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Sujet: 1897, L INCENDIE DU BAZAR DE LA CHARITE Mer 20 Nov 2019 - 17:47
LE BAZAR DE LA CHARITE
Depuis 2019 / 52min / Drame, Historique
Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l’édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts ; essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. A cette occasion, trois femmes, Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. Usurpation d’identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation, cette mini-série nous plonge dans la société parisienne de la fin du 19e siècle, en suivant le destin romanesque de ses trois héroïnes.
Dernière édition par chantara le Mer 20 Nov 2019 - 17:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: 1897, L INCENDIE DU BAZAR DE LA CHARITE Mer 20 Nov 2019 - 17:51
historiquement voici la vraie histoire
Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance organisée à partir de 1885 à Paris par le financier Henri Blount et présidée par le baron de Mackau. Il s'agissait de vendre des objets — lingerie et colifichets divers — au profit des pauvres.
L'histoire de cette manifestation mondaine a été marquée par la catastrophe du 4 mai 1897, due à un incendie causé par la combustion des vapeurs de l'éther utilisé pour refroidir la lampe d'un projecteur de cinéma. Il en résulta en effet le décès de plus de cent vingt personnes, pour la plupart des femmes de la haute société parisienne, parmi lesquelles Sophie-Charlotte, duchesse d'Alençon (sœur de l'impératrice « Sissi »), la peintre et céramiste Camille Moreau-Nélaton et Madame de Valence et ses deux filles.
Cette tragédie, qui a marqué bien des esprits de l'époque, a suscité de nombreuses réactions, dont certaines mettaient en question l'avenir du cinéma, un loisir encore très récent (1895) et considéré comme un simple divertissement de foire.
Le Bazar de la Charité est, à l'origine, un consortium de plusieurs œuvres de bienfaisance, qui louent un local ou un espace d'exposition en commun, afin de réduire leurs dépenses et de permettre de grouper acheteurs et invités. Installé, de 1885 à 1887, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en 1889 place Vendôme et, en 1888 et de 1890 à 1896, rue La Boétie4, il est transféré en 1897 aux no numéros 15 et 17 de la rue Jean-Goujon dans le 8e arrondissement, sur un terrain mis gracieusement à disposition par le banquier Michel Heine5.
Ce terrain était alors occupé par un hangar en pitchpin de quatre-vingts mètres de long sur treize de large, loué le 20 mars 1897 par le baron de Mackau au curé Delamaire La tragédie L'événement
Les ventes sont organisées pour avoir lieu les 3, 4, 5 et 6 mai 1897.
La première journée, le lundi 3 mai, sera honorée par la présence de Mlle de Flores, fille de l'ambassadeur d'Espagne.
La vente du 4 mai sera, quant à elle, honorée de la présence d'une Altesse Royale, la duchesse d'Alençon. Membre de la Maison royale de Bavière, sœur de l'impératrice d'Autriche et de l'ex-reine des Deux-Siciles, petite-fille par alliance du roi des Français, Louis-Philippe Ier, la princesse, qui vient de fêter ses cinquante ans, est apparentée à tout le gotha européen.
Les comptoirs sont tenus par des dames appartenant à la plus haute aristocratie française ou à la grande bourgeoisie.
Le Bazar est béni par le nonce apostolique Mgr Eugenio Clari à 15 heures : celui-ci, après un tour rapide, s'en va sans que la foule qui se presse là s'en rende bien compte.
Vers 16 heures, la duchesse d'Alençon, qui préside le stand des noviciats dominicains situé à une extrémité de la galerie, murmure à l'une de ses voisines, Mme Belin :
« — J'étouffe… » Mme Belin répond : « Si un incendie éclatait, ce serait terrible ! »
L'incendie Vers 16 h 30 survient l'accident fatal : la lampe de projection du cinématographe a épuisé sa réserve d'éther et il faut à nouveau la remplir. Monsieur Bellac, le projectionniste, demande à son assistant Grégoire Bagrachow d'allumer une allumette, mais l’appareil est mal isolé, et les vapeurs d'éther s’enflamment.
Quelques instants après, alors que les organisateurs — parmi lesquels figurent le duc d'Alençon — ont été informés de l'accident et commencent déjà à faire évacuer, dans le calme, les centaines de personnes présentes dans le hangar, un rideau prend feu, enflamme les boiseries, puis se propage au velum goudronné qui sert de plafond au Bazar. Un témoin dira :
« Comme une véritable traînée de poudre dans un rugissement affolant, le feu embrasait le décor, courait le long des boiseries, dévorant sur son passage ce fouillis gracieux et fragile de tentures, de rubans et de dentelles. »
Au grondement de l'incendie répondent les cris de panique des 1 200 invités qui tentent de s'enfuir en perdant leur sang-froid. Certaines personnes tombent et ne peuvent se relever, piétinées par la foule tâchant désespérément d'échapper aux flammes.
La duchesse d'Alençon dit à la jeune comtesse Mathilde d'Andlau :
« Partez vite. Ne vous occupez pas de moi. Je partirai la dernière. »
À l'extérieur, les pompiers arrivent sur les lieux pendant que des grappes humaines surgissent du bazar, transformé en brasier. Quelques-uns des visiteurs tentent de se sauver par la cour intérieure : ils seront sauvés grâce à l’intervention des cuisiniers de l’hôtel du Palais, MM. Gomery et Édouard Vaudier, qui descellent trois barreaux des fenêtres des cuisines pour les aider à s’extirper de la fournaise. L'hôtel du Palais était la possession de la famille Roche-Sautier.
Un quart d’heure à peine après le début de l’incendie, tout est consumé : le hangar n’offre plus l’aspect que d’un amoncellement de poutres de bois calcinées, mêlées de cadavres atrocement mutilés et carbonisés.
« On vit un spectacle inoubliable dans cet immense cadre de feu formé par l'ensemble du bazar, où tout brûle à la fois, boutiques, cloisons, planchers et façades, des hommes, des femmes, des enfants se tordent, poussant des hurlements de damnés, essayant en vain de trouver une issue, puis flambent à leur tour et retombent au monceau toujours grossissant de cadavres calcinés. »
— Le Figaro du 5 mai 1897
Les 112 corps calcinés des victimes de l'incendie sont portés au Palais de l'Industrie afin que les familles puissent les identifier.
Nom : Agent Dana Scully Messages : 20933 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 62 Localisation : entre ciel et terre
Sujet: Re: 1897, L INCENDIE DU BAZAR DE LA CHARITE Mer 20 Nov 2019 - 17:56
Les victimes : presque toutes des femmes Le nombre de victimes directes de l'incendie varie suivant les sources :
Le site officiel de l'association Mémorial du Bazar de la Charité donne 126 victimes et une liste nominative de 124 victimes (118 femmes et 6 hommes), Dans La Terrible Catastrophe du 4 mai 1897. Liste complète des victimes, des blessées et des blessés, des sauveteurs et des bienfaiteurs, ouvrage publié en juillet 1897, sont cités les noms de 132 victimes (123 femmes et 9 hommes), auxquelles il faut ajouter 3 corps non identifiés Dans son édition du 14 mai 1897, Le Petit Journal publie les statistiques officielles des victimes, service de la statistique municipale, liste arrêtée au 8 mai au soir, 106 morts pendant l'incendie et identifiés, 10 morts des suites de l'incendie, 5 morts pendant l'incendie et non identifiés au 8 mai, soit un total de 121 personnes (110 femmes, 6 hommes, 5 non identifiés). Parmi les morts, on compte une très large majorité de femmes, quasiment toutes de souche aristocratique ou de la grande bourgeoisie, huit enfants, dont un groom de quatorze ans et une petite poignée d'hommes (quatre en tout : trois vieillards, et un médecin volontaire).
Parmi les institutions victimes de cette tragédie se trouvait, au comptoir no 17, l’Œuvre des saints-anges dont la présidente, la baronne douairière de Saint-Didier, et plusieurs autres membres périrent dans l’incendie. L’Œuvre des saints-anges survécut à ce drame et compte aujourd’hui parmi les rares institutions présentes lors de l'incendie du Bazar de la Charité encore en activité.
Une autre institution présente, de la famille de saint Vincent de Paul, n'a pas été épargnée : treize Dames de la Charité et trois Filles de la Charité ont péri dans les flammes
une association est dédié à cette catastrophe ici : bazar de la charité.fr