Le « Temps du rêve » - Visions prophétiques des aborigènes australiensDreamtime et visions prophétiquesLe « Temps du rêve » est une expérience ou un état d'être/de conscience spécifique au peuple aborigène. Il s'agit d'un état méditatif dans lequel l'individu est "un avec tous" et connaît toutes choses.
Le « Temps du rêve » est vécu comme une appréhension et une compréhension des quatre grandes composantes de la vie : le début de la vie et de toutes choses, l'influence et la vie des ancêtres, le chemin de la vie et la mort, et les sources du pouvoir dans la vie.
Cette expérience spirituelle peut être vécue soit par le biais d'une méditation profonde, soit dans les rêves, d'où le nom de « Temps du rêve ».
C'est à partir des « Dreamtime » que les prophéties les plus anciennes, les visions, et les mythes aborigènes ont été élaborés.
L'expérience du «Temps du rêve » s'étend et se manifeste dans l’environnement physique: les roches, les rivières, les lacs, la mer, le désert, les animaux et les plantes.
Toutes les lois morales et les coutumes aborigènes se référent ainsi à l’univers physique qui est en intime relation avec le monde spirituel.
Quand le temps de la création est actif dans les rituels tous les participants entrent dans l’esprit du «Temps du rêve ».
Dreamtime et validations scientifiquesIl convient de noter ici un fait intéressant : ces visions ont été corroborées par des preuves scientifiques. En effet, plusieurs mythes ancestraux coïncident précisément avec la géographie australienne antique.
Beaucoup de ces mythes se sont avérés basés sur des faits exacts, datant parfois de plus de 10000 ans, par exemple les mythes du Plateau d’Atherton racontant les origines des lacs Eacham, Barrine et Euramo, des recherches géologiques avaient daté les explosions volcaniques qui sont à leur origine à plus de 10 000 ans, comme le décrivent les mythes aborigènes. L’étude d’échantillons de pollens fossilisés, dans du limon déposé au fond de ces cratères depuis leur formation, a également confirmé les dires des raconteurs de mythes selon lesquels la région était dominée autrefois par des forêts d’eucalyptus, plutôt que par l’actuelle forêt tropicale humide
ou encore:
- le mythe de la Baie de Port Phillip, qui décrit la baie actuelle comme une région autrefois émergée et le cours de la Yarra empruntant alors le tracé des anciens marais de Carrum Carrum. Un récit oral transmis depuis dix mille ans, décrit la baie de Port Phillip comme une terre sèche.
- le mythe de la Grande barrière de corail , indiquant que les anciennes côtes (inondées depuis) étaient situées à proximité de l’actuelle barrière de corail et nommant des lieux aujourd’hui complètement submergés d’après les types de forêts et d’arbres qui y poussaient, récit qui correspondrait à la situation d’il y a 10 000 ans.
- les mythes du lac Eyre, racontent eux que les déserts d’Australie Centrale étaient autrefois des plaines fertiles et irriguées, et parlent des déserts qui entouraient le lac comme d’un immense jardin. Ce mythe transmis par voie orale correspond aux découvertes des géologues évoquant l’existence d’une période humide au début de l’Holocène, lorsque le lac était en permanence en eau.
Chacun de ces mythes est précisément documenté oralement mais aussi en corrélation avec l'archéologie géographique que les chercheurs ont mise à jour à travers la topographie de l'Australie.
Une autre légende autochtone fut validée lorsque le professeur australien Ted Bryant, géologue à l'Université de Wollongong, en analysant les sédiments rocheux, a trouvé des preuves d'une forte vague de tsunamis datant du début du XVIIIe siècle. Or, une légende locale parlait d'une " vague blanche " qui avait dévasté les terres, après la chute d'un météore. Des échantillons de sol prélevés autour de la région et d'autres rivages montrent également des signes de tsunamis.
Les épisodes du temps du rêve ont été transmis par la tradition orale et par des peintures rupestres
La mythologie aborigène couvre l’Australie de milliers de personnages qui sont, d’une façon ou d’une autre, liés au territoire et aux paysages environnants.
Toute la topographie de l’Australie est ainsi interprétée au travers de subtilités culturelles et d’interprétations profondes, qui transmettent la sagesse et la connaissance accumulées par les ancêtres en des temps immémoriaux.
Le « temps du rêve » transporterait les aborigènes autant dans le passé que dans le futur.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et besoindesavoir.com