« Opération Vent Stellaire » ou comment les Etats-Unis ambitionnent de surveiller l’intégralité des communications mondiales même « cryptées ».
La NSA , l’agence américaine chargée du contre-espionnage, s’est lancée depuis 2001 dans plusieurs projets qui vont lui permettre de réaliser cette ambition.
C’est ce que révèle le magazine américain WIRED.
Selon ce magazine, la NSA s’est lancée début 2011 dans la construction dans la banlieue de SALT LAKE CITY d’un complexe d’une ampleur totalement inédite destiné à stocker et à analyser des quantités impressionnantes de données.
Voici les principales données révélées par le magazine américain :
Un coût de deux milliards de dollars ;
Une surface d’un million de m2, soit cinq fois la taille du CAPITOLE à WASHINGTON (DC);
10 000 ouvriers habilités « top secret » ;
Une consommation électrique de 65 mégawatts (soit un quart de la puissance électrique consommée par Google) ;
Plusieurs milliers de m2 de serveurs, parqués sous deux gigantesques hangars.
A compter de sa mise en service, en septembre 2013, ce centre va recueillir des données transmises par les satellites, les antennes à l’étranger et les postes d’écoute secrets de la NSA répartis sur l’ensemble du territoire américain. Il serait capable de traiter des « yottabits » de données, soit environ 1 000 milliards de fois plus que les disques durs de grande taille disponibles dans le commerce aujourd’hui : « Etant donné la taille des bâtiments et le fait qu’un terrabit de données peut désormais être stocké sur un disque grand comme le petit doigt, la quantité d’informations qui pourront être stockées […] est réellement prodigieuse. Tout comme la croissance exponentielle de la quantité de données qui sont récoltées par la NSA et les autres agences» dévoile WIRED.
Cette opération appelée « Opération Vent Stellaire » a été lancée en 2001 par la NSA afin de surveiller toutes les connexions Internet et téléphoniques mondiales. Le rédacteur de l’article révèle l’ampleur de la surveillance opérée par l’agence :
« L’opération Vent stellaire ne comportait pas seulement la surveillance des conversations téléphoniques, mais également l’inspection des e-mails. »
WIRED nous apprend également que la NSA utilise le « DEEP PACKET INSPECTION » (DPI), une technique complexe qui permet d’inspecter le contenu de tout ce qui passe par le réseau : e-mails, messagerie instantanée ( « tchats » notamment), teneur des pages Internet consultées, notamment grâce à un logiciel développé par une filiale de BOEING :
" Le logiciel cherche dans les e-mails des adresses précises, des lieux, des pays, des numéros de téléphone, des noms de personnes recherchées, des mots-clés, des phrases. Toute communication qui éveille les soupçons est automatiquement copiée, enregistrée."
La capacité à maîtriser des échanges de flux de données est un déterminant de puissance pour les grandes puissances et les puissances en devenir. Il faut attendre maintenant la réaction de la CHINE et des puissances émergentes.
A.F.L.