Après le succès de son livre 3 kifs par jour, Florence Servan-Schreiber continue de faire connaître la psychologie positive en France. Désormais « Professeure de bonheur », elle s’efforce de transmettre des idées positives autour d’elle et fait l’éloge de la légèreté comme façon de vivre. En ce début d’année, elle partage avec les lectrices de FemininBio ses vœux de bonheur pour 2013.En ce début 2013, quels sont les trois vœux que vous souhaiteriez adresser à chacun ?Tout d’abord, je souhaite à chacun de s’aimer, d’aimer et d’être aimé. Il y a dans ce vœu une part d’action que chacun peut entreprendre pour qu’il se réalise. Ensuite, je souhaite à chacun d’être engagé dans une action, une activité, une relation ou une pensée qui lui permette d’exprimer qui il est, comme il est, là où il est. La vie est alors tellement intéressante ! Enfin, je souhaite à tous une année pleine de rire. Il faut penser à rire tous les jours, et j’entends par là se marrer, pouffer, et même ricaner. C’est le début de la joie. Pensez à la place que vous laissez au rire dans votre vie. Je suis absolument pour la légèreté de la vie. En riant, on vit la même vie, mais plus légère, plus sympathique, plus nourrissante.
Quelle est la « tendance bonheur » pour 2013 ?Ce qui est tendance, c’est la « loose ». A la question « Comment vas-tu ? », les gens répondent « pas très bien ». Personne ne dira qu’il est heureux, qu’il se réalise dans ce qu’il fait, qu’il créé, qu’il invente…Nous avons une façon de plus en plus intime de nous préoccuper de notre bonheur. On le calfeutre, on le maintient en soi. Les gens ne sont donc pas aussi malheureux qu’on pourrait croire, ils ne veulent juste pas l’avouer.
Est-ce culturel ou dû à notre époque ?En France, je pense qu’il y a une forte part de culturel. Mais elle est accentuée par l’époque. Aujourd’hui, ce n’est pas bon de dire que ça va alors que tout le monde a peur.
Comment sera la quête de bonheur cette année ?Pour utiliser une image qui parle à tous, je dirais qu’en 2013, nous allons prendre soin d’une petite balle au creux de soi plutôt que de s’éclater avec l’aspect extérieur d’un gros ballon.
Voyez-vous dans cette façon de chercher le bonheur un éveil à la conscience de soi ?Le mot conscience est très fort, il me fait penser à quelque chose de très réveillé, de vivant, il implique une acuité et une sensibilité supérieures. Il y a de ça, mais pas seulement. Il y a aussi plus de chaleur, d’attention, de profondeur.
Pourquoi ce retour à l’ère de la spiritualité ?C’est le résultat de deux mouvement opposés et complémentaires : on cherche à contrôler ce qui se passe à l’intérieur de soi car dehors, il y a trop de changements, d’incertitudes. Pour être prêt à tout, il faut une grande souplesse intérieure. On l’acquiert en se posant beaucoup de questions. Cela nous guide, nous pacifie, et c’est ainsi que l’on pourra aller vers l’autre, vers les autres, et faire ensemble face à ce qui se passe à l’extérieur
Il y a un an et demi sortait votre livre 3 kifs par jour. Qu’est-ce qui a changé depuis ?Je ne dirais pas qu’il y a eu un avant et un après, l’être humain est bien trop difficile à changer ! Cependant, des choses ont changé, c’est vrai. Depuis le début de cette aventure, j’ai eu la chance de me sentir toujours à ma place. Je me suis intéressée à un sujet qui me passionne, me nourrit, me donne des idées et une énorme force de créativité pour l’exprimer et le transmettre aux autres. Finalement, j’ai pu réunir ma vie professionnelle et mes aspirations personnelles, je fais ce que j’aime à ma façon !
Quelle est la différence entre la pensée positive et la psychologie positive ?La pensée positive, c’est penser et se dire que tout va bien quoiqu’il arrive. Ce n’est pas sans danger : on pense que l’on est responsable de tout. Or ce n’est pas vrai, il y a des événements que l’on ne peut pas maîtriser, dont on n’est pas responsable. Ce n’est donc pas très réaliste. La psychologie positive apporte cette touche de réalisme nécessaire pour que la vie soit ce qu’elle est. Bonheur et épanouissement sont un mélange de difficultés et d’excellentes nouvelles.
Concrètement, comment vit-on la psychologie positive ?Il y a un exemple que j’aime beaucoup, au sujet de la gratitude. Les chercheurs en psychologie positive ont montré que si l’on est capable de citer chaque trois moments de la journée pour lesquels on éprouve de la gratitude et de faire ce petit exercice pendant 20 jours de suite, alors notre niveau de bonheur va augmenter de façon durable. 40% de notre capacité à être heureux provient du filtre que nous posons sur les événements de notre vie, petits et grands.
Comment pensez-vous que va évoluer l’humanité ?Aujourd’hui, on se prend tous tellement au sérieux que je pense que si nous devons évoluer, ce ne pourra être que par un saut quantique. Mais ce serait un coup de chance si ça produisait pile au moment de mon passage sur Terre ! L’humanité a toujours évolué, à son rythme. Aujourd’hui, nous avons la prétention de faire s’accélérer ce rythme. C’est une réaction à l’environnement technique et multi-fractionné que nous avons créé.
Les femmes ont-elles un rôle particulier à jouer ?Je suis convaincue que les femmes ont acquis au siècle dernier des droits qui les ont libérées, le mouvement est irréversible. L’éveil de soi, la connexion aux autres, la préoccupation du collectif sont innés chez les femmes. Elles ont donc en main les cartes pour appréhender sans peur le futur.
Le meilleur est-il là ou à venir ?Les deux, bien sûr ! Le meilleur, c’est là, tout de suite, maintenant, c’était même déjà hier. En même temps, j’espère bien que demain sera bien aussi ! De nous jours, on entend tout autant « c’était mieux hier » et « le meilleur est à venir ». Pourtant, c’est maintenant que nous sommes responsables. Je n’ai qu’une vie, je n’ai pas envie de la passer à regretter le passé ou fantasmer sur le futur.
Une citation qui vous inspire ?J’aime cette phrase du philosophe allemand Eugen Herrigel : « Le coup n'a de mise que s'il surprend le tireur ». Elle résume la joie de la vie : même et particulièrement quand tout est précis ou prévu, la grâce de la vie a toujours sa place. Et le chaos crée la vie.
Lorsqu’elle anime ses ateliers du bonheur, Florence garantie une seule chose : apporter de la légèreté à tous les participants. Envie d’essayer ? Toutes les infos sur 3kifsparjour.com, où vous aurez le choix entre l’atelier « Créer son bonheur » et l’atelier d'inspiration au bonheur.(source : féminin bio)
je ne suis pas d'accord partout car j'estime que l'on est responsable à 100% non seulement de soi mais aussi de tout ce qui se passe sur la Planète à partir du moment où on en a connaissance. donc j'en reviens toujours là : pratiquer Ho'Oponopono ! au début il faut y penser, après cela fonctionne tout seule car quelque chose ou quelqu'un au fond de nous répète la phrase sans cesse ! (c'est pratique !
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