L'Épiphanie désigne aujourd'hui une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et recevant la visite et l'hommage des Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier . En France et en Belgique, puisque ce jour n'est pas férié, elle est célébrée le premier dimanche de Janvier sauf si celui-ci est le 1er janvier.
La fête s'appelle aussi « Théophanie », qui signifie également la « manifestation de Dieu ».
À l'origine et jusqu'à la fin du IVe siècle, L'Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne de la « manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée outre la venue des Mages par une suite de différents épisodes : la Nativité, la voix du Père et la présence d'une colombe lors du Baptême sur le Jourdain, le miracle de Cana, etc.). Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, l'Épiphanie met l'accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures.
Depuis le XIXe siècle on l'appelle aussi le Jour des Rois en référence directe à la venue et à l'adoration des Rois mages
Une fête de la LumièreÀ l'origine, L'Épiphanie, fait partie du cycle de Noël et tire son fond et son sens des célébrations païennes de la Lumière.
La date de l'Épiphanie correspond aussi à l'origine à une fête païenne : sous l'antiquité, les Romains fêtent les Saturnales qui durent 7 jours pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses peuvent être critiquées sinon brocardées et parodiées.
le folklore Tirer les RoisLa tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée.
Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les «rois d'un jour».
Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les fèves6. Les Romains pratiquent déjà l'usage d'une fève dissimulée dans un gâteau pour désigner le roi. Existait également chez les romains, la tradition selon laquelle le plus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part revenant à chaque convive
En FranceDepuis le XIVe siècle, on mange la galette des Rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une.
Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du Pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
Selon l'usage actuel :
La traditionnelle fève est accompagnée ou remplacée par un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des Rois. La personne ayant dans sa part la fève est symboliquement couronnée roi ou reine et doit offrir la prochaine galette ; quant à celui qui a le sujet, il doit offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).
Gabriel Metsu, La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (Alte Pinakothek, Munich). – La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVIIe siècle.
Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux – en général le plus jeune – doit se placer sous la table et, tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.
D'autres variantes sont pratiquées :
Certaines familles s'arrangent pour que la fève ou la figurine revienne à un des plus jeunes enfants. Il est couronné roi ou reine. Il choisit alors son roi ou sa reine qui est souvent sa mère ou son père.
Fréquemment, les « Rois » sont tirés plusieurs fois au cours de la période.
Dans le sud-ouest de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais un gâteau des rois qui est une brioche en forme de couronne, que l'on nomme « còca » en occitan et qui est couverte de sucre granulé.
Dans le sud-est, cette même couronne est, en plus du sucre, garnie et couverte de fruits confits. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette « couronne des Rois » est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile.
À Paris Les artisans boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l'Élysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon à ce que le président de la République ne puisse pas être couronné. Cette tradition remonte à l'année 1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d'Estaing une galette géante d'un mètre de diamètre