Comment se fait-il que la Suisse se prépare à une catastrophe et qu’ailleurs, l’on nous dit presque que tout va bien et qu’il n’y a pas à s’inquiéter? La pratique de recommander à la population de faire de tels stocks a été abandonnée en 1982, mais voilà que cela revient. La question mérite d’être posée puisque si un Grexit est très probable, entrainant l’éclatement de la zone euro et l’explosion de l’euro au passage, ce n’est pas le seul souci actuel. La Hongrie menace également de quitter l’UE, l’Ukip en Angleterre souhaite que le pays quitte l’Europe, une nouvelle guerre de grande ampleur risque d’éclater entre les États-Unis et la Russie, et tout ceci sans prendre en compte l’actualité des autres pays, ou tout ce que nous ne pouvons prévoir au niveau environnemental, écologique, géologique.
Le journal Lematin.ch s’est donc « pris au jeu » et a dressé la liste de ce qui pourrait être indispensable pour une famille moyenne:
Son intervention fait grand bruit depuis fin janvier. L’ex-chef de l’aide humanitaire suisse, aujourd’hui à la tête de l’Exercice du Réseau national de sécurité (ERNS) Toni Frisch avait recommandé aux ménages de constituer des réserves alimentaires. Une pratique largement abandonnée depuis 1982 et l’adoption de la loi sur l’approvisionnement économique du pays. Or, selon le scénario catastrophe mené l’an dernier par l’ERNS, les résidents devraient être préparés à affronter des scénarios catastrophe.
Sans rentrer dans la psychose, «Le Matin» a décidé de jouer le jeu et s’est constitué une réserve pour une famille de quatre personnes, suffisante pour tenir une semaine entière. Les recommandations de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays ont été scrupuleusement respectées. Eau minérale en quantité suffisante, fruits secs, huile, sucre, conserves de viande, de poisson et de légumes ainsi que biscuits, chocolat, lait et oléagineux ont été mis sur cette liste. Mais aussi lampe de poche, piles, allumettes et produits d’hygiène.
Au final, la quantité de provisions à constituer est assez impressionnante: les réserves pèsent un peu plus de 100 kilos. Autant dire qu’il faut avoir des étagères très solides à la cave! Question budget, la facture s’élève à un peu moins de 300 francs.
Mathilde Chappuis, diététicienne diplômée, a examiné cette liste. Elle permettrait de couvrir les besoins d’une famille de quatre (dont deux ados, les enfants mangeant un peu moins) pour une semaine. La Genevoise a donné quelques conseils alimentaires en cas de crise ainsi que des astuces pour égayer le quotidien, du moins alimentaire, en cas de crise.
L’eau L’élément le plus important de la liste. «Il faut compter au minimum un litre d’eau à boire par personne et par jour», explique la diététicienne au Centre de consultations nutrition et psychothérapie (CCNP). A cela s’ajoute la quantité nécessaire pour cuisiner ainsi que l’hygiène. La liste du «Matin» comporte 36 litres d’eau, à savoir 1,5 litre par personne pour six jours. En espérant que la crise ne s’éternise pas. Mathilde Chappuis signale aussi que si le thé et le café peuvent être consommés, ils ont un effet déshydratant au-delà de deux à trois tasses. Avec des réserves en eau limitées, il serait ainsi contre-productif d’en boire trop.
L’huile La spécialiste explique que, pour combler les besoins en oméga 3, l’huile de colza est la plus intéressante. Par contre celle-ci ne résiste pas à la cuisson. C’est pourquoi elle préconise également une huile d’olive, monoinsaturée. La quantité recommandée est de minimum 30 g par jour et par personne, à savoir une cuillère à soupe ajoutée par repas. La quantité d’huile stockée (8 litres) paraît énorme, d’autant plus qu’il est possible de récupérer l’huile des conserves.
Les conserves De légumes, de poissons, de viande, elles ont l’avantage de se garder très longtemps. Autre qualité relevée par Mathilde Chappuis: les aliments contiennent plus de fer car ils ont été en contact avec la boîte. Un bonus non négligeable pour éviter les carences.
Les protéines Animales, mais aussi végétales. C’est pourquoi la thérapeute au CCNP recommande d’ajouter du quinoa et des lentilles dans ses réserves. Quant au corned-beef, pas forcément aimé de tous, il pourra être substitué avantageusement par des poissons gras, riches en oméga 3, comme le maquereau, la sardine ou le thon.
Les glucides «Ils agissent comme carburant pour le corps. La moitié de ce qu’on mange devrait être composée de sucre.» Fruits secs, chocolat, biscuits, mais aussi pâtes et riz: toutes les solutions sont valables.
La température Manger chaud ou froid? Au niveau nutrition, il n’y a aucune différence. Par contre, la spécialiste rappelle que les aliments chauds apportent du bien-être, élément non négligeable dans une situation difficile.
La variété «Si on consomme quatre jours de suite la même chose, la nourriture sera moins appétissante, rappelle Mathilde Chappuis. Par conséquent on mangera moins et on augmentera les risques de tomber malade.» C’est pourquoi il est important de stocker des produits variés et de tenter des recettes différentes. Comme une salade de riz au thon et petits pois, des lentilles avec haricots et fromage ou encore les classiques pâtes, sauce tomates, thon avec un peu d’huile d’olive. Un festin au fond du bunker, ou presque.
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Si même la Suisse s'en mêle, c'est que cela commence à devenir sérieux. Mais faire des provisions pour une semaine me semble un peu optimiste si quelque chose de grave devait se produire.
Que vous en semble-t-il, vous autres, les survivalistes d'ici ?