Théorie de la bipédie
La
théorie de la bipédie initiale propose que les premiers mammifères auraient été originellement bipèdes et que ce caractère anatomique se serait maintenu dans la lignée humaine, tandis que la plupart des autres lignées, y compris celle des singes, développaient un mode de locomotion quadrupède. Selon les formulations, la bipédie remonte parfois jusqu'à l'« ancêtre commun » à tous les vertébrés.
Cette théorie est un concept radical ignoré de la plupart des scientifiques. Les données paléontologiques ne la confirment pas.
source : wikipédiaExposition de la théorieChez les embryons de vertébrés, plus les stades de développement sont précoces, plus ceux-ci se ressemblent. Un caractère type, comme celui de la grosse tête ronde, est considéré comme originel, tout comme la position verticale du corps. Dans l'évolution des formes terrestres, le mode de locomotion choisi fut la marche bipède, c'est pourquoi l'on parle de "bipédie initiale". Les tout premiers mammifères étaient des bipèdes, plus proches de l'homme actuel par leur anatomie, que des animaux contemporains. La quadrupédie est, quant à elle, considérée comme un trait dérivé, chez les mammifères et les autres vertébrés terrestres.
Une conséquence logique de la théorie de la bipédie initiale est que la série de nos ancêtres : Homo habilis, Homo ergaster, Homo erectus, etc, représente en réalité des hommes spécialisés issus de notre ascendance, tandis que Homo sapiens est resté lui-même non spécialisé.
La théorie de la bipédie initiale a été formulée dès les années 1920 par le professeur d'anatomie allemand Dr. Max Westenhöfer ainsi que, indépendamment, par le zoologue belge d'origine russe Dr. Serge Frechkop. La théorie fut reprise dans les années 1950 par le zoologue franco-belge Dr. Bernard Heuvelmans comme base de sa théorie de la déshominisation.
Ces recherches furent poursuivies dans les années 1980 par l'ichtyologiste franco-allemand François de Sarre, qui y ajouta son hypothèse de l'Homoncule marin, « ancêtre commun » à tous les vertébrés, qui vivait originellement dans les océans. Tout comme une méduse, cet organisme nageait en position verticale. Le cerveau actuel de l'homme était à l'origine un organe de flottaison qui se remplissait de gaz, ce qui lui conférait sa forme ronde, et permettait la verticalité du corps. Ainsi les palettes natatoires antérieures - nos futures mains - restaient libres pour saisir ; la main humaine est primitive - non spécialisée -, comme elle l'était à l'époque des Vertébrés archaïques.
source :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La bipédie... une vieille histoire de 3,6 millions d'années !
C'est à Laetoli en Tanzanie que Mary Leakey a découvert le plus ancien témoignage de bipédie : préservées dans la cendre volcanique, les empreintes de pas d'un hominidé adulte sedoublent de celles d'un enfant marchant dans ses traces !
Il y a quelques 3,5 millions d'années, tous deux se dirigeaient vers le Nord, traversant les cendres d'un volcan voisin. Leurs traces se perdent ensuite, recouvertes par les scories d'autres éruptions.
Elles sont attribuées à Autralopithecus afarensis.
Mars 2003 - Les récentes traces de pas trouvées à Roccamonfina (Italie) ne datent que de - 350 000 ans (Paléolithique)... Si elles sont les premiers témoignages de bipédie en Europe, elles ne sont pas (et de loin !) les plus anciennes. Elles sont attribuées, selon le Muséum de Science Naturelle de Trente, à nos ancêtres européens Homo erectus ou heidelbergensis.
Mais les origines de la bipédie sont plus anciennes...
Un peu d'histoire...Au début du siècle dernier, la chose était entendue... ce qui différencie l'homme de l'animal... c'est qu'il marche sur ses deux jambes... Cela permettait une différenciation simple et rapide, voire rassurante : je marche donc je suis un homme et donc je ne suis pas un animal !
Une première hypothèse abandonnée... l'environnement aurait provoqué la bipédie. Les premiers scientifiques étudiant la bipédie humaine ont tout d'abord pensé que la nécessité fait force de loi.
Le changement de milieu serait à l'origine de cette évolution, les australopithèques seraient passés de la forêt à la savane... Ils se seraient redressés afin d'avoir un angle de vision supérieur et d'anticiper d'éventuelles agressions, ou pour trouver plus facilement des proies. En se redressant ils pouvaient également impressionner leurs éventuels adversaires.
La bipédie libérant les mains, nos ancêtres pouvaient plus facilement transporter des outils ou des armes.
Cette hypothèse, où l'individu évolue (et devient bipède) sous la pression de l'environnement, n'est plus développée. De plus, les exemples d'animaux utilisant des outils sans être pour autant bipèdes sont nombreux...
(image : comparaison gorille / Homo sapiens)
Une deuxième hypothèse : la bipédie... c'est pas nouveau !Une simple observation de la faune actuelle nous montre que l'homme n'est pas le seul à utiliser la bipédie comme moyen de locomotion. Les grands singes comme les chimpanzés, les bonobos ou les gorilles marchent régulièrement sur 2 jambes (avec leur style propre !).
La bipédie n'est donc pas une évolution mais un trait commun à tous les hominidés. Cette faculté n'est pas utilisée par tous à la même fréquence, mais elle est commune.
On peut faire remonter les premières traces de bipédie à Orrorin Tugenensis (6 millions d'années) qui nous a laissé un squelette explicite sur ses aptitudes à la marche : un fémur très long, couronné d' une tête épaisse. Avec les Australopithecus anamensis c'est la première lignée de vrais bipèdes annonçant l'arrivée de l'Homo ergaster et enfin de l'homme moderne.
Une autre lignée regoupe les australophitèques (afarensis et africanus). Si elle conserve les aptitudes au grimper et à la suspension, elle possède également les traits morphologiques pour la bipédie. Cela nous indique un mode de locomotion mixte et varié... suivant la situation !
La bipédie existe depuis plus de 6 millions d'années, elle est utilisée aussi bien par nos ancêtres que par de grands singes actuels... Chez les hominidés, cette aptitude s'est amplifiée au fur et à mesure du temps pour devenir chez les hommes modernes l'unique moyen de locomotion, ce n'est donc pas un trait de différenciation.
Une nouvelle hypothèse : la bipédie originelle.A contre courant de la pensée générale (et du politiquement correct !), plusieurs scientifiques ne voient plus la bipédie comme une acquisition récente des hominidés. Ils avancent la théorie que nous avons, au contraire, un ancêtre dont la bipédie était le principal mode de locomotion. Deux idées en découlent naturellement :
- les grands singes actuels utilisent moins la bipédie que leur (notre) ancêtre commun, et sont devenus arboricoles .
- la lignée humaine n'a pas adopté ce mode de locomotion puisque nos ancêtres le maîtrisaient déjà...