Astyann Accrédité PENTAGONE
Messages : 536 Date d'inscription : 10/05/2018 Localisation : Juste ou j'aimerais être.
| Sujet: Histoire, petit projet. Mer 23 Fév 2022 - 21:33 | |
| Voila une grosse histoire, que j’ai pour projet de raconter en vidéo, comme un conte, mais en attendant si vous avez envie de la lire et de me donner votre avis cela me ferra plaisir. C'est de la fiction, je précise comme le début peu laissé entendre le contraire. Il y a des passages peut être un peu lourds alors j’espère que ça se digérera bien, prenez vous un bon moment au calme. J'ai du mal à me faire une idée comme avec un texte aussi long c'est plus dure de ressentir le rythme. Un petit peu de violence aussi je préviens. ps ( j'ai encore un peu de travail de correction je vais continuer le ménage demain, mais je poste par facilité, enfin cela reste largement lisible) - Dezya, les prémices de la chutte.:
La scène apparait dans mon esprit par touche successive, avec cette fluidité créative capable de faire prolonger des liens subtils entre les zones ou je suis aveugle et celles ou je vois clairement, pour former l'essence du moment.
Un homme est assis dos au mur au fond d'une auberge les jambes posées sur une petite table ronde, pieds nues ses bottes fines posées non loin. son visage... Il faut savoir que c'est toujours les visages qui me pose le plus de difficulté, l’accumulation d'information, d'émotion, d'histoire, de couleur, et de détail, est ici bien plus dense que n'importe quelle autre expression, matérialisation, ou que tout nœud d’énergie aussi complexe soit il. Mais je m'égare nous ne sommes pas ici pour parler technique.
Son visage donc, je m'imagine le parcourir de mes doigts. Je sens une peau travaillée par le soleil et par les épreuves, mais toujours pleine de vie et d'une certaine douceur. Je parcours la structure d'une mâchoire volontaire et sensuel rasé de près, glisse sur le sillon de quelque ride légère exprimant de la douleur et de la tendresse, m’arrête sur une bouche pleine d'un plaisir de l'instant. Pleine du goût de la vie. Je passe rapidement sur un nez légèrement cassé et finit enfin ma course sur le contour des yeux. Ces yeux je les regardes, et je me perds dedans. Ces iris sont d'un bleu profond excepté pour une tache dorée dans le coin en bas à gauche sur son œil droit. Je le connais si bien.
J'en ai suffisamment. Et je plonge... Dans l'histoire.
Dezya sirote son deuxième bol d' icore, la boisson au goût de lait d'amende et d'agrume est sucré et laisse un léger goût de gingembre dans la bouche. Le soleil décline et la journée touche à sa fin. Dans une ville du désert ces heures sont précieuses aussi le calme règne dans la salle commune, il boit une courte gorgé et inspire de plaisir l'air qui entre par la porte grande ouverte. Du soleil, du sucre, de l'air, la lenteur d'une vie brulante, un peu de sueur. Et toujours un mystère ou une aventure au coin de la rue pour satisfaire la déesse des secrets, il écarte les doigts de pied et se plait à en jouer pour les détendre et attraper les courant frais qui circule.
Un homme passe le pas de la porte et son ombre s'étale sur le sol un instant, il ressemble lui même à une ombre dans son grand manteau noir qui se termine sur une capuche dissimulant ses traits. Sa démarche dénote dès le premier pas et attire le regard du mercenaire, Dezya reconnait une allure un peu raide et dénaturée, et même si l'homme cherche à imiter dans ses pas l'attitude mordante et insoumise d'un des siens il n'est pas dupe. Cela suffit à satisfaire la plupart des quelques clients cela dit qui détourne vite leurs regards, il faut dire qu'il est d'une taille remarquable et que les deux lames noir courbées qu'il porte croisées sur son flanc gauche ne sont certainement pas là uniquement pour le jeu d'acteur. L'homme est désormais au comptoir et s'entretient avec l'aubergiste, entendant son nom prononcé à deux reprise Dezya soupire, avant de tendre les muscle de son ventre glissant ces jambes sous la table, et se redresse. P_ Vous êtes le mercenaire Dezya E'limbo Tant de formalités dans une seule phrase. (dezya pense) Il ne prit pas la peine de lever la tête le regard plongé sur ses mains posées à plat devant lui. D_ Pour me servir, désolé mais je ne prends pas de nouveau client et je suis occupé. L'homme se pencha sans prévenir et posa deux bols supplémentaires sur la table, chacun contenant ce même liquide blanc épais, puis il s'empara d'une chaise et se posa face à lui avec une rigueur étudiée. P_ Je ne vous demanderais qu'une minute ou deux. Le jeune mercenaire s’enfonça dans son siège. D_ J'imagine que je peux vous l'accorder... Mais pourquoi tant de secrets? Au travers des ombres qui baignait le visage de son interlocuteur il aperçut un sourire dur d'ironie mordante. P_ Vous ne donnez pas vraiment l'impression d'être si occupé que cela, si je peux me permettre. D_ Vous pouvez. Un silence s’ensuivit pendant lequel Dezya se surpris à sourire, se gardant bien de le rompre le premier. P_ Et que fait vous donc ici alors, en ce moment? D_ Je vous donne l'impression de flâner hein, mais j'ai un but précis, il se rapprocha mimant le secret, il y cette fille qui vient de temps en temps et cela fait trois soiré de suite que j’espère la croiser. P_ Vous vous moquez de moi? D_ Quoi vous pensez que je passe ma vie à me battre et à faire souffrir pour le compte des autres? Et puis elle a un quelque chose... elle est grande, autant que vous c'est pour dire... Et elle se déplace avec une féline souplesse, pourtant ses muscles sont aussi larges que ceux de la plupart de mes comparses. Lorsqu'elle se bat on dirait de la danse, mais c'est surtout ses yeux qui... Sont interlocuteur s'éclaircit sèchement la gorge. D_ Qui m'attire, elle vous regarde comme si toute son attention n’était portée que sur vous, pour une seconde toute l'intensité de son esprit est rivé sur vos pupilles et n'appartient qu'à vous, car elle consent à vous la donner. Mourir par sa lame ce doit être quelque chose, elle ne lâche pas des yeux ses partenaires jusqu'aux derniers moments, pas par respect, mais par justesse. J'ai envie qu'elle me prenne dans les bras, voir ce que cela provoque en moi comme déluge. P_ Espèce de cinglé. Dezya réagit avec un léger sursaut et sa main droite vin serrer le coté de sa gauche en la frottant comme s'il s'était piqué. Face à lui l'homme avait reculé et glissé une main sous la table mais constatant que le mouvement du jeune homme n'avait rien eu d'une menace il se détendit et reprit position, hésitant désormais sur l’attitude à adopter. D_ Je suis un mercenaire et apparemment vous n'aimez pas ca, cette femme dont je parle est une mercenaire vous l'avez compris et vous aimez cela encore moins... Alors que faite vous encore là? p_ Il y a des raisons pour haïr les «vôtres». D_ Et pour haïr les tiens aussi. P_ Hahaha! Vous ne savez rien de qui je suis, mais peu importe. Les mercenaires ne respecte rien, ils n'ont pas d'honneur, pas de maison, vous êtes le chaos, une tare pour ce pays, pourtant je compte bien me servir de vous. Ainsi au moins vous aurez eu un rôle. Se frottant le visage de ses deux mains Dezya soupira largement. D_ Le chaos était là bien avant ma naissance, bien avant que l'on m'abandonne sur des chemins loin à l'ouest, bien avant qu'élevé par un groupe de bandit j'apprenais le vol et le meurtre avant même de connaitre l'amour. Le chaos je ne l'ai pas apporté sur vos terres quand fuyant cette vie j'ai traversé forêt et montagnes seulement pour atteindre ce désert magnifique. Pour finir assoiffé et plus mort que vivant comme spectacle dans vos arènes ancestrale. Ce ne sont pas les mercenaires qui ont fait naitre le chaos dans votre désert mais c'est votre chaos qui a fait naitre les mercenaires. Votre civilisation. Face à lui les épaules de l'homme semblaient légèrement s’affaisser et il prit le temps de boire une longue gorgé avant de se reculer lentement. P_ Tu n'a pas tort E'limbo, mais les choses doivent changer, les mercenaires doivent disparaître, comme les arènes doivent disparaître, les erreurs doivent être corrigées. Tout cela est inhumain, barbare, t'entend tu parler de cette femme comme... D'un homme. D_ Je suis vivant que tu le veuille ou non, et tu ne pourras pas me faire retourner dans le passer, ce qui est sorti de la terre doit pousser et fleurir, tu peux me tuer mais pas les maux que je porte, ils seront transmis au sable. P_ Je ne le crois pas, je pense que je peux purifier ma cité... Et j'ai besoin de ton aide. On m'a dit que tu étais fiables et discret, et que tes hommes te vouaient une admiration sans limite, j'ai une mission à te proposer et je suis prêt à te récompenser suffisamment pour te mettre toi et les tiens à l’abri des problèmes ceci quelques années au moins. N'y a t'il pas un lieu plus discret pour parler. Il tourna un instant la tête pour surveillez la porte dans son dos. Le mercenaire écarta les mains. D_ Il n'y en a pas à ma connaissance, pas pour moi. L'homme acquiesça à contrecœur, puis levant les mains il fit glisser légèrement sa capuche vers l’arrière afin que son interlocuteur puisse le distinguer à demi. Alors il commença à exposer sa demande. Dezya l'écouta avec attention de plus en plus intéressé au fur et à mesure que l'autre énoncait les conditions de cette mission, levant les mains en tous sens pour appuyer ses propos, trahissant son empressement, mais prenant soin de parler sur un ton à peine plus haut qu'un murmure. Un léger sourire finissait de naitre sur ses lèvres du mercenaire lorsque son interlocuteur s’arrêta enfin. Alors Dezya termina son troisième bol d'une traite, et se leva attrapant ses bottes au passage. Il dépassa la table puis s’arrêta un instant, dos à l'homme. _ Je vais accepter cette offre, vous avez attisé mon goût pour les secrets enfouis. Vous m'avez aussi offensé mais j'ai l'habitude d'être blessé. Vous avez des vœux de destruction bien «noble», plus que ceux de vos pères sans aucun doute, mais méfiez vous de ce que vous souhaitez. Il se pourrait que cela se réalise. Bonne fin de journée seigneur... L'homme encapuchonné le regarda s'éloigner en se tordant le cou mais au lieu de partir Dezya s’installa simplement au comptoir engageant la conversation avec le tenancier chauve et bedonnant. Ils éclataient tout les deux de rires quelques secondes plus tard.
*
Une nouvelle scène, le soleil du matin brule dans son dos alors qu'il progresse dans un quartier ou les maisons ne sont qu'un entassement de vielle planches et de pan de tissu, se glissant entre les cabanes en s'écartant chaque fois qu'il croise quelqu'un comme un homme grand et puissant pouvait difficilement avancer dans ces chemins tortueux, des «rue» de sable fin s’enfonçant sous vos pieds, les cris de joie des enfant habillés de bout de tissu déchiré qui se coure après en filant dans les ombres. Il tourna enfin sur un passage moins fréquenté, avança encore quelque instant puis souleva l'épaisse couverture qui servait de porte à une petite maison à peine un peu plus élaborée que ses voisines, toute petite mais montant haute comme une tour de guet miniature. A peine à l'intérieur on lui sauta dessus alors qu'il plissait les yeux pour s'habituer à la pénombre relative, la jeune femme s'enroula autours de ses hanches pour s’accrocher à lui comme à une branche, glissant ses jambes derrières les siennes pour se serrer contre lui alors qu'elle enfonçait sa tête dans son coup se frottant contre lui et reniflant son odeur. Le mercenaire dut tout de même assurer ses appuis sous le poids soudain qui le percutait. T_ Dezi! D_ Tu me chatouille Nuya... Elle continua son inspection rigoureuse de sa nuque, et il sentit pendant un court instant le contacte humide et doux de sa langue sur sa peau nue. N'y tenant plus il l'attrapa par la taille et la décrocha gentiment, alors qu'elle se laissait faire le front plissé. T_Tu sens une autre fille Dezia... Elle s'approcha pour le renifler encore afin d'appuyer ses propos, et il lui posa un doigt sur le menton pour la tenir sagement en arrière. D_ Elle disparaitra vite. T_ Ah! J'ai quelque chose à te montrer! La jeune femme agrippa un barreau puis une corde et monta ainsi rapidement vers un petit recoin plus haut ou une couchette occupais l'espace. Toute la pièce était un ensemble d'étagères et de recoin montant jusqu'au plafond ou une petit fenêtre ronde trônait en pièce maitresse de la construction hétéroclite. Des cordages pendaient et se croisaient en tous sens, formaient des ponts, des hamacs, la petite tour abritait un large assortiment de décorations et de trésors pour les yeux. Des petites pierres aux couleurs somptueuse, de vielles armes aux lames émoussées semblant provenir d'une autre époque, des parchemins enroulés et coincés ca et là dans une dizaine de recoins, des tasses ou des bols ou étaient dessinés des animaux inconnus, quelque rare peinture de genres et de styles différents. Plus tout un tas d'objets à l'usage perdue ou qui plus probablement n'en avait jamais eu, ainsi que de petites choses indiscernable d'en bas et qui trainait partout... T_ Ah voilà! Elle redescendit d'un bon spectaculaire et atterris face à lui un grand sourire aux lèvres et les yeux d'un marron rouge pétillant de bonheur, ses deux mains refermées sur quelque chose elle regardait fixement son ami. Il soupira et lui souris en retour D_ C'est quoi? Elle ouvrit lentement les mains avec précaution, comme si un oiseau minuscule y nichait menaçant de s'enfuir. Il se pencha intriguer pour réduire le suspense. Entre les mains de Tanuya reposait un collier au métal sombre teinté de reflet bleuté. Et surtout une gemme, qui aspirait l'attention, dont l'intérieur noir était envahi d'un brouillard violet. Ce dernier paraissait bouger légèrement à mesure que le regard s'y enfonçait, était absorbé. La chaine, en s'achevant, s'enroulait délicatement autours de la pierre comme une petite cage prolongées par deux ailes inversées et parcourut de nervures d'une délicatesse fragile. Elle referma les mains et le coupa dans sa contemplation. T_ Ca va? Elle le regardait toujours largement souriante et un peu intrigué. D_ C'est magnifique vraiment, ou a tu trouvé cela. T_ C'est Egase qui l'a trouvé en fouillant le sable dans les zones abandonnées près de l'entrée des galeries! Il s'est précipité pour me l'apporter et a causé une petite panique dans le coin, ca n'avait l'aire de rien quand il me l'a tendu et je l'ais salement grondé pour avoir à moitie démolit la maison de Jasmé... Il faut que je m’excuse maintenant, je comprends pourquoi il était aussi fou de joie, il a senti que ce métal et cette pierre était plus précieux que tout ce qu'on trouve ici, et moi je n'ai vu dans son cadeau qu'un vieux collier usé et noircit par le temps, tout juste bon à décorer une branche morte. Quand j'ai commencé à le nettoyer Egase était déjà repartit les épaules basses... Elle sembla soudain aussi piteuse que leur ami avait du l'être d’après sa description. Le jeune homme lui saisit les épaules et les serra doucement. D_ Ne t’inquiète pas Nuya, à la seconde ou tu lui expliqueras il t’aura pardonné, ce n'est pas de votre faute, son langage est un peu différent... T_ Toi tu le comprends tout de suite. D_ Haha, parce que je tiens plus de lui que de des hommes sans doute. T_ Oui... Il se gratta la tête, étonné qu'elle accepte si facilement de le comparer à un golem, fut ce t'il sont ami proche. Mais après tout il avait le premier fait ce choix. Et elle avait raison de le considérer. T_ Et puis quand je l'ai passé sous un peu d'eau et que j'ai vu les premiers reflets... Je me suis empressé de l’emmener chez Zadir! c'est lui qui me l'a nettoyé. J'avais trop peur de l'abimer. D_ Tu a bien fait. Je crois... Ce vieux rapace pourrait chercher à le faire sien. T_ Dezya! Et puis il a dit que ce collier m'irais mieux qu'a quiconque sur le continent, tu vois comme tu es méchant. Le mercenaire hocha la tête appréciateur. D_ Ce vieux vautours a l’œil, cette couleur est faite pour toi. Son amie rougit, puis lentement tourna son regard vers le sol, ses épaules s’affaissèrent, ses bras tenant toujours le collier devant elle sans trop savoir quoi en faire. T_ C'est un collier pour une princesse Desy, pas pour... D_ Les véritables princesse sont celle qui bâtissent leurs royaumes à partir de rien, il désigna sa petite maison des merveilles, tu es une véritable petite princesse pour les habitants du quartier. Malgré toutes tes mauvaises habitudes... le large sourire qui se dessinait sur son visage se transforma en moue et elle baissa les yeux aussitôt après les avoir relevés, mais il ne fut pas dupe comme le coin de ses lèvres trahissait encore son plaisir. T_ Mes mauvaise habitude hein... Parlons des tiennes espèce de vieux matous, tu étais passé ou encore ces derniers jours... D_ J'ai déniché un contrat, une exploration. T_ Quoi, ou ca! Parle! Elle sautait littéralement sur place, et s'en était tellement facile de lui faire changer de sujet qu'il s'en voulut aussitôt, même si la question n'avait pas été d'importance. D_ Je t'en parle avec plaisir, si tu m’offre à manger. Il souleva enfin le sac de toile qui pendait sur son flanc, en rependant dans l'aire des odeurs de fruits mélangés à d'autres arômes plus subtils. Le petit nez de la jeune femme se mit aussitôt à remuer frénétiquement alors qu'elle fermait les yeux. T_ Oh! Dezya! On en apporte à Egase hein, hein?! D_ Mais oui... Et à nouveau la scène s’estompe.
*
Pour faire place à une nouvelle. Il fait nuit, un petit groupe de six hommes et une jeune femme campent autours d'un faible feus fait de quelques brindilles et d'une ou deux branches tout au plus. Au dessus des flamme une petite casserole de cuivre dont le contenue commence à bouillir. Les mercenaires ont le visage mangé par les ombres mais l'impassible Dezya reste facilement reconnaissable à son allure secrète, comme à son calme ouvert et à sa carrure puissante et déliée. M_ Alors, Tu penses que nous arriverons demain soir à notre allure? L'homme qui s’exprimait semblait frêle en comparaison des autres membres de la petite assemblés, mais les muscles nerveux de sa mâchoire détrompaient cette première impression. Le jeune mercenaire but une gorgé de son infusion brulante avant de lui répondre. D_ Si Hür'ya le veux, mais au plus tard nous l'aurons atteint au petit matin qui suivra. Tanuya rapprocha son visage des flammes. T_ Qui y a t'il dans ce puits Dezy, les légendes sont vraies tu crois? Un autre homme à la barbe rousse répondit à la place de l’intéressé avec un grand sourire, ces yeux vert perçant traversant la nuit lui donnant des airs de félins en chasse. _ Tu veux que je te la raconte ma belle. La jeune femme hocha la tête avec joie faisant voler ses cheveux bruns qui libérèrent leur léger parfum naturel, de soleil de et noix du désert accompagné d'un zeste d'agrume. Le mercenaire s'éclaircit la gorge sortant de sa bouche un son de puissance caverneuse. L_ Lesteïrn, le dieu majeur de l'hiver et des lois à eu plusieurs enfants avec notre déesse. Celle ci l'admirait pour sa stabilité et ses bras puissant mais il commit l’erreur de chercher à la contraindre. En apparence Hür'ya, notre bien aimé, se laissa faire mais elle préparait secrètement le moyen de retrouver sa liberté pleine et de frapper son amant pour que jamais plus il n’oublie sa place. Elle chercha l'aide de l'un de leurs enfants qui toujours avait été plus proche de sa mère mais avait eu la bonne intelligence de se faire aimer de son paternel. Son nom était Dailém, le fils des créatures souterraines et des vérités incomplètes. A la demande de sa mère à laquelle il vouait une adoration totale le jeune dieu libéra l’essence des rêves des créatures souterraines à la surface du monde. Leur brulant contacte transforma toute une part de l’océan en un désert aride qu'il nomma en son nom, plus tard il fit bâtir par les hommes une cité en l'honneur de Hür'ya, destiné à devenir le joyau de cette terre promise. Les hommes était de plus en plus attiré par le nouveau monde proposé par Dailém ou les lois et la rigueur de son père ne s’appliquait pas et ou il pouvait s'adonner à tout les plaisirs secret remontant des profondeurs. Lorsque Lesteïrn s’aperçut de la trahison de son fils il était déjà trop tard pour qu'il puisse annuler son œuvre, les secrets des profondeurs invisibles s'était insinués dans l'esprit des hommes les rendant incontrôlables, pleins de désirs intenses cherchant à émerger et à s'exprimer. Le dieu majeur s'empara du pouvoir de son fils et imposa les nuits froides au désert pour calmer les humains, mais cela ne fut pas suffisant car ce royaume était construit sur l'amour de Hür'ya et elle seule pouvait faire pencher la balance. Elle se libéra des chaines qui jamais ne l'avaient vraiment entravée et contemplas son amant de sa hauteur égale à la sienne. Il dut supplier pour obtenir son pardon et depuis lors l'influence de la déesse est puissante sur les terres de Lesteïrn, elle l'autorisa néanmoins à agir sur son territoire pour calmer les hommes. Ceux qui assoiffé de changement voulait dépasser les lois établis et choisir leurs propres routes, empruntant eux même le chemin vers le Vérékeln, «le palais des dieux», furent enfermé sous terres. Dailém décida qu'il accompagnerait ceux qu'il avait créé et assurerait leurs survit dans les profondeurs, mais il avertit son père. «Mes rêve n’ont pas quitté la surface et un jour les enfants qui ont regarder leurs frère être enterré vivant finiront par leurs ouvrir la porte, et la colère de ceux qui furent abandonné pour leurs idées trop précoces reviendra hanté ton monde avec dix mille ans de rancœurs à revendre». Tanuya frissonnait, se cachant à demi le visage dans les mains. T_ Tu crois que c'est ce puits là Lanzvern, celui ou il a enfermé les... L_ Les Zèl Hëyve, les enfants de ténèbre. Dezya se leva pour et entrepris d’installer sa couche au plus près du foyer. D_ Nous verrons bien ce qui nous attends là bas, nul besoin d'y aller avec de la peur aux ventres. T_ Facile à dire (Tanuya grommelle) E_ D à raison, Dormons maintenant. Ajouta un autre homme aux cheveux court d'un noir pure.
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Dans sa couche Dezya dormais sans vraiment perdre pied avec la réalité, avec les sons qui vibraient à travers le sable ou avec les odeurs que portait le vent. Il se laissait bercer dans ce monde, à l'écoute dans un sommeil légers que perturbait à peine ses compagnons de voyages. Un léger mouvement passa proche de lui dont l'odeur familière le rassura quant à ca nature, une seconde plus tard ses couvertures se soulevait délicatement et Tanuya se glissait près lui la tête collé contre son torse pour y puiser de la chaleur, sa main vin se poser sur le ventre du jeune homme et elle frissonna de contentement. Il sentit sur son bras nue les lèvres de la jeune femme se plisser dans un sourire avant que sa respiration ne ralentisse et qu'elle sombre elle aussi cédant une part de sa conscience à la nuit.
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Dezya tirait le petit chariot munit de patin qui glissait dans le sable ou les hommes avait entassées une bonne part de leurs matériels, de leurs réserves d'eau et de nourriture, pour cette petite expédition. Le groupe lui avait laissé un peu d'avance et discutait calmement derrière lui, alors qu'Erin en éclaireur disparaissait et réapparaissait entre les dunes devant lui. T_ Ca va Dezy, tu en veux. Tanuya lui tenait sa gourde au dessus du visage, il ne l'avait pas entendu approcher jusqu'au dernier moment. Il accepta d'un signe de tête et lui laissa verser un léger filet d'eau entre ses lèvres sèches. Ses propres mains étant plusieurs fois enroulé autour des lanières de tirage. T_ J'aurais vraiment aimé qu'Egase nous accompagne... D_ Je sais boule de poile, il s'humidifia les lèvres, mais il ne serait pas bon d'attirer trop l'attention sur lui, il peut facilement inspirer la peur et l'incompréhension, et cette mission risque au bout du compte d'attirer les regards. T_ Ce n'est pas l'impression que cela donne pourtant, j'ai plutôt dans l'idée que l'on plonge vers l’oubli. Qui est le commanditaire hein? D_ L'Empereur. Il souffla un peu se forçant à maintenir le rythme malgré la chaleur toujours plus étouffante. T_ Ah? J'imagine oui... Puisque c'est une question importante, mais je veux dire qui t'a recruté? D_ L'Empereur. T_ Oh très bien Dezy, j'ai compris tu n'a pas besoin d'être aussi borné, si tu ne veux pas parler il suffit de le dire! Il soupira, et secoua la tête d'exaspération alors qu'elle s'éloignait sans attendre d'un pas rapide et énervé, ses jambes élancées s'affairant sous ses fesses légèrement tendues. L_ Elle est merveilleuse! Lanzvern se tenait à côté de lui sur son autre flanc, et seul son impassibilité habituelle permit au jeune homme de dissimuler sa surprise. De toute façon son ami remarqua t'il était trop occupé à fixer le «dos» de Tanuya. S'il n'avait pas les talents de discrétion de la jeune femme le guerrier roux était tout de même naturellement doué pour ca, et il avait pu profiter de leur discussion pour s'approcher sans se faire entendre. D_ Je ne savais pas que tu avais des vues sur elle... Avoua t'il. L_ Qui n'en a pas enfin D, enfin à part toi, je ne te comprends pas franchement elle te picore dans la main, et toi tu te contentes de la regarder béatement. Si je ne t'avais pas vu avec d'autres filles j'aurais pensé que tu n'a rien entre les jambes. Un sourire idiot s'afficha sur les lèvres à demi dissimulé par sa barbe comme il le regardait dans les yeux. Fidèle à lui même le jeune homme ne releva pas. D_ C'est différent entre elle et moi c'est tout... L_ Elle dort avec toi, et elle passe son temps à te coller... D_ Et c'est différent. L_ Ca ne va pas changer? D_ Non, elle dormira toujours avec moi... L_ Dans ce cas tu ne vois pas de mal à ce que je tante ma chance. D_ Tu me demande si je ne vois pas de mal à ce qu'elle te remette à ta place? Eh bien ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait encore t'apprendre les bonnes maniérés mais pourquoi pas... L_ Haha! Lanzvern lui donna une claque dans le dot qui manqua de le faire s’étouffer.
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Db_ Hey par ici! Degbra, un homme à la peau sombre, au regard bleu pâle et au cou de taureau, se tenait au commencement d'un puits sans fond suffisamment large pour engloutir tout leur groupe chariot compris en une bouché, cette salle naturelle de la caverne était plus grande que le reste de ce qu'il en avait parcouru pour l'heure et on pouvait tourner autour du gouffre sans problème, même continuer un peu plus loin. Ses compagnons arrivèrent quelque instant plus tard se positionnant tantôt à sa gauche et tantôt à sa droite, chacun en silence ajoutant sa torche au mangeur d'ombres qui cherchais à s'infiltrer dans la noirceur des abysses. Mais après quelques pas la lumière cédait, aussi ardente fut leur approche. T_ J'ouvre la voie. Déjà Tanuya avait enroulé une corde autour de sa taille, elle en tendit l'autre extrémité à Dezya. L_ Euh D, je peux peut être... Sans attendre la fin de sa question il jeta le bout de la corde dans les mains de Lanzvern. D_ Bonne idée. Je me prépare à suivre Nuya, les autres trouvez un moyen d'attacher ses cordes, on va en avoir besoin pour remonter. La jeune femme commençait déjà à descende en assurant au mieux ses prises sur la paroi verticale du trou. Dégbra restait imperturbable, le regard légèrement absent. Db_ On dirait qu'un énorme morceau du plafond c'est effondré, c'est ce qui à du provoquer cette ouverture dans le sol, il a traversé aussi nettement qu'une dague dans la chaire, la paroi du sol doit être fine. Peut être instable. V_ Trop tard pour nous en occuper non, grogna un autre homme à la vois caverneuse. M_ Vésir à raison, après tout s'il se tiens ici c'est que c'est suffisamment solide pour nous autres réunit. V_ Tu tiens à descendre en vitesse beau parleur. M_ Je ne tomberais certainement pas aussi vite que toi. E_ Silence. Elle arrive au fond... En effet sept ou huit pieds plus bas la torche que tenait Tanuya commençait à teinter les ombres d'une surface rocheuse. L'instant d’après l'éclaireuse finissait de se laisser glisser jusqu'à ce nouveau sol. Elle prit lentement ses marques avant de se relever totalement et de faire un tour d'horizon chassant la nuit au plus loin possible. T_ Je suis sur un petit palier Dezi, apparemment le vide continue plus bas. E_ J'ai besoin de toi Dezi! Se moqua Egase derrière lui. Le mercenaire n'en tint pas compte. D_ Écarte toi un peu, je vais sauter. Db_ Tu a entendu ce que j'ai dit, ce rocher est sans doute celui qui est tombé su plafond il peut... Dezia atterrissait en bas en souplesse avant que son compagnon ai pu finir sa phrase de sa voix calme presque atone. D_ C'est un rocher énorme et il est déjà tombé là ou il devait, il ne devrait plus bouger, évitons juste de nous y agglutiner tous à la fois. On ne vois toujours rien. Un flambeau... Il dut plisser les yeux pour distinguer l'ombre du morceau de bois qu'on lui lançait, celui ci était aussi long qu'une torche et couvert de tissu sur toute sa longueur, il le donna à sa compagne avant de se retourner levant les mains en l'air pour recevoir plusieurs nouvelles torches. T_ Je le lance ou? D_ A une dizaine de mettre... Il se retourna juste à temps pour suivre la course du bâton totalement enflammé, qui tourna dans les airs, presque au ralentit pendant quelques instants, avant de retomber en vitesse et d’atteindre un sol rocheux, la profondeur restant à parcourir semblais équivalente de celle du palier précédent. Une torche dans chaque main ils purent trouver leur voie dans les ombres et atteindre le bas par un chemin détourné qui côtoyais le bord d'une des parois de l’alcôve. A peine quelques instants plus tard ils étaient rejoint par les autres membres du groupe, Lanzvern en tête, qui passa devant eux dans un grognement pour se tenir en premier face au nouveau boyau qui s'offrait à eux, d’où leur parvenait un très léger souffle d'air humide et froid. L_ Je passe devant, cette fois. M_ Cela risque de se resserrer Vésir, tu es sûr de vouloir prendre le risque de suivre, si tu bouche le passage... V_ Il faut bien quelqu'un pour rattraper tes erreurs si les ennuie commence demi portion. Tanuya lança un regard interrogateur à son ami puis ils s’engagèrent tout deux à la suite du guerrier roux, celui ci avait dégainé sa dague et sondait l'espace de sa torche en avançant d'un pas sûr. Egase vint se placer derrière eux. Degbra à sa suite, s'il pouvait marcher au côté de la jeune femme le passage étroit le permettait à peine et il se collait l'un l'autre, les deux mercenaires qui suivaient ne pouvaient en faire autant. E_ Que t'a dit le contacte Dezya, on vient chercher quoi ici. D_ Il a parlé d'une source, qui aurait été perdue lorsque le monde souterrain a été séparé de la surface, «une ancienne énergie capable de faire briller Hur ya, la déesse éponyme et sa ville», celons ces propres mots. M (plus loin à l’arrière)_ Epoline? Hey pousse pas! L_ Encore une légende, nous somme dans le réel, tout ce que nous trouverons ici d'utile se résumera sans doute à un peu d'eau, des veines de métaux, et une zone parfaite pour faire pousser des champignons, vous sentez cette humidité. M_ Ils ont trouvé des champignons! Non... Je ne sais pas... Db_ Pas seulement une légende, une histoire provenant des textes anciens relatant nos premiers pas sur ce continent, la naissance de notre peuple. Des textes riches en symbole et en allusion dont les sens peuvent être secret, mais la localisation de ce monde souterrain a déjà été déterminé depuis longtemps. E_ N'en dit pas plus, nous somme juste au dessus. L_ Au dessus sans doute, mais plus pour longtemps... En effet devant lanzvern le chemin commençait soudain à descendre dans une pente largement accentuée, si bien que s'y engageant à sa suite ils durent ralentir l'allure. Marcher debout devint par moment difficile, les parois lisse du boyau n'offrant que peu de prise. Db_ L'eau a coulé ici. Avant la naissance du désert. Ils arrivèrent à une intersection ou le boyau se séparaient en trois parties distinctes et apparemment toutes aussi praticable. Chacune descendant toujours aussi rapidement vers les profondeurs. Le groupes de tête échangea des regards, la tentions commençait à se lire sur les visages. L_ Je suis habitué aux fracas de la guerre mais pas aux abysses, on se sépare? Lanzvern chercha l’approbation du chef de ce petit groupe. D_ Pour le moment oui, mais ne nous perdons pas trop loin sur des chemins différents, je ne veux pas nous diviser. Quitte à rentrer sans rien de probant.
*
T_ Ici! Cela semble se poursuivre plus loin, je sens un air... C'est quoi cette odeur, on dirait... M_ Bah! C'est de la m...... V_ Du gaz? Le groupe s'étaient séparé et rejoins à plusieurs reprise, les tunnels communiquant les uns avec les autres les avaient finalement menés à une immense salle pleine de stalagmite ou des colonnes de pierre montaient jusqu'au plafond formant des murs, des impasses, un véritable labyrinthe. D_ Non, Merwin a raison, des excréments et de l'urine, ou quelque chose qui y ressemble, c'est trop ténu pour être sûr mais... T_ Ca sent... L'homme. D_ On continue par là, torches allumées. Tanuya devant, moi au milieu, le reste du groupe suit à distance. L_ Dezia... D_ C'est elle la plus discrète et la plus réactive, au moindre mouvement elle aura couvert sa torche et reculera vers moi. Ce n'est pas négociable. Lanzvern se raidit mais accepta la remontrance. La jeune femme elle, fidèle à elle même, accepta la mission qu'on lui confiait sans montrer le moindre signe de faiblesse. Elle commença à avancer après un dernier hochement de tête à l'attention du jeune homme. La procession s'engagea dans le passage étroit et vouté qui s'ouvrit rapidement sur une grande caverne, les parois rocheuses restaient tout juste visible sur leurs côtés, disparaissant par instant dans les ombres, et devant eux s'étalaient l’inconnu, bientôt le plafond lui aussi disparaissait au profit d'un ciel nocturne sans étoile. Tanuya encavait d'un pas lent et étudié, toute entière dans son mouvement, la raison abandonnée à l'instinct et à l'intuition. A sa suite Dezya ne la quittait pas des yeux, observait ses réactions, le léger mouvement de sa tête vers le haut lorsqu'une odeurs particulières attirait son attention, les mouvements latéraux de sa tête lorsque les oreilles de la jeune femme cherchaient à percer le crépitement des torches pour capter un son, une vibration. Jamais elle n'avait été plus elle même qu'en ce moment ou rien d'autre qu'elle même ne comptait, ou tout tournait autour de ses sens, de ses perceptions, elle devenait le point autours duquel tourne le monde. Dans le silence de ce moment suspendu le jeune mercenaire la buvait du regard, s'enivrait de cette vitalité en tension qui dans un espace aussi confiné semblait proche de l’explosion. Le calme dura encore pendant quelques longs instants. Et le monde explosa. Venant de la droite de Tanuya une ombre se projeta vers elle à une vitesse folle qui annonça le rythme effréné d'une dance à la promesse macabre, le premier cri de mort raisonna juste après lorsque la forme humanoïde s'empala gorge offerte et déployée sur la fine lame de Nuya. Et puis une deuxième ombre la percuta dans le dos. Au lieu de se précipiter en avant Dezya recula d'un bond assuré vers l’arrière et frappa devant lui de sa lame, lui même n'avait pas de torche et il ne vit la créature à la peau sombre que l’espace d'un fragment de seconde, mais sa lame elle s’enfonça bien dans les chairs. Il commença aussitôt à se déplacer mais la créature fut plus prompte que lui à se reprendre. Ce qui tenait de l’exploit. Elle fonça sur lui profitant de son élan initial et il évita de justesse le coup en s’effaçant sur la gauche, se fiant uniquement à ses oreilles, et en appelant au fond de lui à un calme bestial, maitre de la violence. Il lança son épée, l'abandonnant dans le vide sur sa gauche, tout en se décalant doucement de l'autre côté. La créature frappa, le son de ses griffes tranchants l'air la ou le leurs avait heurté le sol. Alors Dezia fonça, sa dague tranchant à nouveau son ennemie, de façon trop superficielle pour espérer en finir, à nouveau la créature avait reculée avec une célérité inattendue dans ses réactions. Une main chargée de griffes osseuses au bout arrondit comme des doigts, capta l’espace d'un instant un filet de lumière. Le coup plein d'une puissance sèche nourrit par la vitesse et la précision frappa sèchement l’arrière de sa main et lui fit lâcher son arme dans un craquement désagréable. Il recula à son tour et se ramassa au sol à quatre pattes, sans se préoccuper de sa main douloureuse qui protesta en lui transmettant un déluge de douleurs. L'échange d'amabilité avait durée trois secondes tout au plus, et s'apprêtait à reprendre lorsque Tanuya poussa un cri aigu et perçant qui envahit la caverne et se répercuta en tous sens. Dezia se propulsa en avant, la créature face à lui produisit un claquement lorsque sa mâchoire se referma sous le choc du son puissant produis par la jeune femme. Toi créature qui au plus profond du monde attend ton heure de gloire. ( dezya pense) Ses mains touchèrent ce qu'il identifia comme des épaules et en continuant d'avancer il descendit pour bloquer les bras. Laisse moi gouter à la noirceur de ton monde. Il atteignit les avants bras et saisissant fermement tira sa proie à lui en pliant les bras pour l'atteindre. Laisse moi te montrer qui de nous est le monstre. Son visage heurta la poitrine de son ennemie, il remonta en ouvrant la bouche ses lèvres retroussée dans un sourire de mort, il sentit enfin la courbe de la gorge et referma la mâchoire dans un grognement, dans un râle. Un son sombre et orgasmique marquant la fin de leurs ébats alors que le goût d'un sang lourd et trop riche en métal lui coulait jusqu'au fond de la bouche. La violence de son action avait été fulgurante et ne pouvait plus lui répondre qu'un silence d'agonie. Une unique larme coula sur sa joue. Que Dailém te guide et que nos routes puisse se croiser sous un jour moins sombre. L'instant d’après Dezya reprenait pied avec l’environnement. La torche de Tanuya, abandonnée, elle, disparut dans les ombres, leurs compagnons fuyant vers l’arrière en hurlant son nom, la moitié d'entre eux au sol et autant de créature à leurs pieds, des ombres passant en tous sens autours d'eux. Il leur souhaita bonne chance alors que ceux ci s’éloignaient lentement de lui. Et sans plus se préoccuper d'eux il avança lentement, vers l'avant, à quatre pattes, sa main droite refusant de se fermer mais toujours capable de soutenir son poids sans faillir. La bataille continuant de faire rage il contourna la torche de Tanuya, se glissant dans les ombres au bord de la parois rocheuse sans trop pour le moment s'inquiéter des sons qu'il produisait. Un peu plus loin un goute à goute attira son attention, et bientôt il atteignit une marre d'eau, il y trempa sa langue mais se garda d'en boire, elle avait un goût de boue et on y retrouvait les mêmes teintes que dans l’odeur qui la première les avait attiré sur cette voie. La voix de Lanzvern se faisait distantes, très peu de temps s'était écoulé mais bientôt ne resterait plus que la torche se consumant pour couvrir ses propres sons. Il se déshabilla en se forçant à la lenteur, et s'engagea dans la marre qui s’allongeait en prenant soin d'y plonger entièrement avant de ressortir de l'autre côté. Nue et entièrement couvert d'eau insalubre, il frissonnait à peine dans le froid humide de la grotte, tout entier concentré sur son objectif. Au moins l'air circulait peu ici et réduisait l'intensité de la morsure glaciale sur sa peau. Il pris le temps d'attacher ses cheveux, puis continua. Disparaissant dans les ténèbres les plus profond. Cette fois sur un rythme bien plus maitrisé. Une main en avant, une pause, deux pas, une pause, aussi glissant et silencieux que la main d'un amant sur le corps de sa promise. Une main en avant, une pause, une autre, un pied puis le second. Une pause plus longue.
*
Dezya pouvait désormais la sentir, sentir son parfum, sa sueur, son urine. Les nombreuses odeurs familière et rassurante de Tanuya envahissaient ses narines, il pouvait l'entendre trembler légèrement et se frotter le visage entres les bras. Elle ne bougeait pas beaucoup. Et était sans conteste sous le choc. Il s’avança encore un peu jusqu'à s’estimer suffisamment proche, déposa au sol devant et autours de lui une série de petite pierre qu'il avaient ramassé et coincé entre ses doigts et dans sa bouche, puis il recula lentement. Le mercenaire frappa deux fois le sol du bout de ses doigts, suffisamment fort pour produire une vibration dans la roche, puis il recula. Attendit. Recommença. Au bout de sa troisième tentative un léger roulement, à peine plus qu'un caillou retourné, répondit à ses attentes. Il se propulsa en avant dans un bond tout son corps à la hauteur du torse d'un homme, les bras en avant trouvèrent leur proie glissèrent rapidement sur un visage, s’enroulaient sur un cou les bras se resserrant autours de celui ci alors qu'il utilisait l'axe de la créature pour se réceptionner au sol sans bruit. Toujours en serrant, toujours plus fort, alors qu'il se collait contre elle pour l’empêcher de se débattre. Que Dailém te guide vers une nouvelle vie, mon frère. Un peu plus loin le son d'une goutte d'eau qui rencontre l'eau. Il s’immobilisa, un son similaire encore plus éloigné loin vers la voute rocheuse au dessus. Les sons semblèrent se répondre un moment avant de cesser. Des son échos, lancés par les zèl hëyve, pensa t'il, mais trop imprécis pour que les créatures puissent saisir la différence entre un homme et l'un d'entre eux, surement plus utile face à une proie en mouvement. Suffisant pour se déplacer à l'aveugle et éviter les obstacles mais pas pour produire d'image nette d'une scène. Il se laissa enfin glisser au sol avec sa proie morte toujours dans les bras. Dans le dos la créature possédait des extensions étranges et rugueuses, osseuses et froides, presque rocheuses. Elles avaient failli rendre sa tâche difficile, il lui avait fallut se glisser entre elle pour resserrer son étreinte mortelle. Les parcourant de ses mains il découvrit qu'elles démarraient des omoplates comme les ailes d'un ange, large à la base comme un avant bras elles s’affinaient rapidement, pour finir en pointe vers le bas du dos. Ces excroissances étranges semblable à des stalactites légèrement recourbé à la base devaient certainement capter et retransmettre les vibrations de la roche alentour, elles leurs servaient de senseurs. Il découvrit également des aspérités tranchantes comme des lames sur le dos des griffes des mains, et une couronne de corne plus ou moins grande sur le crane. Pour le reste à part une peau dure comme du cuir on aurait put croire à des être humains. Il lui ferma les yeux et s’excusa pour cet examen.
*
Le jeune homme pris le temps de lentement se présenter à Tanuya pour ne pas lui faire peur, il souffla et renifla aussi doucement que possible près d'elle, puis posa doucement un doit sur son visage à la recherche de ses lèvres, lui intimant le silence. Heureusement elle pouvait faire du bruit sans que ses ravisseurs n'y trouvent rien de suspect. Il glissa ensuite ses mains sur son visage, sur son corps, la rassurant de son mieux, mais si elle répondait à ses caresses avec avidité elle continuait de trembler sans arrêt. Au bout d'un moment de ses mains fébriles elle lui saisit les doigts pour les amener à ses yeux. Lorsqu'il toucha ceux ci il dut se retenir d'en trembler lui même pour elle, Tanuya ne cillait plus, et elle semblait pleurer un liquide qui au contacte chauffa et irrita légèrement sa peau. Dezya posa ses lèvres sur chacun de ses yeux morts, puis trouva une fois de plus la bouche de la jeune femme et l'embrassa doucement, ouvrant ses lèvres pour s'y glisser, insinuant la vie en elle, la nourrissant du souffle de son âme, mêlant sa langue à la sienne. Lorsque ses réponses furent égale à ca qu'il offrait il s’arrêta et entreprit de l'aider à se remettre sur pied, elle ne tremblait plus mais ses jambes restaient fragiles, et tint vaillamment alors que lentement il la déshabillait puis collait son corps contre le sien pour partager avec elle la boue qui recouvrais son ventre, il en fit de même sur son dos alors, puis la laissa parachever le travail en se frottant pour imprimer l'odeur sous ses bras et entre ses jambes. Enfin descendant au sol il lui fit comprendre ses intentions. Elle s’accrocha à son dos et il repartit de son pas lent au rythme volontairement erratique, rebroussant chemin en longeant à nouveau la paroi qu'il avait suivi jusqu'ici. Elle avait les jambes serrées contre son ventre et ses bras passaient de chaque côté de son cou pour ensuite plongée vers son torse, serrée contre lui comme s'il n'avait fait qu'un, elle se frottait lentement contre lui comme un animale blessé, léchant sa joue ou l’arrière de son oreille, la mordant doucement, pour y trouver du réconfort. De la vie. Toujours en observant le plus grand des silences.
*
Collés contre la pierre nue d'une paroi humide ils soufflaient prudemment, se tenant par la main, ils avaient rebroussé chemins jusqu'à la salle labyrinthique ou les odeurs humaines disparaissaient. Ils avaient pu pénétrer à l'intérieur, leur avancée marquée par des petits sons comme une goutte d'eau qui tombe dans une mare, suffisamment de gouttes pour leurs donner l'impression qu'il pleuvait, pourtant ils avaient pu poursuivre encore sans subir d'assaut, comme il l'avait supposé leur sonar manquait de qualité au détail et se déplaçant au sol ils avaient dû être pris pour l'un des leurs par les humanoïdes, tout juste un spécimen un peu plus gros que la moyenne. Seulement à mesure que Dezya retrouvait leurs chemins au jugé, guider surtout par jeune femme dont les morsures d’oreilles avaient acquis une utilité pour le diriger. Et bien que selon lui elle aurait pu trouver plus simple... Les choses s'étaient compliquées. Devant eux l'unique passage qui leurs auraient permis de poursuivre avaient été envahi de zèl hëyve et ceux ci ne semblaient par prêt à s'en écarter. Il ne lui avait pas fallu plus de quelques secondes pour saisir l'impossible de cette tentative aussi je jeune homme avait rebroussé chemins les épaules basses. Sur la route plusieurs corps de leurs camarades avaient fini de préciser les intentions de ces êtres des profondeurs. Ils ne les laisseraient pas sortir vivant d'ici. Le couple s’étaient donc mis un peu à l’abri dans un passage détourné et apparemment vide, et le temps commençait à s'écouler douloureusement, alors que la nécessité d'action et l'armure impénétrable d'un but précis commencait à lentement se fissurer laissant Dezya douter de son chemin. La mort ne lui avait jamais fait peur, depuis sa naissance elle était sa compagne, chaque fois au dernier moment face à son acharnement elle s'était ravisée, mais il ne cherchait pas à la fuir, le compte qu'il avait eu à régler était avec la vie, et avec son espèce. Tanuya avait été celle qui l'avait lentement réconcilié avec les hommes, en partie du moins, elle avait ouvert une brèche. Mourir avec elle était finalement ce qu'il désirait le plus, alors que le noir et la nuit devenait soudain attrayant. Pourtant elle lui prit une main, la pausa sur sa poitrine à elle, et attrapa son doigt pour le pointer vers l’arrière là ou il avait affronté les créature. Pourtant elle pointa ensuite sa poitrine à lui et lui désigne de la même façon le tunnel vers la sortie à l'opposé. Dans son esprit il crut entendre clairement ses paroles, puisque à ce moment en réalité leurs deux corps, leurs deux esprits, vivaient sur un rythme identique si bien qu'il pouvait la sentir aussi bien que s'il avait été elle. Je vais faire demi tour, les attirer, mes yeux sont morts, je suis perdue, jamais je ne pourrais remonter seule, finalement cette fin est facile après ce que je viens de subir. Ce que je partage avec toi, le temps ou la mort ne peuvent pas l’effleurer. Je n'ai peur de rien. Voila les mots qu'elle prononça dans son esprit alors qu'ils s'embrassaient tout en mêlant leurs corps une dernière fois. Alors que leurs larmes se mélangeaient et s'ajoutaient aux goût des lèvres, et qu'ils les buvaient finalement. Comme pour attester qu'en cet instant ils ne perdaient rien, les larmes coulaient pour revenir teintées de celles de l'autre jusqu'au creux de leurs ventres. Et puis lentement elle s’échappa à son étreinte. Bientôt il le lui resta plus que ces bras. Plus qu'une main. Un doigt. Et rien.
Alors il poussa un hurlement silencieux que jamais aucun son ne pourrait égaler, et il lui sembla mourir, perdre plus que la moitié de lui, car toute son âme avait suivis Tanuya. Comme en réponse à sa mort spirituel, la jeune femme lança un cri aiguë, un appelle et un cri de défit, plein du désir de prouver sa résolution, de prouver sa puissance, sa valeur, son courage. Sa joie... Son bonheur... Tout était vrai... Rien ne semblait indiquer qu'elle allait vers la mort, et elle semblait finalement elle même avoir dépassé cette option, l'heure était à croire, totalement, à garder foie jusqu'au bout dans le chemin tracé. Le message était bien plus fort que sa faible résignation, aussi chassa t'il la peine et profita de la diversion qui lui était offerte. Une bonne majorité des créatures avaient filées pour suivre la jeune femme qui semblait encore pour un instant leur échapper avec adresse. Le reste de celles ci était trop perturbées par les cris pour parvenir à saisir sa présence silencieuse au moment ou ils passaient. Dépassaient les dernières d'entre elles. Et entamait son chemin hors du puits de ténèbre.
*
La porte double en bois décorée d'or et peint de blanc et de vert s'ouvrir sur un grand salon privé, un homme à peine plus âgé que Dezia se leva aussitôt et contourna sans parvenir à cacher se précipitation la grande table à laquelle il avait attendu jusqu'alors. P_ laissez nous seul, sortez immédiatement! L’escorte de quatre gardes qui entouraient le mercenaire hésita mais le capitaine se ressaisit bien vite lorsque le regard foudroyant du souverain se posa sur lui. _ Bien seigneur! Le jeune homme s'engagea à l'intérieur, trainant toujours derrière lui son petit chariot, ses muscles tendu et crispés par l’effort qu'il avait produit et pat les douleurs de son âme. La porte aussitôt refermée derrière lui sonna comme une route qui se ferme, un chemin, un choix, que l'on perd à jamais. P_ Mercenaire, c'est bien ce que l'on m'a dit. L'empereur tournait déjà autours de sa preuve comme un charognard autours d'une proie. Son visage se forçait à afficher un calme de façade mais il exultait. Dans sa fine et simple tenue blanche taillé pour mettre son corps en valeur, pour donner une image d'un souverain au goût modeste et à l'esprit s'élevant au dessus des passions... Dezya lâcha enfin son fardeau et s’affala de tout son corps sur un canapé proche près d'une petite fenêtre. Il leva la tête en direction de son seigneur pour l'enjoindre d'un geste à vérifier par lui même puis laissa son regard se perdre un moment dans le ciel au bleu agressif. P_ C'est incroyable, c'en est un vraiment, la peau est d'un brun rouge terreux... les cornes! On dirait un véritable démon. D_ Ils n'ont rien de démons, répliqua le mercenaire en se redressant légèrement, pas plus démons que vous et moi. P_ Allons! Je suis sûr que tu connais ton histoire mercenaire, les zèl hëyve ont été enfermé par ce que leurs rêves les poussaient à dépasser les dieux. D_ Et ils ont été offert au passé. Pourtant sur le continent les anciens dieux sont peu à peu ignorés par les humains, les Zèl hëyve ne sont en essence désormais que l'image de ce que nous avons abandonné pour évoluer, car nous somme ceux qui au final avons continué à chercher une élévation vers un statu supérieur. L'homme s’arrêta dans la contemplation de la créature pour le scruter de ces yeux d'un bleu claire légèrement froid. P_ je n'arrive pas à décider si tes réflexions sont d'une grande pertinence ou si elles sont dangereuses Dezya E'limbo. D_ Je suppose que pour vous elles sont les deux... Le seigneur fronça les sourcilles, non loin de s’énerver, mais sa curiosité avide pour le sujet actuel le forca à la patience. Il désigna d'un bras tendu la créature et son ton se fit dure, passant du questionnement à l'ordre. P_ Comment a tu rencontré cette chose, ils y en avaient d'autre, c'est toi qui l'a tuée? Raconte moi tout avec les détails. D_ Vous ne voulez pas connaître le sort de mes amis? P_ Amis? Les membres de ton groupe, tu me surprends encore, je me suis renseigné sur eux ces hommes n'ont pas «d'amis», se sont des tueurs nés, chacun d'entre eux, tout comme toi. D_ Ils sont morts pour votre cause... Dezya parlais entre ses dans serrés. P_ Ils sont morts pour une somme d'argent et parce que tu les a convaincu de te suivre. Et puis l'un d'eux a passé les portes à la premières heure du jour, je le fais rechercher en ce moment même. Un roux qui se fait appeler Lanzvern, déserteur? D_ Non, nous étions condamnés, s'était fuir ou mourir, il m'a laissé un message sur le chariot, un «indice», pour me faire savoir qu'il rejoignait la ville. A l'heure qu'il est il doit chercher à rassembler des hommes pour retourner à la grotte. Pour appuyer son propos Dezya leva son avant bras gauche ou il avait glissé le protège bras en cuir de Lanzvern, facilement identifiable d'autant qu’excepté cette petite pièce d'armure le jeune homme ne portait plus le moindre vêtement. P_ J'admire ta confiance en tes hommes, mais continue. J'attends ma réponse. D_ Celui là, le mercenaire désigna l’humanoïde sur le chariot, m'a suivis dehors alors que je fuyais, il a été surpris par l'intensité de la lumière. Et j'ai malgré tout eu de la chance. J'ai jeté les provisions et placé le mort à la place, même si je n'aime pas faire ca je n'avais d'autre moyen pour essayer de vous convaincre... J'ai marché toute une nuit, je me suis arrête dans un petit refuge lorsque le sable brulait mes pieds, sans pouvoir dormir, et puis je suis repartit au soir... Pour arriver enfin sous un soleil de plomb. Les gardes à la porte voulaient que je couvre «cette chose», leurs mots, avant de me laisser entrer en ville alors j'ai posé sur lui la couverture qui me protégeais du soleil. Il ont voulu m’empêcher de venir ici, prendre le corps pour vous l'amenez eux même, mais j'ai refusé. J'ai traversé nue sous le soleil brulant la ville basse puis haute sous les regards intrigué ou amusé, sous les insultes. Je sais ce n'est pas cette part là que vous voulez entendre mais vous allez l'entendre. La femme que j'aime le plus au monde est restée là bas et vous me recevez sans montrer la moindre compassion pour mes pertes, vous vous dites le souverain de ce peuple mais vous ne pouvez regarder en face ceux qui sont sur des chemins différents du votre. Les larmes avaient commencées à couler dans les yeux de Dezya et il ne faisait rien pour les retenir, s'étant relevé pour faire face au seigneur le mercenaire ne cillait presque plus et ajouté aux flots de douleurs qui parcourait son visage de haut en bas cela le rendait étrangement envoutant. Face à cette réaction l'empereur recula d'un pas, interloqué, pris à défaut. P_ Je ne voudrais pas minimiser vos pertes mais la mission... D_ Vous avez déjà minimisé mes pertes. Ayez au moins l'honnêteté de vos mots. Je ne suis pas venu pour recevoir une récompense, je ne veux plus de votre argent, je suis venu pour vous avertir. Priréim se redressa de toute sa hauteur pour toiser son interlocuteur qu'il dépassait d'une demi tête. P_ J'ai accepté tes écarts émotionnels jusque là mercenaire, mais si tu penses pouvoir me menacer sous mon toit et ressortir d'ici se serra ta dernière erreur. D_ Je ne voulais pas vous mettre en garde contre moi Priréim... Je n'ai pas de haine à votre encontre, encore que vous êtes bien confiant... P_ Ah... Et bien un homme nu ne me fait pas peur, le seigneur balaya sa remarque d'un geste en se forçant à s'asseoir et offrant au jeune homme de reprendre sa place. Mais je vois que vous avez vécus beaucoup et il est vrais que je suis un hôte des plus pitoyable. J'ai dépassé les limites, et je suis désolé pour votre femme, vos amis. Si je peux faire quoi que ce soit. Dezya accepta sans difficulté cette offre de paix et retomba dans son siège sans chercher à cacher sa fatigue. D_ Vous oubliez ce que je suis seigneur, je suis un homme mais avant tout je suis un animale, je n'ai pas besoin d'arme pour tuer, aux yeux des hommes qui ont combattu dans l’arène, comme moi, les épées ont été inventé pour ôter la vie sans ce salir les mains, ou pour la guerre. Pour un affrontement imprévu du quotidien une épée est une gêne si l'on ne sait pas faire sans elle. P_ Ou veux tu en venir, je t'écoute. D_ Votre peuple a oublié les sensations que sont celle d'un animale seigneur, et cela n'est pas forcément une mauvaise chose en un sens, mais en un sens cela l'est aussi. Nous avons la sécurité des murs qui nous entoure, nous avons la chance de pouvoir évoluer sans peur, de pouvoir nourrir notre esprit plutôt que nos instincts, et pourtant... P_ Pourtant nous avons l’arène, acheva sinistre son interlocuteur. Dezya hocha la tête. D_ Et une bonne part de votre peuple l'aime. Votre peuple se souvient et désir son côté animale le plus aveugle, sans pour autant oser le dire. Un animale seigneur peux ressentir, peut apprendre, peut évoluer, un animale peut se contrôler et avoir conscience de ce qu'il est lui même. Les hommes sont des animaux Priréim, seulement ils ont cherché à s'approcher des dieux et ont pour cela enlevé leur peau de bête. P_ Et c'est une mauvaise chose selon toi? D_ Je ne sais pas, il a plein de sorte d’animaux, des féroces, dure, froid, horrible au premier regard, il y a ceux que l'on a envie de caresser, de capturer entre nos mains pour le plaisir de les tenir un instant, ceux qui illumine nos journées, qui font pousser un sourire de joie sur nos visages. Chacun à sa nature et je suis trop ignorant pour donner plus de valeur à l'une ou à l'autre. Tant d'animaux, tant d'être humain chacun offrant des perspectives, des sourires, des chemins différents, autant de façon de voir le monde que nous avons de dieux et des milliers de perspectives découlant de ces grands principes. Alors je me demande seigneur, certains hommes n'ont t'il pas été un peu trop vite en enlevant leurs peaux d'animaux pour chercher la lumière divine. Et si les dieux ont créés les animaux à leur image que cherchons nous à devenir en fuyant cette image. Dans cette grotte j'ai rencontré des animaux qui n'avait pas peur d'être ce qu'ils étaient, des êtres sombres mais sans doute hautement intelligent, et j'ai sincèrement peur qu'il soit aussi à leur façon plus proche des dieux. Moins dispersé, plus complet que nous. Le regard de l'homme s’alluma quand il en arriva au zèl hëyve et il se rapprocha imperceptiblement. P_ Qu'est ce qui te fait dire ca Dezia. D_ Ils ont aveuglé Tanuya, sa voie se réduisit à un chuchotement lorsqu'il parla d'elle, avec une sorte de liquide, mais il l'ont gardé en vie. Pourtant eux même ont la vision et la sienne ne lui était pas utile dans le noir de la grotte. Je ne vois qu'une explication à cela, ils nous ont jugé, jugé aveugle. P_ Et bien nous leurs prouverons le contraire mercenaire, nous avons affronté d'autre ennemie plus effrayant durant notre histoire. D_ C'est ici que porte mon avertissement Priréim, si vous débutez une guerre contre ces anciens frères vous allez écrire l'histoire en inventant à l'humanité son pire ennemie. Les zèl hëyve ont prouvé qu'ils étaient des maitres d'adaptation et de résilience, ils sont intime avec la peur et la mort. Nous pouvons apporter chez eux la chaleur des journées... Mais ne leur donnez pas l'idée de faire s'étaler la plus longue des nuits sur nos terres. Le seigneur se releva pour aller se positionner devant une seconde fenêtre quelque pas plus loin. P_ Ils ne peuvent être si nombreux que cela, et de toute façon vous l'avez compris vous même, notre peuple a besoin d'un nouveau souffle, la vérité c'est que nous nous affaiblissons, nos ennemis sont trop nombreux et nos alliés trop peu. Il me faut le pouvoir que recèle ce gouffre des enfers. D_ Je n'ai pas le pouvoir de changer la direction qu'a choisi un empire. Dezya se releva à son tour, lentement. Puis s'approcha de la porte. D_ Mais je vous le dis, pour moi le seul pouvoir qui importe, le seul sans doute que vous trouverez au fond de ces grottes, c'est les Zèl hëyve eux même, et à votre place si je tenais à l'humanité je fermerais ce gouffre jusqu'à la fin des temps. Nous ne sommes pas prêt à une telle rencontre... même si j’espérais le contraire. Et pourtant j'y retournerais, je vais replonger à l'intérieur et retrouver Tanuya. Je devais simplement vous portez ce message... Il pleurait à nouveaux toutes les larmes de son corps lorsqu'il se retourna pour croiser une dernière fois le regard de l'empereur du désert d'Hur ya. Pourtant sa voix resta plus maitrisée et contenue que jamais. D_ Je vais la retrouver, et j'aimerais que tu m'enferme à jamais avec elle, il ne m'a fallu qu'un instant pour le comprendre, si elle appartient désormais à ce monde alors moi aussi. Une part de moi à toujours été en elle... P_Je... Je réfléchirais à votre demande Dezya E'limbo, mais vous avez entendu ma position. Et vous me devez une histoire! Le mercenaire se retourna. D_ Voyez avec Lanzvern, donnez lui l'argent il l'a mérité. Et que vous accédiez ou non à ma demande vous comprendrez que j’espère ne plus jamais entendre parlez de vous. Je partirais de toute façon, sachez le. Elle est mon soleil, ma fée, je veux mourir avec elle, je ne demande rien d'autre... P_ Vous allez bruler dehors si vous ressortez comme ca, laissez mo...
La scène s’efface enfin, me laissant vidé, épuisé par le flot d'émotion intarissable qui m'a traversé... Et ainsi se termine les prémices d'une histoire qui changea la face d'un monde. Fut il loin ou proche du votre cette histoire est la sienne.
merci merci. | |
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