Oise : crash du vol 981 de Turkish air line à Ermenonville en 1974[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] A 11h24, le 3 mars 1974, l'avion, un DC10, décolle d'Orly. A 11 h41, il se crashe dans la forêt. L'accident tuera 345 passagers et membres d'équipage.Le crash du vol 981 reste jusqu'à aujourd'hui le pire accident aérien survenu en France. Ce fut la première fois qu'un gros-porteur à pleine charge s'écrasait avec une perte totale de vies humaines. Récit.
Le DC-10 immatriculé TC-JAV arrive à Paris Orly en provenance d'Istanbul. Il atterrit à 10 heures du matin selon l'horaire du volTK981. Il transporte 167 passagers dont 13 membres d'équipages. 50 d'entre eux sont à destination de Paris et quittent donc l'appareil.
Le personnel au sol s'active pour la courte escale. Il y a les manutentionnaires de la compagnie THY mais aussi ceux des aéroports de Paris. Un gendarme en faction veille à la sécurité de la zone. Plus de 10 000 litres de carburant sont pompés dans les réservoirs du DC-10 par un camion citerne.
L'escale qui doit durer une heure est prolongée pour attendre des passagers en connexion sur Londres depuis des vols d'Air France et de British arrivant d'autres destinations.
En effet, la seconde partie du vol entre Paris et l'aéroport londonien d'Heathrow ne devait pas être complète mais à cause d'une grève des employés de British Airways, beaucoup de passagers pour Londres qui s'étaient retrouvés bloqués à Orly ont été inscrits sur le voProxy-Connection: keep-alive Cache-Control: max-age=0 981.
Il y avait ainsi de nombreux amateurs de rugby qui avaient assisté au match de rugby France-Angleterre la veille, 4 mannequins britanniques, 48 banquiers japonais en stage à Londres ainsi que des passagers d'une douzaine d'autres pays. Contrairement à plusieurs rumeurs, l'avion n'était pas plein à craquer.
Vers 10 heures 35, la porte cargo arrière gauche est refermée. A 11 heures 24, le contrôle au sol autorise l'équipage à circuler vers la piste 8.
L'avion se met en route et il est escorté par un véhicule radio de la gendarmerie des transports aériens. La météo est excellente même s'il fait un peu frais (6° C).
L'avion prend son envol pour un court voyage prévu pour durer une heure. Il y a 346 personnes à bord. La montée initiale se passe normalement et au fur et à mesure qu'il gagne de l'altitude, le vol 981 est basculé d'un contrôleur à l'autre. Au radar, on le voit virer vers le nord et remonter vers Montdidier. C'est la routine habituelle.
A 11 heures 40, le contrôleur aérien reçoit une émission confuse où se mêlent des paroles en Anglais, en Turc et des bruits d'alarmes de décompression et de survitesse.
Sur son scope, le contrôleur voit l'appareil se dédoubler ! Un premier point reste fixe pendant 2 à 3 minutes. Il s'agit des pièces éjectées de l'appareil qui se disloque en vol.
L'autre point, représente l'avion qui infléchit sa course vers la gauche en revenant vers un cap plein Ouest. Les émissions se multiplient, mais elles sont rapides et confuses et permettent juste de comprendre que quelque chose de grave se passe.
Avant le crash, six passagers précipités dans le videLors de la montée, alors qu'il survole le département, le vol 981 est victime du vice connu du DC-10. La porte cargo gauche mal fermée s'ouvre et provoque une décompression brutale qui commence par l'arrière de l'appareil.
Des sièges passagers sont arrachés et six personnes sont précipitées dans le vide. On les retrouvera à côté du village de Ponthus. Le plancher est brisé par les forces d'aspiration et le poids des passagers. L'avion vire à gauche et entame une plongée vers le sol. La vitesse augmente et les commandes ne répondent plus. Il se passera 77 longues secondes entre l'explosion et le crash dans la forêt d'Ermenonville, au lieu-dit le bosquet de Damnartin.
Cette vallée encaissée recouverte de pins sylvestres et maritimes se situe sur la commune de Fontaine Chaalis, à 15 kilomètres du lieu initial de la dépressurisation. L'avion y fait une saignée de 700 mètres de longueur sur 100 de large.
Il n'y a aucun survivant parmi les passagers et membres d'équipages. Les débris s'éparpillent sur plus de 65 000 mètres carrés mais aucun incendie ne se déclare.
20 000 fragments humainsL'enquête est particulièrement difficile. Les 346 personnes ont été transformées en plus de 20 000 fragments. Seuls les 6 passagers éjectés sont retrouvés à peu près intacts. Leurs dépouilles seront exposées dans une chapelle ardente à l'église Saint-Pierre de Senlis.
Lespompiers et les gendarmes, plus de 300 hommes, dépêchés sur les lieux sont malades à force de récupérer les restes humains dans les arbres. Sur les 345 victimes, seules 188 ont été identifiées formellement.
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