femme à femme du cordon ombilical, ce signe matériel de la maternité. Cet organe, que dans les familles royales d'Europe on coupe en présence de témoins, afin d'éviter toute contestation sur la légitimité du nouveau-né, est encore entouré d'un tel respect chez certains peuples, que par exemple les habitants du haut Nil, les Fidgiens et même les créoles des Antilles le conservent précieusement et l'enterrent avec cérémonie, lors de la mort de l'individu ; il est le lien qui l'unissait à la souche de la famille, à la mère.

Un tel système ne se basait pas sur une discrimination sexuelle, mais sur l'importance accordée au féminin, la femme incarnant la reproduction de l'espèce et son espoir de pérennité dans une dimension temporelle qui n'était pas linéaire comme elle le devint avec le patriarcat, mais circulaire et cyclique où prend naissance le mythe de « l'éternel retour ».

En Grèce, comme en Asie mineure, aux Indes comme en Égypte, la femme fut divinisée avant l'homme, et les premières inventions des arts et des métiers, à l'exception du travail des métaux, sont attribuées à des déesses et non à des dieux. Les Muses, primitivement au nombre de trois, étaient en Grèce, bien avant Apollon, les déesses, de la poésie, de la musique et de la danse. Isis, "la mère des épis et la dame du pain", et Déméter, législatrice, Θεσμοφόρος, avaient appris aux Égyptiens et aux Hellènes la culture de l'orge et du blé et leur avaient fait renoncer aux repas anthropophagiques. La femme apparaissait aux hommes pré-patriarcaux, ainsi qu'aux Germains que connut Tacite, comme ayant en elle quelque chose de saint et de providentiel, aliquid sanctum et providum (Mœurs des Germains, § VIII).

La femme souveraine maîtresse dans son ménage exerçait une action sur les affaires publiques. Elles prenait part aux conseils de la tribu et remplissait souvent le rôle d'arbitre. En Tasmanie, au début des batailles, les femmes poussaient ardemment les guerriers à l'attaque, mais sitôt qu'elles levaient trois fois les mains, le combat cessait, et le vaincu, prêt à être égorgé, était épargné. "Les femmes étaient inviolables chez les Troglodytes des qu'elles s'interposaient entre les combattants, ils cessaient de tirer leur flèche."

Ces sociétés, de nature pacifique, furent les premières à développer l'agriculture et à se sédentariser pour former les premiers bourgs, les premières cités d'au moins - 10 000, et dont l'archéologie à retrouvé les traces -dont çatal Huyuk est l'exemple le plus connu- dans toute l'Europe méridionale, de la péninsule ibérique aux Balkans et en Afrique du nord. C'est ce que plusieurs archéologues ont pu mettre en évidence à la suite de Marija Gimbutas. Les civilisations méditerranéennes dites des "hypogées" relèvent également de ce type de société. Toutes furent détruites par le saccage et la violence vers -3 500. Des traces d'incendies et de violences diverses ont pu être mises en évidence par les fouilles. Des isolats ont ensuite perduré jusqu'à nous dans plusieurs régions du monde.

L'éducation de l'enfant par le père biologique (patriarcat) est une révolution relativement tardive dans l'histoire de l'humanité, qui semble avoir commencé au moyen-orient (Sumer-Mésopotamie) en 3500 avant Jésus-Christ (épopée de Gilgamesh), et qui s'est ensuite répandue à travers le monde (invasions indo-aryennes) en écrasant, métissant et assimilant progressivement les civilisations matriarcales. La patriarcalisation des sociétés a commencé par les élites citadines, et faute de registres d'état civil, s'est donc maintenu plus longtemps dans les campagnes (païens), comme en témoigne les vestiges de cultes de déesses-mères : adoration de la Vierge Marie ou Vierge Noire, ''mère de Dieu'' (normalement, Dieu précède Marie), plus populaire que Dieu; ou encore Hamsa, la main de ''Fatima-Myriam'' (la déesse Allat), dans les pays arabes…

magnifique synthèse sur le sujet.
Les juifs ont gardés se système de matriarcat , il me semble.
ou la ligne généalogique principale est celle des mères....

ma grand-mère (avec son humour) disait : - maman "surement", papa "peut-etre" ! :lol:

j'ai souvent pensé que si les femmes étaient au pouvoir, en évitant de prendre les défauts des hommes comme on le constate tous les jours, les guerres n'existeraient sans doute pas, le monde en général et en particulier irait beaucoup mieux; Et pourtant je ne suis pas du tout une féministe...

HELAS, je crois que notre civilisation, va de plus en plus s'orienter ver des définitions nouvelles de la parenté ...

La communauté homosexuelle prenant de plus en plus d'importance, cela va surement déboucher sur des excés ...

On finira bien par se reproduire par des moyens différents, (clonage, manipulations génétiques)
on viendra à ne plus utiliser les voies sexuelles classique, pour des raisons de pré sélection des critères de l'individu, basé sur la beauté (selon les canons de la mode en cours), l'intelligence, la résistance au chaud, la résistance au froid, la résistance au sommeil, à la maladie .... les humains perdrons peu à peu leur nombril ... (comme la créature de ROSWEL)

à force de spécialiser les individus, ils finirons par perdre leur capacité de vue d'ensemble et leur créativité.
Ils deviendrons froids mais précis... comme des machines ...

Je ne suis pas sur d'aimer ce monde là... l'humain ne nous ressemblera plus, il sera meilleur dans un tas de domaine mais ignorant dans un tas d'autres.

Je viens de lire un texte concernant l'éclipse annulaire du soleil d'aujourd'hui (que malheureusement nous ne pouvons pas voir) qui nous dit que:

L’importance de cette Éclipse est encore renforcée par la conjonction exacte du Soleil et de la Lune avec pour la première fois en 26 000 ans, en simultané avec un alignement Terre, Lune, Soleil avec notre soleil central « Alcyone » dans la constellation mystique des Pléiades.

Ce groupe d’étoiles bien connu, au-dessus du Taureau, a tenu une place importante dans la mythologie du monde à travers les âges.
En résumé: cet alignement galactique va nous libérer des vieux schémas patriarcaux ayant cours jusqu'à notre époque et nous faire entrer dans une nouvelle conscience plus juste.

J'espère un retour aux vraies valeurs.

Moi aussi TISKEL .... mais j'ai du mal à croire qu'un alignement de planètes et même galactique puisse réellement influer sur notre vie. et encore plus sur notre façon d'agir..

mais il reste l'espoir.... et le fait d'en parler est une petite graine qui pourrait germer et grandir

Triskel, j'ajoute que c'est seulement ceux qui se préparent à ce genre d'événement qui en reçoivent les bienfaits, les autres passent à travers sans même s'en apercevoir.

Alors tu vois Ecni, il faut y croire.

Tu sais bien que la lune a une influence sur les hommes, la terre, les mers et toute la création, les autre planètes aussi, en tant que psycho-astrologue je peux te l'affirmer, et quand un alignement multiple se produit, toutes les influences se combinent et s'en trouvent exacerbées.
Notre terre sera alignée avec le centre de la galaxie, Alcyone, je pense que c'est un évènement important. L'avenir nous le dira.

La lune ... je veux bien, le soleil aussi ... à la rigueur la planète Mars mais les autres même si elles sont très grosse elles sont quand même très loin

Mais quand même!
Nous sommes fait de poudre d'étoiles!

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Poussières d'étoiles, comme disait Hubert Reeves

De la poussière ??? où ça ??? j'accours avec mon p'tit plumeau ...

Vive les Femmes :danseuse:

Et ça existe encore!!!


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Mosuo : le royaume des femmes

Ce reportage nous fait découvrir un système social matrilinéaire, matrilocal hors du commun et loin des clichés véhiculés par les sociétés matriarcales. Les femmes n’y sont pas de sauvages amazones le sein à l’air et le bras armé, ni les hommes de pâles esclaves. L’ancestrale entraide communautaire, que connaissent toutes les communautés d’essence primitive, se retrouve ici axée sur un pivot féminin, non pas seulement maternel. Il semble en résulter sur sorte de paix et de tranquillité ne débouchant ni sur les conflits, ni sur la guerre. La liberté des mœurs se pratique dans un cadre sensible et tendre, il est à noter qu’aucun « dieu » ne vient punir ces femmes et ces hommes qui à aux yeux de certains Occidentaux vivent dans le péché, mais qu’au contraire ils leur ont accordé la force (non violente) et la joie de connaitre encore et de pouvoir pratiquer leur culture dans une société qui aime à ratisser. Avoir survécu à la révolution culturelle est tout au moins un fait marquant.

L’image de la femme véhiculé, et par conséquent intégré dans ce type de société nous montre un visage à la fois mère, à la fois femme, ni putain sacrée, ni vierge sage, elle est dans sa toute splendeur, une femme avec qui les hommes aiment à partager l’humanité.

Les Mosuo, qui vivent dans la région de Yongning (Yunnan), ont conservé un système de société matriarcale. Ce peuple occupe une vallée entourée de hautes montagnes, dont l' une s'appelle Gun mu, la déesse protectrice des Mosuo.

Au sein du foyer, tous les membres sont du côté de la mère. C'est un système matrilinéaire - les noms de famille et les biens se transmettent par les mères. Toutes les personnes de chaque maison portent le nom de la femme la plus âgée, la mère du clan.

Les femmes de la première génération, les plus âgées, sont habillées de vêtements de toile foncée, elles sont les plus puissantes dans la communauté, et ne peuvent se vêtir de couleurs claires. Elles se consacrent au culte de leurs ancêtres.
C'est parmi les femmes de la seconde génération, que le clan se choisit une matriarche qui s'occupe de la maison, des champs, des animaux et de la nourriture domestique. Tout passe par ses mains: les récoltes, les cueillettes, les produits de la pêche et de la chasse, l'argent gagné par les hommes dans le commerce des caravanes. Elle est chef de famille, dirige les activités productives, gère le budget, reçoit les visiteurs...
Vers treize ans, après la cérémonie d'initiation, les filles sont considérées comme les membres à part entière du clan et entrent en possession de la clef de leur chambre.
Les hommes portent des espèces de chapeaux de cow-boys et montent de petits chevaux mongols. C'est pourquoi, les Chinois les ont appelés Mosuo (cow-boys).

D'autre part, les jeunes gens pratiquent l'union libre. Lorsqu'un jeune homme s'éprend d'une fille, il se rend chez elle à la nuit tombante et reste jusqu'au petit matin. L'union peut durer un an ou deux nuits, sans problème pour les jeunes femmes parce qu'elles sont toutes dans la maison des aïeules. Le fiancé est considéré comme un azhu (ami). Chaque femme choisit ses amoureux comme elle souhaite et peut fréquenter plusieurs azhu, jusqu'à trois cents pour les très belles filles.

Après l'union, un azhu n'a aucune responsabilité sur le plan économique et aucun engagement envers la famille de la fille. Mais, si les liens s'approfondissent et s'il y a des enfants, il commence à participer avec les membres de sa belle-famille, aux travaux des champs, ou à des grosses tâches comme ramener le bois de la forêt ou construire une maison (leurs maisons, très résistantes, sont construites avec des troncs d'arbres entiers). Ce n'est qu'après avoir obtenu le consentement de son épouse qu'il s'installe officiellement dans son nouveau foyer.

quand je dis que tout irait mieux dans le monde si les femmes étaient à la tête des nations ! Triskel j'ai vraiment apprécié cette lecture, maintenant je vais regarder la vidéo.
Bonne soirée

C'est chouette hein? Bisous.

Magnifique tradition !
tres grande stabilité dans la Famille... je trouve ca génial

Il semble qu'il y ait un bel équilibre...
maintenant il faut voir en profondeur
c'est un vrai défi à notre culture

Mais quand même... pour ce qui est des tâches quotidiennes, les hommes ne s'en tirent pas trop mal...
Quand je vois le poids que les femmes sont capables de porter lors de la récolte des courges, je suis impressionnée.

La première vidéo ne marche plus.
La seconde, je l'avais déjà vue et je pense un peu comme lune, les femmes, bien que matriarches, font le sale boulot. Boulot que pas mal d'hommes pourraient faire à leur place. Belle vie pour eux, tu m'étonnes qu'ils aiment ça!
Mais quand même, ça prouve que ça marche, que les femmes peuvent régner en paix et que les hommes peuvent s'abstenir de faire la guerre. Utopiste à notre époque alors jusqu'à quand vont-ils arriver à rester eux-mêmes?...

Quant à l'historique du matriarcat dans ton premier message, vraiment chouette. On se demande ce qui a bien pu se passer... Enfin, si, on sait, les hommes ont voulu prendre le pouvoir et voilà...

Ben voilà!
j'ai remplacé la première vidéo par une autre!

Ah oui, très chouette! Bon, l'accent des commentateurs est un peu "précieux" mais on s'y fait et le fond est bien plus intéressant que la forme!
Finalement, quand j'y pense, c'est exactement ce que je ressens depuis toujours. Qu'il n'est pas possible que la femme n'ait pas été la première et que les hommes ont toujours voulu être les maîtres. Et cette histoire d'Eve prise dans la côte d'Adam m'a toujours fait hurler de rire. Je ne comprends même pas qu'il y ait encore des gens pour y croire!

Mais bon, quand on voit ce qui se passe encore de nos jours, on se dit que la prise de conscience va être bien longue...

il y a des peuples qui feraient bien de s'en inspirer de ces valeurs
(exemple),les peuples qui prennent la femme,pour des animaux,qui les cachent,comme si c'était leurs propriété,ca c'est lamentable,bien sur,sous le couvert ,de la tradition
et,les femmes ne se vengent même pas,quant,même :suspect: 

Pire, parfois elles cautionnent!
Comme pour l'ablation du clitoris par exemple! J'avoue que c'est un truc qui m'a toujours décontenancée. Je n'arrive pas à comprendre.
D'ailleurs il faudrait que je me renseigne, je ne sais même pas ce qui justifie une telle chose!

C'est juste que les femmes ne doivent pas connaître le plaisir! C'est interdit!

Un mannequin célèbre s'est battue contre ça, elle s'est certainement fait assassiner:
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et,si c'était aux hommes ,que l'on coupait quelques chose
ha que ces femmes sont soumises,et,endormies,par la religion :suspect: