Nom : Agent Dana Scully Messages : 20937 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 63 Localisation : entre ciel et terre
Sujet: LE MYSTÈRE DES MOMIES CELTES DU XINJIANG Mar 8 Mai 2012 - 17:36
Que font ces corps naturellement momifiés, de grands Indo-Européens, admirablement préservés malgré leurs 3 000 ou 4 000 ans d'âge (au temps des pharaons) et récemment découverts, dans une des régions les plus reculées du monde, le désert du Taklamakan, à l'ouest de la Chine ? Découvrez le mystère des momies blanches de Xinjiang...
La découverte de cadavres de type européen à des milliers de kilomètres de distance permet d'entrevoir l'existence d'un lien jusque-là inconnu entre l'Orient et l'Occident à l'âge du bronze. L'homme a des cheveux d'un brun roux parsemés de gris, des pommettes saillantes, un long nez, des lèvres pleines et une barbe rousse. Quand il vivait, il y a 3 000 ans, il mesurait près de 2 mètres. Il a été enterré dans une tunique rouge croisée et des chausses à carreaux. On dirait un Européen de l'âge du bronze. En fait, il a tout d'un Celte – même son ADN le dit.
Mais il ne s'agit pas là d'un habitant primitif du centre de l'Ecosse. C'est le cadavre momifié de l'homme de Cherchen, découvert dans les étendues désolées du désert du Taklamakan, dans le Xinjiang, région inaccessible de l'ouest de la Chine. Il repose désormais dans un nouveau musée de la capitale provinciale d'Urumqi. Dans la langue que parlent les Ouïgours du Xinjiang, Taklamakan signifie : “on entre pour ne pas ressortir”. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que l'homme de Cherchen a été retrouvé – ainsi que les momies de trois femmes et d'un bébé – sur un site funéraire situé à des milliers de kilomètres à l'est des principales implantations celtiques, en France et dans les îles Britanniques.
Les tests d'ADN confirment que, tout comme des centaines d'autres momies du bassin du Tarim, dans le Xinjiang, il est originaire d'Europe. Personne ne sait comment il est arrivé là, ni pourquoi, ni combien de temps les siens et lui y ont vécu. Mais, comme le laisse entendre le nom du désert, il n'en est jamais ressorti.
L'une des femmes partageant sa tombe a des cheveux châtain clair qui donnent l'impression d'avoir été brossés et tressés hier à peine, pour ses funérailles. Son visage est orné de symboles peints, et sa magnifique robe funéraire rouge n'a rien perdu de son éclat au fil des trois millénaires durant lesquels cette grande femme aux traits fins a reposé sous le sable de la route de la soie. Les corps sont nettement mieux conservés que les momies égyptiennes, et le spectacle des nourrissons a quelque chose de poignant. Le bébé a été enveloppé dans une somptueuse étoffe brune attachée par des cordelettes rouges et bleues, et on a placé une pierre bleue sur chaque œil. A ses côtés se trouvait un biberon doté d'une tétine fabriquée avec le pis d'une brebis. A partir de la momie, le musée a reconstitué l'aspect de l'homme de Cherchen et son mode de vie. Les ressemblances avec les Celtes de l'âge de bronze traditionnel sont frappantes. Les analyses ont par ailleurs montré que le tissage des étoffes était comparable à celui des vêtements portés par les mineurs de sel vivant en Autriche en 1300 av. J.-C.
Messages : 315 Date d'inscription : 14/06/2011 Age : 51 Localisation : Et bien... Orion
Sujet: Re: LE MYSTÈRE DES MOMIES CELTES DU XINJIANG Mar 8 Mai 2012 - 20:24
pour moi l'anglais c'est du chinois (lol). vive Jeanne d'arc. Mais je suis comme Triskel, je trouve ça très intéressant.
Triskel Retraité
Messages : 9230 Date d'inscription : 23/02/2012 Localisation : Avalon
Sujet: Re: LE MYSTÈRE DES MOMIES CELTES DU XINJIANG Sam 27 Juil 2013 - 14:13
Les premières momies furent découvertes dans ce qui est aujourd'hui la région autonome des Ouïghours du Xinjiang, en Chine, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ce fut en particulier l'œuvre des explorateurs Sven Hedin (« qui identifia les momies desséchées de la culture de Qäwrighul »), et surtout sir Aurel Stein, « qui fut l'archéologue le plus actif à explorer le bassin du Tarim dans les premières années de découvertes ».
La recherche et les découvertes archéologiques ne se sont cependant accélérées qu'à compter des années 1970. Ainsi, au cours des quatre décennies précédant 2010, ce sont environ 500 tombes qui ont été ouvertes dans tout le bassin du Tarim, contenant plusieurs centaines de momies. Ces tombes se situaient principalement dans les régions de Hami, Loulan, Lop Nor ou Cherchen.
Les momies les plus célèbres Une des tombes les plus connues est datée de 1000 environ avant notre ère. Découverte en 1979-1980, elle contenait les corps de trois femmes, d'un homme et d'un bébé.
L'homme, dit « l'homme de Cherchen » (ou de Chärchän), âgé de 40 ou 50 ans à sa mort, mesure au moins 1,80 m, a encore des cheveux châtain-roux en train de blanchir, un long nez et une barbe rousse, et arbore un symbole solaire sur la tempe gauche. Il « est vêtu d'un manteau de laine brune à liseré rouge et de pantalons du même matériau. Les coutures latérales ont été laissées ouvertes jusqu'aux hanches, formant des fentes. Le bas des jambes est enveloppé dans de la laine brute de couleur vive.
L'une des femmes les mieux préservées fait également 1,80 m et a des cheveux châtain clair tressés en nattes. Le type physique des visages semble nettement europoïde.
Le bébé avait un an environ lors de son décès, et des cheveux bruns sortaient lors de la découverte d'un bonnet rouge et bleu. Deux pierres bleues étaient posées sur ses yeux.
Une autre momie très célèbre a été trouvée parmi « plusieurs corps [...] excavés de tombes près de Loulan, un site qui à une époque bordait un lac en cours d'assèchement, alimenté par la rivière Kongi. Parmi eux se trouvait le corps d'une jeune femme avec des traits du visage remarquablement préservés, et dont la datation au radiocarbone indiquait qu'elle était morte vers 1200 avant notre ère ». Elle a été baptisée la « beauté de Loulan », et a gagné ainsi une certaine célébrité médiatique. Reconstitution de son vissage: