non pas sur Mourmelon.
Merci Tommeï
L'expression « disparus de Mourmelon » fait référence à la disparition de huit jeunes gens à proximité du camp militaire de Mourmelon. La lenteur et les incertitudes de l'enquête ont marqué les esprits. Avec le procès d'Outreau, cette affaire reste aujourd'hui l'un des exemples les plus médiatisés de manquements de la justice française.
Résumé des faits
Le fait qu'une majorité des disparus soit des appelés du contingent, accusés de désertion, a retardé le démarrage d'une enquête sérieuse. La complexité de l'affaire, la dispersion et l'insuffisance des moyens (au moins 11 juges d'instruction), des fautes et des négligences (pertes de scellés, expertises inutiles ou mal faites) ont rendu l'instruction extrêmement longue et chaotique.
Le 10 août 2001, plus de 21 ans après la première disparition, Pierre Chanal est finalement renvoyé devant la Cour d'assises de la Marne pour trois disparitions. Cinq non-lieux ont été prononcés pour les disparitions les plus anciennes, ceci faute de preuves suffisantes.
Le suicide de l'accusé, au premier jour de son procès d'assises, alors qu'il est sous la surveillance de l'administration pénitentiaire, entraîne la fin de l'action publique et enlève tout espoir de connaître la vérité sur les disparitions.
L'État français a finalement été condamné pour faute lourde en janvier 2005. Le jugement stigmatise « l'inaptitude du service public de la justice à remplir sa mission » car une « série de fautes » commises par les juges d'instruction et les enquêteurs « ont ralenti l'instruction des différentes affaires de disparitions inquiétantes » et ont conduit « à ce que demeurent inconnues les circonstances de l'enlèvement et du décès de plusieurs victimes. »