Une
météorite est un corps solide naturel d'origine extraterrestre à qui sa traversée dans l'atmosphère n'a pas fait perdre toute sa masse et qui atteint la surface de la Terre ou d'un autre astre (planète, exoplanète, satellite naturel, astéroïde), le corps rocheux ou ferreux n'ayant pas été complètement volatilisé lors de l'impact avec cette surface.
La majorité des météorites proviennent de petits corps célestes du Système solaire appelés météoroïdes (99,8 % des météorites analysées proviennent de fragments d'astéroïdes, quelques centaines de spécimens sont d'origine lunaire ou martienne), elles sont plus rarement produites par l'impact de gros astéroïdes.
La traînée lumineuse produite par l'entrée dans l'atmosphère du météoroïde à des vitesses de l'ordre de dizaines de km/s s'apelle un météore qui est soit une étoile filante (petit météoroïde dont la combustion illumine le ciel la nuit), soit un bolide (gros météoroïde brillant assez pour être visible même le jour), ce météore lumineux s'éteignant à une altitude le plus souvent de 20 km et prenant le nom de météorite lorsque son ablation dans la troposphère n'est pas complète et qu'il atteint le sol en chute libre. La réaction de la météorite lors de son contact avec l'atmosphère et ensuite éventuellement avec le sol peut se traduire par un champ de dispersion.
Le chasseur de météorites distingue les « chutes », météorites qu'on a vu tomber sur terre et qu'on a retrouvé peu après leur atterrissage, des « trouvailles », météorites découvertes par hasard sans que leur chute soit observée.
Fin 2011, il y a environ 41 600 météorites classifiées (nom officiel validé) par la Meteoritical Society qui publie chaque année un catalogue des nouvelles météorites analysées, le Meteoritical Bulletin. Ce nombre augmente d’environ 1 500 chaque année.
On distingue deux types principaux de météorites suivant leur corps parent :
Les « météorites non différenciées », appelées aussi chondrites, qui proviennent de corps relativement petits (de diamètre inférieur à quelques dizaines de kilomètres) qui, trop petits, n’ont pas pu se différencier intérieurement depuis leur formation. Leur matériau constitutif s’est formé il y a 4,57 milliards d’années, en même temps que le Système solaire. Les fragments de ces petits astéroïdes sont restés dans leur état originel et sont les parents de météorites essentiellement pierreuses, constitués d’un mélange de silicates et de métal (des alliages de fer et nickel). Ces météorites sont formées de chondres, des petites sphères millimétriques qui se sont formées dans la nébuleuse solaire, de grains de métal et de sulfure, et d’une matrice finement grenue qui cimente le tout. Occasionnellement, on trouve des inclusions minérales riches en calcium et en aluminium réfractaires (CAI pour Ca-Al-rich Inclusion) qui constituent les tout premiers solides condensés dans la nébuleuse solaire. Parmi les chondrites, on distingue, grossièrement selon la distance croissante entre le lieu de formation et le Soleil : les chondrites à enstatite, les chondrites ordinaires (79 % en masse), et les chondrites carbonées (5 %), qui renferment du carbone parfois sous forme organique (par exemple acides aminés). Plus rares sont les chondrites de Kakangari et de Rumuruti.
Les « météorites différenciées », celles qui proviennent de corps parents beaucoup plus gros (de diamètres de plusieurs centaines de kilomètres) qui se sont différenciés, c’est-à-dire dont les corps parents ont eu une activité tectonique, comme notre Terre. Sous l’effet d’un réchauffement provoqué par la désintégration d’éléments instables, ces « embryons » de planètes naines ont fondu intérieurement et la matière qui les constitue s’est réorganisée : les éléments les plus lourds sont allés constituer des noyaux métalliques (comme sur Terre le Ni Fe) alors que les éléments les plus légers ont formé un manteau et une croûte rocheuse. Cette classe de météorites renferme les achondrites (8 %) (ayant pour origine la croûte des corps parents), les Fers (5 %) (ayant pour origine les noyaux des corps parents), et les pallasites formées. Ces dernières sont les plus visuelles.
Météorites remarquablesDétail de la météorite de Tamentit découverte au Sahara en 1864 (exposée à Vulcania)
On distingue les météorites que l’on a vu tomber et que l’on a retrouvées peu après leur atterrissage : on les appelle des « chutes observées » ou plus simplement des « chutes », par opposition à celles que l’on a découvertes par hasard et que l’on appelle des « trouvailles ».
En 1972, la communauté scientifique recensait environ 2 100 météorites, correspondant à une dizaine de découvertes par an sur les deux derniers siècles . Fin 2011, il y a environ 41 600 météorites classifiées (nom officiel validé) par la Meteoritical Society qui publie chaque année un catalogue des nouvelles météorites analysées, le Meteoritical Bulletin. Parmi ces 41 600, 97 % sont des trouvailles, 3 % sont des chutes, 70 % proviennent de l'Antarctique. Ce nombre augmente d’environ 1 500 chaque année.
99,8 % des météorites analysées proviennent de fragments d'astéroïdes, 0,2 % sont d'origine lunaire (160 recensées officiellement en 2011) ou martienne). Des cas plus rares concernent des météorites produites par l'impact de gros astéroïdes
Un chasseur de météorites est une personne qui recherche activement des météorites. Ce peut être un amateur ou un professionnel qui réalise de fréquentes campagnes de prospections. Les deux utilisent fréquemment des outils tels que des détecteurs de métaux pour les découvrir.
Le chasseur distingue les « chutes observées », appelées plus simplement « chutes » (météorites qu'on a vu tomber sur terre et qu'on a retrouvé peu après leur atterrissage), des « trouvailles » (météorites découvertes par hasard sans que leur chute soit observée).
Il nomme traditionnellement sa météorite découverte d'après le nom de la localité la plus proche de sa chute.
ValeurLes météorites peuvent avoir une grande valeur pour les collectionneurs et les scientifiques des musées qui étudient la planétologie, des météorites d'origine martienne se négociant 1000 € le gramme. Des pierres individuelles peuvent peser de quelques grammes à des centaines de kilogrammes. Leurs valeurs peuvent atteindre 1 million $ US5. Les météorites dont on a la preuve qu'elles ont heurté sur terre un objet fabriqué par l'homme sont appelées hammer stones (« pierres-marteau ») et ont plus de valeur. Même les objets qu'elles heurtent peuvent être vendus pour un prix élevé6.
Le prix donné par des collectionneurs à des météorites rares peut donner lieu à des falsifications, comme la « météorite de Shirokovski » qui est une pallasite fabriquée par des physiciens russes par frittage et compactage d'une poudre métallique (constituée de fer, nickel et olivine) dans un autoclave