Biographie de Tenzin Gyatso[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tenzin Gyatso est le 14e dalaï-lama, le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain. Il annonce son intention de se retirer de la vie politique en mars 2011.
Né le 6 juillet 1935 dans un petit village au nord-est du Tibet (l’Amdo, actuellement nommé Qinghai), l’enfant Tenzin Gyatso est reconnu comme la réincarnation du précédent Dalaï Lama alors qu’il n’a pas trois ans.
Tchenrézi, le bodhisattva de la CompassionIl est considéré comme la manifestation terrestre de Tchenrézi, le bodhisattva de la compassion, comme l’ont été les réincarnations de ses treize prédécesseurs (le premier, Gyalwa Guendune Droup étant né en 1351). A quatre ans, Tenzin Gyatso est intronisé à Lhassa, capitale du Tibet. A six ans, il devient moine et reçoit une éducation de haut niveau qui le prépare à ses fonctions religieuses et à la direction de son pays.
“Dalaï” est un mot mongol signifiant océan et “Lama”, est l’équivalent tibétain du terme indien Guru qui désigne un maître spirituel. Accolés l’un à l’autre, les deux termes sont souvent traduits librement par “Océan de sagesse”. Mais “Dalaï Lama” est avant tout un titre. Celui de chef spirituel, comme figure religieuse la plus éminente du monde bouddhiste tibétain et de chef temporel du Tibet, comme chef d’Etat.
En 1949, lors de l’invasion du Tibet par la Chine, le peuple tibétain réclame la remise exceptionnelle des pleins pouvoirs à Tenzin Gyatso, alors adolescent.
Très vite et malgré tous ses efforts, il comprend qu’une entente sera difficile mais refuse toute lutte armée. Les attaques des combattants de la liberté se multiplient pourtant, suivies de répressions sans pitié. C’est dans ce climat très tendu qu’il passe avec succès son doctorat d’études bouddhistes le plus élevé : guéshé lharampa. Quelques jours plus tard, les Chinois lui tendent un piège. Craignant pour la vie de son chef, le peuple se regroupe autour de son palais d’été, le Norbulingka. Les Chinois préparent une attaque contre la foule et un bombardement de la ville. Le Dalaï Lama doit se résigner à fuir, espérant éviter un massacre... qui eut lieu malgré tout.
Le 17 mars 1959, à minuit, le Dalaï Lama quitte le Tibet. Le pandit Nehru l’accueille chaleureusement et lui offre, ainsi qu’aux 80 000 Tibétains fuyant les persécutions, l’asile politique en Inde.
Aujourd’hui, quand il n’est pas en voyage pour donner des enseignements ou attirer l’attention sur la question du Tibet, le Dalaï Lama réside à Dharamsala, village situé dans les Himalaya indiens, où se trouve également l’administration centrale tibétaine en exil. Il ne retournera vivre dans son pays que lorsque la question du Tibet sera résolue par le dialogue et a déclaré qu’il n’assumerait aucune position officielle dans un Tibet autonome afin de faciliter l’instauration et le développement d’une démocratie saine.
Remise du Prix Nobel de la PaixEn décembre 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix en hommage à ce combat pacifique, reconnu et salué par la communauté internationale.
Loin d’être un utopiste, Sa Sainteté, qui connaît parfaitement les enjeux internationaux économiques et politiques, comme le montre son attitude réaliste et pragmatique, croit à l’édification d’un monde plus paisible, plus humain et plus beau.
Les trois engagements du Dalaï LamaMême s'il se présente lui-même comme un simple moine, le XIVème Dalaï Lama n'est pas seulement le chef spirituel et temporel des tibétains, mais également un charismatique ambassadeur de la paix.
Dans ses interventions, au cours de ses visites, partout dans le monde, il enseigne sur des valeurs fondamentales telles que la compassion, la tolérance et le pardon, faisant ainsi référence aux trois buts principaux qu'il poursuit dans sa vie, et pour lesquels il se sent engagé :
1. La promotion des valeurs humainesSon premier but est, en tant qu'être humain, de servir l'humanité et le monde. Le Prix Nobel de la Paix est convaincu que des valeurs comme la compassion et la patience sont la véritable source du bonheur. Ces traits ne viennent pas nécessairement du fait d'une foi ou d'une pratique religieuse. Chaque être humain porte en lui le potentiel de la compassion et de la non-violence. C'est l'un de ses objectifs de promouvoir ces valeurs de compassion, tolérance, bienveillance et de paix.
2. La promotion de l'harmonie entre les religionsEn tant que moine bouddhiste et religieux pratiquant, le Dalaï Lama a également comme objectif de promouvoir l'harmonie entre toutes les traditions religieuses. Toutes les religions du monde sont fondées sur des valeurs éthiques de compassion, d'amour et de tolérance. Parce que les êtres humains ont des aspirations et des dispositions diverses, il est important et nécessaire d'avoir différentes religions dans notre monde. A la base d'une relation harmonieuse entre les différentes traditions, il doit y avoir un respect, une compréhension et une estime mutuelle.
3. Le bien-être du peuple tibétainEn tant que dirigeant du peuple tibétain, Sa Sainteté le Dalaï Lama se préoccupe beaucoup du sort du Tibet. C'est pour cela qu'il œuvre infatigablement pour une solution non-violente à la question tibétaine. Au cours de ses voyages, à l'occasion de ses discussions avec les personnalités politiques et les médias, le Dalaï Lama insiste sur la nécessité de donner aux tibétains le droit à une véritable autodétermination.
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