Le procès des sorcières de Salem est un épisode fameux de l'histoire coloniale des États-Unis qui entraîna la condamnation et l'exécution de personnes accusées de sorcellerie en 1692 dans le Massachusetts. Généralement analysé comme découlant d'une période de luttes intestines et de paranoïa puritaine, ce procès se solde par l'exécution de 25 personnes et l'emprisonnement d'un bien plus grand nombre.
Historique Actuellement ville de Danvers dans le Massachusetts aux Etats-Unis, le village de Salem connu en 1692 ce qui sera l'un des plus grand cas de possession démoniaque (ou d'hystérie collective ?) de l'histoire.
Les habitants de Salem, comme la majorité des colonies puritaines, se considéraient en continuel combat contre le Démon.
Le pasteur Samuel Parris, anciennement négociant aux Indes Occidentales avait ramené avec lui Tituba, qui connaissait l'obeah, culte magique des Antilles.
Tituba pouvait prédire l'avenir aux jeunes filles de Salem qui s'empressaient de la consulter pour passer leurs longs après-midi d'hiver.
A cette époque toute pratique de divination était interdite, considérée comme relevant de la diablerie.
Les jeunes filles de Salem connaissant la sanction qui leur serait appliquée prirent peur et certaines d'entre elles furent en proie à des "transes", à commencer par Elisabeth Parris et Abigail Williams la nièce du pasteur Parris.
Tout le village était inquiet du sort des deux pauvres jeunes filles. Le pasteur demanda de l'aide à Beverly, une ville toute proche ; suite à sa demande une douzaine de pasteurs vinrent prier au chevet des petites, mais à chaque invocation du nom du seigneur elles étaient prisent de convulsion violentes telles, qu'elles obligèrent les pasteurs à cesser cette action.
Parris inquiet se mit a observer Tituba. Un jour, il la vit sortir quelque chose des cendres de la cheminée et le donner au chien. Il la saisit violemment et la questionna sur ce quelque chose : c'était un "gâteau des sorcières" fait pour guérir les jeunes filles. Il frappa Tituba afin qu'elle avoue que c'était à cause d'elle que ses enfants était prises de convulsions. Il finit par aller questionner sa fille Elisabeth concernant les pratiques de sorcellerie au village, elle avoua. Abigail questionnée à son tour déclara que certaines personnes du village avaient contracté un pacte avec le Malin. Ce qui entraîna la folie meurtrière au village.
En effet, Abigail dénonça Sarah Good, pauvre vagabonde assez vieille, paresseuse, qui couchait dans les haies et n'allait jamais à l'église ; une autre femme Sarah Osborne fût dénoncée.
Le 29 février 1692 des mandats d'arrêts furent émis contre Tituba, Sarah Good et Sarah Osborne.
Deux magistrats arrivèrent de la ville le lendemain. Lorsque Good comparût elle nia avoir connaissance des sortilèges et autre magie. Une des filles se mit alors à se tortiller et les autres suivirent son exemple. Toutes crièrent que le spectre de Sarah Good les mordait et les pinçait ; une femme Martha Cory se leva et éclata de rire en voyant les filles jouer une telle comédie. Lorsque le calme revint la cour fit entrer Sarah Osborne qui elle aussi réfuta les accusations portées contre elle. Le spectacle des jeunes obsédées recommença. Elles furent emprisonnées ; Osborne décéda deux mois plus tard.
Ce fut au tour de Tituba. Lorsqu'elle pénétra dans la salle, toutes les filles hurlèrent de plus belle. Il fut posé la question à Tituba : "Avez-vous jamais vu le Diable ?". Tituba sachant que si elle avouait tout serait terminé pour elle, et pour les autres, dit : "Le Diable m'a visitée et m'a dit de le servir". Pendant trois jours durant Tituba conta à la cour les sabbats auquel elle participait et dit que d'autres personnes se trouvaient en compagnie du diable ; ce qui inquiéta encore plus la communauté de Salem qui s'empressa de trouver d'autres sorcières !
La première fut Martha Cory, dénoncée par Ann Putnam, qui accusa aussi Rebecca Nurse considérée comme une Sainte personne.
A partir de maintenant chaque personne dénoncée par les filles était arrêtée puis jugée.
En juin plus de cent personnes avaient été accusées par les filles. Les prisons étaient pleines et il fallait procéder à quelque jugement ; Bridget Bishop fut jugée et conduite sur la crête de Gallows Hill pour y être pendue. Puis Rebecca nurse et quarante autres femmes dont Sarah Good. Cependant, devant Rebecca les juges hésitèrent à la condamner car elle était respectée de tous. William Stoughton entra en fureur, magistrat pourtant froid et sans pitié, et demanda au jury de reconsidérer l'affaire. Le deuxième verdict conduit Rebecca Nurse au gibet le 19 juillet.
Après cela de nombreuses accusées avouèrent par peur de périrent.
La troisième session du tribunal eut lieu en août avec six accusés. Dans la charrette se trouvait Georges Burroughs, Georges Jacobs, John et Elisabeth Proctor. Les deux premiers furent pendus. Enceinte, Elisabeth vit son exécution retardée, ce qui lui sauva la vie.
La cour siégea encore en septembre et prononça quinze condamnations, dont celles de Tituba et de Martha Cory ainsi que son mari âgé de quatre-vingts ans. Trois jours plus tard ils étaient pendus. La population commençait à douter de la véracité des faits des jeunes filles : elles dénoncèrent même des juges, ce qui était totalement impossible car protégés par Dieu lui même !
Le gouverneur finit par désavouer Stoughton et fit cesser toute activité de son tribunal. Un nouveau tribunal fut nommé et gracia nombre de personnes innocentes ; 14 janvier 1693 le gouverneur Phips amnistia les derniers accusés.
Les filles de Salem au total menèrent plus de deux cents personnes devant la justice et en firent exécuter trente autres.
Une des filles déclara plus tard :"Nous avons fait ça pour nous divertir et nous nous sommes bien amusées !".