la véritable histoire d'Emilie Rose[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Depuis sa naissance le 21 septembre 1952, Anneliese Michel mena d'abord une vie normale, caractérisée seulement par une grande piété. Du jour au lendemain, sa vie bascula.
Un jour de 1968 elle commença à trembler et à ne plus savoir contrôler son corps. Lors de ses crises, elle perdait sa voix, ne pouvait plus appeler ses parents pour leur demander de l'aide. Un neurologue diagnostiqua qu'elle souffrait d'épilepsie et elle fut admise à l'hôpital pour un traitement.
Après ses premières attaques, elle crut voir des visages démoniaques en train de grimacer lors de sa prière quotidienne, elle avait aussi l'impression d'entendre des voix. Anneliese en parla aux médecins qui ne savaient plus comment l'aider.
Au début de l'année 1973, les parents d'Anneliese demandèrent à plusieurs prêtres d'exorciser leur fille, mais ils pensaient qu'il lui suffisait de continuer de prendre ses médicaments. De plus, pour pratiquer un exorcisme, il fallait que la personne possédée répondît à des caractéristiques bien spécifiques : parler une langue qu'elle n'avait jamais apprise, avoir des pouvoirs surnaturels et se sentir gênée par des objets religieux.
En 1974, un prêtre l'examina et accepta qu'on pratiquât un exorcisme, mais sa hiérarchie le lui interdit. Son état alors empira et les crises devinrent de plus en plus violentes. Elle insultait les autres membres de sa famille, les battait et les mordait.
Elle refusait de manger, prétendant que les démons ne lui permettaient pas de le faire. Elle dormait à même le sol. On pouvait l'entendre toute la journée en train de hurler, de briser les crucifix et de détruire des peintures représentant Jésus.
En 1975, après avoir vérifié l'état de sa possession, le clergé autorisa un exorcisme fondé sur le rituel romain. On constata qu'Anneliese était possédée par plusieurs démons dont il fallait la libérer : Lucifer ainsi que Fleischmann (prêtre franque déshonoré du XVIe siècle), et d'autres âmes damnées qui se manifestaient à travers elle.
A partir de 1975, on pratiqua un ou deux exorcismes sur elle chaque semaine. Parfois, les crises étaient tellement fortes qu'il fallait trois hommes pour la maîtriser si on ne l'enchaînait pas. Malgré cela, elle put reprendre un semblant de vie normale (retourner à l'école, passer un concours…).
Cependant, les attaques ne cessèrent pas. De plus en plus souvent elle se trouvait paralysée et inconsciente. Elle refusait complètement de manger. Ses nombreuses génuflexions (plus de 600 de suite), provoquèrent une rupture au niveau des genoux. Quarante cassettes audio furent enregistrées lors des exorcismes afin de conserver les détails.
Le dernier exorcisme eut lieu le 30 juin 1976. À ce stade, Anneliese souffrait d'une pneumonie. Elle avait le visage émacié et souffrait d'une grande fièvre. Elle était exténuée physiquement. Mais elle restait consciente de sa situation. Sa mère enregistra sa mort.
Un procureur fit alors une enquête à la suite de laquelle les deux prêtres exorcistes et les parents d'Anneliese furent inculpés de négligence ayant entraîné la mort (car les médecins affirmaient qu'elle était épileptique et psychotique).
Les prêtres exorcistes firent écouter des enregistrements des différents exorcismes qu'ils avaient pratiqués, au cours desquels on pouvait distinguer la voix de deux démons en train de se disputer, se demandant lequel des deux partirait le premier du corps d'Anneliese.
Les parents et les deux prêtres furent condamnés à 6 mois de prison.