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| 1650, la mort mystérieuse de rené descartes | |
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Nom : Agent Dana Scully Messages : 20937 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 63 Localisation : entre ciel et terre
| Sujet: 1650, la mort mystérieuse de rené descartes Jeu 15 Nov 2012 - 9:35 | |
| René Descartes est-il mort empoisonné ? D'après un universitaire allemand, le philosophe français n'est pas mort d'une pneumonie, mais aurait été assassiné par un prêtre, à l'aide d'une hostie empoisonnée. Une théorie controversée. L'affaire a tout d'une intrigue shakespearienne : le philosophe français René Descartes ne serait pas mort de maladie, mais aurait bel et bien été assassiné. C'est du moins la théorie exposée par l'universitaire allemand Theodor Ebert dans son ouvrage, Der rätselhafte Tod des René Descartes (La mort mystérieuse de René Descartes, non traduit). Officiellement, Descartes serait mort d'une pneumonie. Invité en 1650 à Stockholm par la reine de Suède, il aurait mal supporté le fait de devoir lui prodiguer des leçons tous les matins à cinq heures dans une pièce glacée. Mais pour Ebert, la vérité est toute autre. Le philosophe aurait été empoisonné par un prêtre catholique français, au moyen d'une hostie contenant une dose mortelle d'arsenic ! Pour étayer sa théorie, le chercheur a épluché les archives de l'époque à la recherche d'informations sur les derniers jours du philosophe en exil. Et sa conclusion est sans appel : vertiges, maux d'estomac, saignements dans les urines. Autrement dit, Descartes n'avait pas les symptomes d'une pneumonie, mais bien ceux d'un empoisonnement. Mais pourquoi François Viogué, «missionnaire apostolique» pour les pays du Nord, aurait-il voulu la mort de l'auteur du Discours de la méthode ? Pour des raisons religieuses. En 1648, il informe ses supérieurs au Vatican que la reine Christine de Suède, protestante, est susceptible de se convertir au catholicisme. Or, Ebert explique que les idées de Descartes ne s'accordent pas totalement avec les dogmes catholiques. La transsubstantiation principe catholique selon lequel le corps du Christ se trouverait réellement dans les hosties consommées par les fidèles lors de la communion serait incompatible avec la pensée du philosophe. Viogué aurait donc vu en Descartes un obstacle à la conversion de la reine, affirme Ebert. Il aurait alors décidé de l'assassiner au moyen d'une hostie empoisonnée, le 2 février 1650. Neuf jours plus tard, Descartes rend l'âme. En 1654, la reine Christine abandonne sa couronne et se convertit au catholicisme. Les preuves formelles sont mincesEbert illustre son argumentation d'extraits de la correspondance de la reine de Suède et de l'ambassadeur de France à Stockholm. D'après lui, ces documents montrent clairement qu'ils ont cherché à étouffer l'affaire. Deux éléments troublants s'ajoutent à cela : dans une interview au magazine Books, Ebert explique que le malade s'était fait prescrire un vomitif, ce qui signifierait qu'il se savait empoisonné. Preuve supplémentaire de son forfait présumé, François Viogué aurait refusé l'extrême onction à un Descartes mourant… Les avis sur cette théorie sont mitigés. Jugée crédible par plusieurs universitaires allemands, elle ne séduit pas tous du tout les spécialistes français du philosophe. Pour l'académicien Jean-Luc Marion, «la question, purement anecdotique, n'a aucun intérêt». Michel Fichant, qui dirige avec lui le Centre d'études cartésiennes, va plus loin : «le journalisme à sensation de M. Ebert ne touche à rien d'essentiel ni même de simplement intéressant». Pour lui, rien ne justifie de «monter de toute pièce une histoire d'assassinat jésuitiques à l'hostie, dont il n'y a pas l'ombre d'un commencement d'une preuve». Les spéculations sur l'assassinat de Descartes ne datent pas d'hier : au lendemain de sa mort, cette hypothèse avait déjà été évoquée. Depuis, plusieurs ouvrages ont fait référence à un assassinat de Descartes par des catholiques… ou des protestants. Mais les preuves formelles qui accusent Viogué sont minces. Cette controverse fait plutôt sourire Xavier Kieft, doctorant en philosophie et très bon connaisseur de Descartes : «Il faut aimer les reconstitutions posthumes. Toute cette affaire est finalement assez drôle». source : le figaro culture
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| | | chantara Founder & Team Manager
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Nom : Agent Dana Scully Messages : 20937 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 63 Localisation : entre ciel et terre
| Sujet: Re: 1650, la mort mystérieuse de rené descartes Jeu 15 Nov 2012 - 9:36 | |
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Quelle est la version officielle de la mort de Descartes ?
Officiellement, Descartes est mort d’une pneumonie. C’est la version rapportée par Pierre Chanut, ambassadeur de France à Stockholm, dans sa lettre à la princesse Elisabeth de Bohème du 19 février 1650, et répétée depuis dans presque tous les livres qui donnent un récit de la mort du philosophe
Pourquoi pensez-vous que cette version est erronée ?
La version officielle ne s’accorde pas bien avec les symptômes constatés dans les rapports sur la maladie, surtout avec ce que nous trouvons dans la longue lettre (en latin) du médecin Van Wullen et dans la lettre (en néerlandais) de Henri Schluter, le valet de Descartes.
Van Wullen raconte qu’en examinant l’urine de Descartes, il a vu que le philosophe était atteint de quelque chose de très grave (il emploie le mot grec « deinon ») et en a conclu à une mort imminente. Cela veut sans doute dire qu’il y avait du sang dans l’urine.
Or, ce n’est pas là un symptôme de pneumonie. C’est en revanche un symptôme d’empoisonnement, notamment à l’arsenic.
Van Wullen rapporte en outre que Descartes s’est fait préparer un émétique et qu’il l’a bu afin de provoquer un vomissement. Quelle conclusion en tirer, sinon que le philosophe, qui connaissait bien la médecine de son temps, croyait avoir été empoisonné ?
Par la suite, la reine Christine de Suède a obligé Van Wullen à ne pas divulguer sa lettre. Cela montre qu’elle aussi s’était aperçue que, dans cette lettre, il n’était pas question d’une pneumonie. Bien sûr, Van Wullen dit que Descartes est mort d’une pleurésie (« peripneumonia »), donc d’une maladie des poumons.
Mais il est évident qu’il n’aurait pas pu parler ouvertement d’un empoisonnement (pas plus que Chanut) : cela aurait été un scandale absolu, et en ce temps-là il n’y avait aucun moyen scientifique de démontrer qu’une mort avait été causée par l’arsenic.
Etes-vous le premier à émettre l’hypothèse d’un assassinat ?
L’hypothèse d’un assassinat a déjà été émise par Eike Pies dans son livre « Der Mordfall Descartes » (« L’Affaire Descartes »), paru en 1996. Malheureusement, Pies a fondé sa thèse sur un seul document -la lettre de Van Wullen. Il a ignoré les autres textes qui relatent la maladie et la mort de Descartes (surtout la lettre de Schluter et les lettres de Chanut à Elisabeth). Il ne connait aucun des documents qui existent sur François Viogué à qui il veut attribuer le meurtre.
De plus, il a commis une vraie bévue en se vantant de la découverte de la lettre en question, alors que ce document avait été publié dans l’édition des « Œuvres de Descartes » par Adam et Tannéry -qu’il cite pourtant dans la bibliographie de son livre.
? Qui était ce François Viogué, à qui vous attribuez le meurtre du philosophe ?
Viogué était aumônier à l’ambassade de France à Stockholm depuis plusieurs années et en même temps missionnaire pour les pays du Nord de la congrégation pontificale de Propaganda Fide. Il a très probablement commis ce meurtre au moyen d’une hostie empoisonnée à l’arsenic le 2 février 1650, jour de la fête de la purification de la Vierge.
Adrien Baillet, à qui nous devons une grande biographie de Descartes (publiée en 1691), rapporte que le philosophe a reçu la communion de la main de Viogué ce jour-là. Il cite, pour étayer cette affirmation, un rapport d’un membre de l’ambassade français (rapport aujourd’hui perdu).
De plus, il est probable que Descartes a reçu une deuxième hostie empoisonnée le 8 février, si l’on en croit Catherine Descartes, nièce du philosophe, qui rapporte en 1693, les propos d’une personne qui était à Stockholm en 1650. ?
Pourquoi cette thèse de l’assassinat ne s’est-elle pas imposée ?
Pour plusieurs raisons. Lorsqu’elle a été exposée pour la première fois dans le livre de Pies, à cause de fautes commises par l’auteur et de son ignorance de documents importants, elle n’a pas été prise au sérieux. En outre, pour les spécialistes français de Descartes -souvent des catholiques- l’idée qu’il ait été assassiné par un prêtre de l’Eglise n’a pas un grand charme...
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| | | lune Honorable Membre
Messages : 2008 Date d'inscription : 21/05/2012 Localisation : sur la Lune !
| Sujet: Re: 1650, la mort mystérieuse de rené descartes Jeu 15 Nov 2012 - 17:31 | |
| Le motif me semble assez léger, mais il est vrai qu'on supprimait son voisin pour moins que ça, à l'époque... | |
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| Sujet: Re: 1650, la mort mystérieuse de rené descartes | |
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| | | | 1650, la mort mystérieuse de rené descartes | |
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