La science , aujourd'hui, est à même de fournir des armes biologiques ou génétiques destinées à tuer des groupes ethniques spécifiques, viennent de déclarer des chercheurs britanniques.
Un fléau artificiel qui ne tuerait que des populations ciblées est déjà réalisable grâce à des toxines fabriquées pour toucher des communautés spécifiques.
Selon le Dr Vivienne Nathaon qui dirige la recherche sur la politique de santé de l’Association médical ( BMA ), l’information génétique est déjà utilisée pour améliorer les armes biologiques. Nombreux sont les chercheurs qui entrevoient ce que seront ces armes du futur. Parfois, il s en frémissent.
Dans son livre
"Biotechnology Weapons and Humanity" ( Armes biotechniques et humanité) le professeur Malcom Dando, du département des études sur la pais à l’Université de Bradford, dans le nord de l’Angleterre, dresse un tableau terrifiant de telles armes. Celles-ci fonctionnent de la même manière que les thérapies géniques, mais au lieu de remplacer un gène défectueux, elles exploitent les variations génétiques pour cibler leurs victimes.
Des expériences restées plus que discrètes ont montré, que des micro-organismes pourraient attaquer des sites récepteurs identifiés sur des membranes cellulaires ou des virus et ainsi viser des séquences d’ADN spécifiques dans les cellules.
Aux yeux des terroristes, une toxicité extrême est peut-être la propriété la plus intéressante que puisse posséder un agent biologique et ce, même en comparaison avec d’autres armes de destructions massives. Cette constatation s’est exprimée de diverses manières :
En 1960, un général de l’armée américaine a estimé qu’avec deux aéronefs déversant chacun 10 000 livres d’agents biologiques sur les Etats-Unis, on pourrait tuer ou atteindre d’une façon incapacitante quelques 60 millions d’américains.
La toxine botulinique « A » est considérée comme la substance létale mille fois plus mortelle que les agents neurotoxiques !
Déclaration rassurante, avec une dose de huit onces ( 218 grammes ) on éliminerait toute vie humaine sur la planète.
La bactérie du charbon bactérien ( ou fièvre charbonneuse ) dans un concentré de 28 grammes, introduit dans le système de climatisation d’un stade couvert pourrait infecter 70 000 à 80 000 personnes en une heure.
Par ailleurs dans une étude publiée en 1972 par l’Advanced Concepts Research Corporation de Santa Barbara ( Californie ), on a supposé que la pulvérisation d’un aérosol de spores du charbon bactérien sur le territoire de la ville de New York causerait 600 000 morts.
En 1979 à Sverdlosk, lors de l’explosion de ce qu’on croit avoir été une seule bombe biologique, la libération accidentelle de cet agent aurait causé la mort de 400 à 1 200 personnes !
Les agents biologiques-toxines et organismes vivants peuvent rivaliser avec les armes thermonucléaires, offrant la possibilité de causer des centaines de milliers à plusieurs millions de morts en une seule opération !
L’agent du charbon bactérien, s’il était pulvérisé par un aéronef durant une nuit fraîche et sans vent, pourrait entièrement détruire une ville comme Paris, ce qui pourrait entraîner jusqu’à trois millions de morts !
On doit savoir que ces poisons ne sont pas détectables par les systèmes de détection anti-terroriste classique, contrairement aux armes à feu, aux grenades et au plastic, on ne peut les déceler au moyen de détecteur de métal, d’un appareil de radiographie, d’un chien détecteur ou d’un détecteur à bombardement neutronique. Ils peuvent être très bien introduits en fraude aux frontières ou dans les aéroports, qui à l’instar de la drogue circule avec une certaine facilité.
Pour les spécialistes, l’un des caractères particulièrement « insidieux » des armes biologiques vient de ce qu’il est difficile de déterminer si l’on a affaire à un attentat ou s’il s’agit simplement d’une épidémie naturelle.
Le temps qui s’écoule entre le moment où un agent biologique est libéré et l’apparition de ses effets chez les humains réduit les chances de capturer les personnes qui ont perpétré l’attentat. Après l’infection suit une période d’incubation, sans symptômes, durant laquelle l’organisme se multiplie et se propage à d’autres personnes. Il n’est donc pas facile de localiser le lieu de l’attentat et d’identifier les responsables.