Marc était un écrivain très célèbre, qui avait reçut de nombreux prix, et dont tous les critiques vantaient le talent. Il recevait chaque jour des lettres de fans, et également des manuscrits d'écrivains amateurs. Ils répondaient aux fans par des lettres, mais il prennait un malin plaisir à critiquer les manuscrits, à affirmer que leur auteur n'avait aucun talent et à leur dire que ce métier n'était surement pas fait pour lui.
Un jour, Marc reçut un manuscrit écrit dans un très beau livre relié. Il lut le premier chapitre et avait l'impression qu'il connaissait cette histoire. Il continua donc sa lecture, toujours avec le même sentiment. Plus il avançait dans l'intrigue, plus il était persuadé de connaître la fin. Il était déjà tard, mais Marc voulait à tout prix savoir si il avait raison ou non.
Il continua à lire, encore et encore, et réalisa que les dernières pages étaient collées. Il les décolla, et continua sa lecture. Il se sentait de plus en plus fatigué mais il continuait encore et toujours. Enfin, il finit le livre. C'était exactement la fin qu'il pensait : la mari était pendu au moment même où sa femme se suicidait.
Après le mot "FIN", il était écrit un petit commentaire de l'auteur :
"Je sais ce que vous allez dire : mon livre est pitoyable, et je n'ai aucun talent. Je le sais, car vous me l'avait déjà dit, il y a quelques années, la première fois que je vous ait envoyé cette histoire. Je sais que vous dites ça à tous les jeunes auteurs, mais je ne suis pas d'accord. Cette histoire, j'ai mis des années à l'écrire, à la corriger, à l'élaborer, à la soigner. Quand vous m'avez envoyé votre réponse, j'étais abattue. Alors, j'ai décidé de me venger. Vous avez du décoller les dernières pages pour lire, n'est-ce-pas ? Et bien elle contenait de l'arsenic. Vous vous sentez fatigué ? C'est normal , c'est l'un de ses effets, avant que votre coeur ne s'arrête définitivement. Ne dérangez pas les urgences, l'arsenic n'a pas d'antidote, et, de toute façon, vous y êtes exposé depuis trop longtemps."
Marc se sentait mal, et il réalisa que c'était bientôt sa fin. Dans un acte désepéré, il essaye d'aller prévenir ses voisins, mais il s'écroula, sans vie, devant sa porte.