Le féminin de l'Etre de Annick de Souzenelles

Voici un résumé que j'ai fait de ce livre il y a quelques années. En fait, ce sont plutôt des passages. La seconde partie sonne des exemples de femmes de la Bible.

Toute l’humanité n’est au monde que pour germer son Dieu. Accomplissant le Fils, elle atteindra à la déification et sera introduite dans la dimension d’épouse. Elohim crée l’Adam dans son image, dans l’image d’Elohim, Il crée Lui, mâle et femelle, Il crée eux.

Le paradis terrestre, ou paradis d’Eden, se situe à l’orient d’Eden. Là où les Chérubins gardent le chemin de l’Arbre de Vie, celui du « Point » où Dieu se retire, laissant sa semence, le chemin du « Rien ». Ce « Rien » est le premier Nom divin révélé, le point ultime d’une contraction, d’une abnégation totale de Celui qui se fait Rien pour que « l’Autre » soit (1ère lettre du 1er mot du Livre sacré), retrait amoureux de l’Un dont la semence fondre l’Autre ; l’Autre est alors de Sa race, fille d’Elohim, lourde de Lui, le Saint Nom qu’elle est appelée à porter en gestation. Enfantant, elle est alors épouse de Dieu.

Traversant toute la plaine de Shinéar, ce monde arraché à la royauté divine par le Satan-Ennemi, les uns s’identifient à son conditionnement tragique, les autres s’en différencient et redonnent à Dieu Sa place de Père et d’Epoux. Ce dernier état est difficile à vivre, mais de la puissance de la Rédemption et avec le Christ, il est possible et totalement libérant.

Est fondamentalement mâle, celui ou celle qui se souvient de cet « autre côté » de lui, dit femelle... au plus profond de ce « trou » femelle est le Nom, germe de Je Suis, fondateur de l’être. L’Adam est féminin face au Père divin qui, sans rompre l’unité divine, se révèle mâle par rapport au Créé. Mais en image, cet Adam est à son tour mâle par rapport à la femelle qu’il est au-dedans de lui.
Ces deux pôles mâle et femelle font l’objet des deux côtés de l’Arbre de la Connaissance que, au 7è jour de la Genèse, Dieu plante en l’Homme au milieu de son « jardin de jouissance » avec l’Arbre de Vie. Ces deux côtés ont été appelés bien et mal. Mais le « bien » qualifie la lumière. Son opposé n’est pas le mal, mais le « soir », ce qui participe des ténèbres.

Dieu crée les « Cieux et la terre ». Les cieux sont constitués des eaux et du Nom au cœur de ces eaux. Les cieux, nous confirme le Christ, sont à l’intérieur de nous. Mais la terre aussi : elle signifie sec, qui peut être ressenti comme une « coagulation des eaux », œuvre divine du 3è jour. Ces deux pôles sont aussi « l’Accompli » et le « non encore accompli ».

Ce « non encore accompli »correspond à nos cieux intérieurs qui se présentent comme une matrice lourde du Germe divin, potentiel inouï d’énergies retenues dans les ténèbres. Ces énergies sont faites des âmes vivantes du 5è jour de la Genèse. Leur réalisation constitue cette dynamique de croissance du Germe de l’être. Réalisé, le potentiel se fait alors accompli.

Inséparable du germe, le souffle de vie, dans les narines d’Adam, est une force d’Amour colossale.

Au 6è jour, Adam est incapable de déceler en lui cet « autre côté » La différenciation se fait au 7è jour.

Dieu fait alors venir devant Adam les énergies-animaux qui sont en lui et qui joueront à sa place s’il ne les domine pas pour en constituer son Nom. L’«aide » que Dieu lui a promise contient la Semence, le germe du Nom, et la communication avec lui-même sera totale lorsqu’Adam rentrera en contact avec cette grande profondeur de son être.

« Dieu le fait tomber dans un sommeil et il s’endort ». Il descend au plus profond, au plus « antique » d’Adam, à son orient. Il voit alors son pôle femelle appelé Adamah, en tant que mère des profondeurs, de qui il naîtra au fur et à mesure qu’il la « travaillera » et fera œuvre mâle en elle. Il prend contact avec son Nom-Germe, le noyau de son être, le Verbe qu’il est en puissance et qui, avec son esprit, est appelé « chair ». « Dieu scelle la chair dans les profondeurs ».
« Profondeur » a une connotation de « mariage ». L’esprit est la puissance de l’éros qui lui permettra ses épousailles avec lui-même pour faire croître le Verbe (Arbre de la Connaissance), mais aussi avec Dieu (Arbre de Vie). L’expérience d’Adam pourrait aussi être appelée son baptême (plongée dans les eaux).

Si vous voulez la suite...

Je pense, (je peux me tromper!) que ce texte se réfère à l'androgyne initial.
L'être humain aurait en effet été créé à l'origine androgyne, et les paroles de Jésus dans l'évangile de Thomas y font des références cachées en permanence, ainsi que d'autres écrits apocryphes, tel que la Sagesse de Jésus-Christ ou l'écrit sans titre...

L'androgyne initial a été coupé en deux (Eve fut tirée non pas de la côte d'Adam, mais de son côté).
Et nous errons de vie en vie afin de retrouver notre moitié perdue, notre âme jumelle, avec laquelle à la fin de nos incarnations nous serons de nouveau fusionnés pour redevenir UN.

Eve ne fut pas tirée du côté d'adam, ni de sa côte, ça ce sont des légendes, mais Est le féminin d'Adam. Anima et Animus.

Tout à fait Triskel ! La traduction originale dit que Dieu créa Adam et Eve, mâle et femelle il le créa. Il s'agissait d'un seul individu. Mais Adam en tant que mâle, donc dans sa partie extérieure, visible, avait pour mission d'aller chercher en lui sa partie féminine, profonde, de la reconnaitre, de l'aimer. Mais ce petit macho (déjà !) n'a pas voulu plonger dans ses profondeurs (pétochard en plus !), aussi Dieu dut lui créer une partie féminine extérieure qui devait lui servir de guide.

Je plaisante, certes. Mais le fait est que le féminin, intuitif, directement branché à la verticale, est là pour diriger la partie masculine, active comme chacun sait. Ainsi le monde peut tourner rond.

Si le masculin veut se passer du féminin, il arrive conflits et guerres en tous genres.

Bien entendu, féminin et masculin sont là encore en nous, on l'aura compris. Nous devons reconnaitre et équilibrer ces deux parties en nous absolument, et notre prince charmant intérieur doit être au service de notre princesse, la protéger, et agir selon sa volonté, connectée au Divin.

L'une crée, l'autre concrétise.

C'est à cause de ce manque de volonté (ou de ce refus) d'Adam d'aller chercher son féminin qu'on se retrouver à chercher encore à l'extérieur notre autre partie alors qu'on la porte en nous depuis la nuit des temps.
d'où l'importance, dans un couple, que chacun puisse être suffisamment équilibré pour ne pas s'appuyer sur l'autre. Ce qui n'empêche pas de s'entraider, bien entendu, puisque l'autre est, comme on le disait par ailleurs, le reflet de soi-même. Et la boucle est bouclée...

Exact ma Belle, je savais bien que ma réponse rapide entraînerait une autre beaucoup plus détaillée de ta part. bisous

Merci m'dame ! Je crois que ce résumé est plus clair que le précédent. En tout cas, je peux facilement reporter ce que je vois du caractère de chacun dans cette étude du féminin/masculin, qui se rapproche beaucoup des problématiques cerveau gauche/cerveau droit.
Les mythes et légendes de notre mémoire collective ne sont pas sortis de rien.

wouaou !