Gladio (« Glaive » en italien) désigne le réseau italien des stay-behind, une structure créée dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d'invasion soviétique. On désigne couramment par ce nom l'ensemble des armées secrètes européennes, dont l'existence a été révélée publiquement le 24 octobre 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti.
Gladio a été mis en place sous l'égide de la CIA et du MI6, comme structure de l'OTAN répondant directement au SHAPE. Cette structure avait comme fonction de « rester derrière » en cas d'invasion soviétique, afin de mener une guerre de partisans. Dans cet objectif, des caches d'armes étaient disposées un peu partout.
Ces réseaux fonctionnaient le plus souvent sans que les gouvernements nationaux en aient connaissance.
Pour plusieurs auteurs, Gladio est impliqué dans différentes actions violentes des années de plomb italiennes mais l'ampleur de son implication faisait encore en 2005 l'objet de débats. La nature secrète des activités de l'organisation, et le fait que les archives de l'OTAN ne sont pas accessibles aux chercheurs, font du réseau un sujet controversé.
L'idée selon laquelle, sous la direction de la CIA, Gladio aurait tenté d'influencer la politique italienne, est soutenue par des historiens et des journalistes.
Le Département d'État des États-Unis a contesté en janvier 2006 que Gladio ait participé à de quelconques actions terroristes et a rappelé qu'un des principaux documents avancés pour soutenir cette hypothèse — un manuel militaire américain de contre-insurrection — est un faux conçu au début des années 1970 par le KGB en pleine guerre froide.