Le 14 janvier 1986, Daniel Balavoine se tuait dans un accident d'hélicoptère sur le Paris-Dakar avec le créateur du rallye-raid, Thierry Sabine, et laisse, 20 ans après sa mort, l'image d'un chanteur citoyen fort en gueule mais dont les aspirations artistiques ont été mal comprises de son vivant. Au moment de sa disparition au Mali, à 33 ans, avec Thierry Sabine et trois autres personnes, Daniel Balavoine était à l'apogée de sa carrière, grâce au succès de son huitième album studio, "Sauver l'amour", porté par la chanson "L'Aziza". S'il rejetait le concept de chanteur engagé, Daniel Balavoine était un artiste citoyen, concerné par le combat humanitaire et préoccupé par le Tiers-Monde. Inscrit, comme un militant de base et non comme une star, au comité local de SOS Racisme à Colombes (Hauts-de-Seine), présent aux côtés de Coluche (également décédé en 1986) pour les Restos du Coeur, il avait participé à un concert pour l'Ethiopie à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) en 1985 et avait monté le projet caritatif "Action Ecole" avec Michel Berger. Le coeur à gauche mais méfiant à l'égard de la politique, le chanteur à la voix aigue si particulière était capable de "coups de gueule" mémorables. "Je m'emporte pour ce qui m'importe", disait-il. En 1980, sur Antenne 2, il avait interpellé sans ménagement François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, qui allait ensuite devenir président de la République.
En 1983, il avait choqué dans l'émission "Sept sur sept" en lâchant "J'emmerde les anciens combattants". Une phrase en fait destinée à ceux qui souhaitaient "une bonne guerre" aux jeunes "pour leur apprendre à vivre", alors que son frère était militaire au Liban.
Rétrospective de l'accident :
Sur le Dakar, l'étape Niamey-Gourma-Rharous, longue de 843 kilomètres, débute à 4 heures du matin. Directeur du rallye, Thierry Sabine en donne le départ. Le climat est capricieux, un vent de sable non négligeable se lève.
La matinée bien entamée, Sabine et Balavoine se rejoignent à l'aéroport de Niamey afin de partir pour Gao. Arrivés à 10 h 30, ils s'entretiennent avec le gouverneur malien au sujet des pompes à eaux. L'ambiance est animée car beaucoup de problèmes subsistent dans le bon déroulement de l'action humanitaire : les autorités bloquent les camions des Paris du cœur, qui ne peuvent ainsi faire route vers le Mali. Les échanges se prolongeront jusqu'à 16 heures.
Peu après, Sabine propose à Balavoine de le suivre afin de donner le coup d'envoi d'un match de football opposant l'équipe de Gao à celle de Mopti, match organisé dans le cadre du Paris-Dakar. La cérémonie s'éternise ; d'autant plus que le gouverneur ayant fait le déplacement, le chanteur en profite pour poursuivre la discussion.
L'hélicoptère de Thierry Sabine, piloté par François-Xavier Bagnoud, est prêt et doit initialement embarquer (outre les deux cités précédemment) le technicien radio Jean-Paul Le Fur, ainsi que Jean-Luc Roy et Yann Arthus-Bertrand. Ces deux derniers s'apprêtent à filmer et photographier comme tous les jours le secteur Gao-Gourma. Balavoine n'est alors absolument pas prévu à l'appel.
Coup du destin, un avion en provenance de Bamako se pose entre-temps. Les deux journalistes proposent alors de céder leurs places et préfèrent le prendre pour rentrer. Il est 17 heures, le jour décline et la météo se dégrade progressivement, le vent se relève (il avait pourtant décru l'après-midi). Sabine, se souvenant que le chanteur lui réclamait inlassablement un baptême de l'air en hélicoptère, profite de l'occasion et lui attribue au dernier moment un siège. Devant l'offre, Balavoine anxieux, hésite longuement, puis fini par monter à bord pressé par le temps scellant son sort pour toujours.
A 17 h 15, l'appareil décolle et doit rejoindre le bivouac de Gourma-Rharous, arrivée de l'étape. Il leur faut parcourir environ deux cents kilomètres depuis Gao dans des conditions délicates. Les passagers respectifs sont donc à cette heure: Sabine, Balavoine, François-Xavier Bagnoud et Jean-Paul Le Fur.
Vers 18 h 10, ils se posent une première fois à Gossi au départ de la deuxième épreuve chronométrée ; Sabine en profite pour discuter avec des concurrents. Le vent de sable se faisant de plus en plus fort, il leur faut repartir d'autant plus que leur hélicoptère n'est pas équipé pour voler de nuit. La jeune journaliste Nathaly Odent présente sur les lieux monte spontanément à bord, comme elle a l'habitude de le faire chaque jour avec n'importe quel appareil de la course. Elle occupe ainsi la dernière place vacante, à l'arrière avec Balavoine.
La nuit désormais tombée, ils suivent le fleuve Niger (un repère plat et simple) afin de limiter tout risque. Vingt-deux kilomètres avant destination, ils n'ont d'autres choix que d'atterir en urgence, toute progression étant désormais impossible, puisque du vent l'on est passé à la tempête. Il est 19 heures, Sabine sort et croise une voiture. D'un ton calme et rassurant, il demande aux pilotes de signaler leur position au bivouac afin de réquisitionner un véhicule et de les ramener.
Mais inexplicablement, alors que tout danger était désormais écarté, l'appareil va redécoller et progresser avec comme seul repère au sol les feux arrière d'un 4x4 ; les deux concurrents à l'intérieur seront témoin de la filature. Volant en rases-mottes et balayé par les bourasques, l'engin tangue dangereusement. Fatalement désorienté, il passe sur l'avant-droit du véhicule porté diront-il par une vitesse horizontale très élevée.
Ce dernier heurte soit le sol, soit l'un des rares arbres présent, et part en looping sur plus de 150 mètres en se désintégrant. Il est alors 19 h 20 ; le crash se produit à seulement 8 kilomètres de Gourma-Rharous (approx. 16°49′42″N 1°51′1″O / 16.82833, -1.85028). Les cinq passagers meurent sur le coup. La voiture qu'ils avaient suivis comprend bien vite ce qui vient de se produire et s'approche des débris la première. N'ayant rien pour venir en aide à d'éventuels blessés et par peur d'une explosion (il subsiste une très forte odeur de kérosène), les concurrents préfèrent parcourir les derniers kilomètres le plus rapidement possible pour demander du secours. Sur la route, ironie du sort ils croisent le pick-up destiné à prendre en charge les passagers de l'hélicoptère...
Les témoins, enfin arrivés à destination racontent le crash mais les autorités de la courses demeurent durant quelques instants incrédules vis à vis de l'évènement d'autant que Sabine leur a demandé assistance quelques minutes avant. Pour eux l'hélicoptère est toujours posé, en attente. Puis on prend progressivement conscience de l'accident, de nombreux véhicules rebroussent chemin, arrivent sur les lieux et doivent se résigner à constater les décès. En France, la catastrophe n'est connue que le lendemain dans la matinée. Elle fera l'effet d'une bombe médiatique en occupant l'actualité pendant plusieurs semaines.
Malgré l'apparente clarté de l'évènement, de nombreuses zones d'ombres demeurent. En effet, diverses polémiques ont fait leur apparition quelques jours seulement après le drame. Thierry Sabine fut accusé d'avoir été aux commandes ce soir là, idée démentie rapidement par de nombreux témoignages affirmant que Sabine était incapable de voler de nuit. Puis une possible bavure militaire est évoquée, car l'appareil survolait alors une zone de conflits. Des véhicules auraient même reçu des balles. Cette hypothèse est en effet celle qui tiendrait le plus tête à la version officielle et la plus largement admise à savoir celle du simple accident lié aux conditions météorologiques..
Autre mystère, plus opaque cette fois, l'objet de leur redécollage : pourquoi prendre le risque, même pour 8 kilomètres, de reprendre le vol alors qu'un véhicule de secours est en route pour venir les chercher ? La seule et unique réponse qui ait été avancée est la thèse d'une blessure se fondant sur la découverte de gazes à l'endroit de leur arrêt. Morsure de serpent, piqûre de scorpion ou tout autre traumatisme suffisamment grave pour s'envoler en urgence et ainsi arriver le plus vite possible.
Une enquête de l'aérospatiale a été menée. Le compte-rendu n'a jamais été rendu public laissant court à de nombreuses autres rumeurs circulant encore aujourd'hui sur internet, la plupart étayant, avec plus ou moins de fantaisie, la thèse de l'attentat politique et/ou du sabotage.
En conséquence de ce mutisme, ni les raisons du crash et encore moins celles de leur redecollage ne sont convenablement expliqués.
Daniel Balavoine aurait eu 34 ans le 5 février 1986. Il repose désormais au cimetière de Ranquine à Biarritz, dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Dernière édition par chantara le Dim 12 Mai 2019 - 18:32, édité 3 fois
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Sujet: Re: 1986, Mort mystérieuse de Daniel BALAVOINE Sam 19 Juin 2010 - 20:46
J'avoue n'avoir jamais été fan de Daniel Balavoine mais sa disparition un peu inexpliquée me fait penser à un homme que j'appréciais énormément : Philippe de Dieuleveult.
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Sujet: Re: 1986, Mort mystérieuse de Daniel BALAVOINE Sam 19 Juin 2010 - 20:52
Justement j'ai l'intention de faire un article sur les conditions de sa disparition .... mort en 1985
Mais ici, l'inexplicable s'est les raisons qui ont faits redécollés l'hélicoptère alors qu'il est bloqué par la nuit et qu'il vient de demander secours. Pourquoi est-il reparti en Urgence ?
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Sujet: Re: 1986, Mort mystérieuse de Daniel BALAVOINE Sam 27 Juil 2013 - 19:45
voici le retranscription d'un article du magasine TOP secret ! et un site qui donne un avis interessant : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Un article qui vient de paraître dans le magazine Top Secret sème le doute sur la version officielle des circonstances du décès de Daniel Balavoine. Rappel des faits
Lors de l’épreuve du rallye Paris-Dakar de 1986, un accident d’hélicoptère a lieu dans la soirée du 14 Janvier. Aucun des cinq passagers n’a survécu : le chanteur Daniel Balavoine, l’organisateur du rallye Thierry Sabine, le pilote François-Xavier Bagnoud, la journaliste Nathalie Odent, et le technicien radio Jean-Paul Le Fur.
Lors de cette soirée du 14 Janvier 1986, au Mali, l’hélicoptère de Thierry Sabine suit les phares de la voiture du pilote Charles Belvèze car la visibilité est mauvaise.
Vers 19h20, près de Gourma-Rharous, l’hélicoptère heurte une dune, et part en looping sur une distance de 150 mètres en se désintégrant. Charles Belvèze et son coéquipier voient une explosion, et partent chercher du secours. 14 janvier ou 13 janvier 1986 ?
Selon l’article, l’hélicoptère ne se serait pas écrasé le 14 Janvier 1986, mais le 13 Janvier. De plus, il ne s’agirait pas d’un accident, mais d’un sabotage de l’hélicoptère. Où est le rapport d’accident ?
La société Aérospatiale (aujourd’hui Eurocopter) n’a pas retrouvé le rapport d’accident. Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) affirme que le dossier est vide.
Le magazine publie des extraits du rapport d’accident provenant de la Direction de l’Aviation Civile du Mali où l’on apprend, entre autre, que tous les éléments du tableau de bord de l’hélicoptère ont été démontés par un représentant de la société Aérospatiale. Où est ce tableau de bord aujourd’hui ? Deux hélicoptères ?
Il y aurait non pas un, mais deux hélicoptères. Un qui aurait été saboté le 13 Janvier, et l’autre qui aurait servit à la « mise en scène » du 14 Janvier. Un cercueil vide ?
Selon l’article, le corps de Daniel Balavoine ne serait pas présent dans son cercueil à Biarritz. (Il n’y a qu’un seul moyen de le vérifier… )
Une affaire d’état ?
Daniel Balavoine dérangeait, il n’avait pas la langue dans sa poche, et son combat contre l’industrie des armes risquait de mettre à jour un trafic d’armes africain…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Rouvrir le dossier ?
Le long article de 17 pages du magazine Top Secret contient assez d’éléments pour justifier l’ouverture d’une nouvelle instruction de ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’Affaire Balavoine.
source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Daniel Balavoine est mort dans l’accident d’hélicoptère survenu en janvier 1986, au cours du rallye Paris/Dakar. Il était accompagné de Thierry Sabine, organisateur de la compétition, mais également de trois autres passagers. Ils sont morts sur le coup après le terrible crash de leur appareil. Or, la version officielle de cet accident est entachée de nombreuses zones d’ombre. En effet, l’accident n’aurait pas eu lieu le 14 janvier, mais bien la veille. Il n’aurait pas provoqué la mort instantanée des cinq personnes. Il y a eu momentanément des survivants. L’enquête a été bâclée. Le rapport d’accident n’a jamais été rendu public. Les faux témoignages fleurissent lors d’interventions officielles. L’hélicoptère change de look sur différentes photos (preuves à l’appui dans cet ouvrage)
ecombres-de-lhelicoptere-qui-transportait-daneil-balavoine-thierry-sabine-francois-xavier-bagnoud-ainsi-quune-journaliste-et-un-technicien-radio-afpC’est un essai mensonger qui nous est présenté et imposé. Malheureusement pour les comploteurs, les morts de cet effroyable drame n’en sont pas restés là. Ils nous communiquent depuis l’Au-delà des informations et des précisions indiscutables totalement contraires à la version qui nous est assénée. Le démantèlement du mensonge est total et difficilement contestable. La lecture de ce livre vous conduira dans une passionnante enquête qui semble invraisemblable, à première vue, mais qui pourtant rencontre l’écho le plus assourdissant. Les responsables, quelle que soit leur situation sociale, doivent répondre de leurs actes au moins devant les admirateurs de Daniel. Vous n’en sortirez pas indemnes. Croyants ou incroyants d’une vie après la mort, votre esprit en sera inévitablement transformé. (Olivier, Daniel et leurs amis guides spirituels)
Nom : Agent Dana Scully Messages : 20937 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 63 Localisation : entre ciel et terre
Sujet: Re: 1986, Mort mystérieuse de Daniel BALAVOINE Mer 8 Mai 2019 - 17:12
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La disparition mystérieuse de Daniel Balavoine, de Thierry Sabine, du pilote François-Xavier Bagnoud, d'une journaliste Nathalie Odent et du technicien radio de RTL Jean-Paul Le Fur, lors du Rallye Paris-Dakar en 1986.