Le Hellfire Club est un club privé anglais du milieu du XVIIIe siècle. Ses membres étaient issus de la haute société, occupant souvent des fonctions politiques.
Baron et héritier d'une des plus grosses fortunes d'Angleterre, Francis Dashwood, Lord Le Despencer, fonde le Hell Fire Club dans les années 1750. Avant cela, il a déjà fondé de nombreuses sociétés secrètes : l'ordre des chevaliers de Saint François, les Moines de Medmenham ou encore l'ordre des Chevaliers de West Wycombe. Dans ces différentes organisations règnent toujours les mêmes mots d'ordre : satanisme et débauche. Appartenir au club veut avant tout dire partager des plaisirs licencieux avec des prostituées, seul ou à plusieurs, et abjurer sa foi pour adorer le Diable.
Membres de la haute sociétéLes membres dirigeants de ce club appartenaient souvent aux plus hautes couches de l'aristocratie britannique. Parmi eux :
-le Comte de Sandwich, premier Lord de l'Amirauté, à la tête de la Royal Navy entre 1763 et 1771,
-le Comte de Bute, proche du roi George III, Premier Ministre à partir de 1762,
-Thomas Potter, fils de l'archevêque de Canterbury et vice-trésorier de l'Irlande,
-le poète Charles Churchill,
-le peintre William Hogarth,
-et peut-être même Benjamin Franklin.
Hell Fire Club, entre débauche et politiqueEtant donnée l'influence de ses membres, le Hell Fire Club a eu une immense influence sur l'Angleterre, au point, peut-être, de gouverner le pays. En 1760, le club est confronté à quelques ennuis : l'écrivain Charles Jonhson publie "Chrysal, ou les aventures d'une guinée", livre racontant les péripéties d'une pièce d'une guinée. Il est question dans un chapitre de la soirée d'un gentlemen du Hell Fire Club, entre messes noires et orgies. Le livre est un succès et des foules de curieux se pressent aux portes de l'abbaye de Medmenham, où se déroulent les réunions du Hell Fire. Ni une ni deux, Sir Francis Dashwood décide de changer le lieu de rendez-vous : sous sa demeure de West Wycombe, il décide de construire un réseau de caves et de galeries, où l'on peut traverser le "Styx", voir des sculptures grimaçantes ou boire dans le "puits des jurons". Ainsi, plus aucun œil indiscret n'a pu épier les activités très privées du Hell Fire Club, qui n'aurait disparu qu'à la mort de ses fondateurs.
voici le site officiel : Hell fire club
Irlande - Dublin le Hell fire Club
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La colline est associée à de nombreux événements paranormaux depuis que des membres d'un club secret, actif entre 1735 et 1741, ont commencé à utiliser le lieu pour se réunir. Le folklore local comporte plusieurs histoires lugubres concernant des agissements étranges, de la débauche ainsi que des pratiques occultes et des manifestations démoniaques autour de ce club, si bien que le bâtiment a pris le nom de « Hell Fire Club ».
Le bâtiment appelé « Hell Fire Club » est un pavillon de chasse construit vers 1725 par William Conolly, porte-parole de la Chambre des communes irlandaise. Conolly lui a donné le nom de Mount Pelier mais, au fil du temps, il est appelé « The Haunted House » (« la Maison Hantée »), « The Shooting Lodge » (« le Pavillon de Tir »), « The Kennel » (« le Chenil »), ou encore « Conolly's Folly » (« la Folie de Conolly »), ainsi que, enfin, Hell Fire Club.
Si le bâtiment présente aujourd'hui une apparence brute, son architecture suit le courant du néo-palladianisme anglais. L'identité de l'architecte est toutefois inconnue ; l'écrivain Michael Fewer pense qu'il s'agirait de Edward Lovett Pearce, qui travaillait déjà pour Conolly, à Castletown, en 1724. L'entrée, située au premier étage, ouvre sur un hall et deux salles de réception. Un deuxième étage sur parquet, côté est, abrite les chambres. Au rez-de-chaussée se trouvent les cuisines et les quartiers des serviteurs. De chaque côté du bâtiment se trouvent deux maisons à toit en appentis qui servaient d'étables. Du côté est, un marche-pied en pierre, dont on se servait pour monter à cheval, est encore visible. À l'avant, une cour aménagée en demi-cercle était délimitée par un muret en pierre et une porte. La maison fait face au nord, à Dublin et aux plaines des comtés de Meath et de Kildare3 ; on peut apercevoir l'ancienne demeure de Conolly, Castletown House, à Celbridge. Le terrain fermé de 100 hectares renfermait de nombreux cerfs.
Lors de la construction, les pierres du cimetière préhistorique situé au sommet ont été utilisées, notamment un mégalithe qui a servi comme linteau de la cheminée. Peu après la fin de la construction, une tempête a arraché le toit en ardoise, ce que les habitants de la région ont attribué à une punition du Diable pour avoir profané l'ancien cairn. Conolly a fait remplacer le toit par une arche en pierre, à la façon d'un pont, qui est restée intacte jusqu'à présent, malgré l'abandon de la bâtisse pendant plus de deux siècles.
Il y a peu de traces d'utilisation du pavillon après la mort de Conolly en 1729. Ce n'est qu'en juillet 1751 qu'est faite une annonce officielle à Mount Pelier : le décès du fils de l'archevêque de Dublin Charles Cobbe. Entre ces deux dates, le bâtiment est utilisé par le Hell Fire Club. Fondé en 1735 par Richard Parsons, premier Earl de Rosse, et le colonel Jack St Leger, ce club est présidé par Richard Chappell Whaley, un descendant d'Oliver Cromwell connu sous le nom de « Burn-Chapel » (« Brûle-chapelle ») à cause de son penchant à brûler des églises catholiques. L'identité des autres membres est connue par l'intermédiaire d'une peinture de James Worsdale intitulée The Hell Fire Club, appartenant désormais à la National Gallery of Ireland, qui montre cinq membres du club autour d'une table. Les cinq hommes sont : Harry Barry, baron de Santry (coupable de meurtre en 1739), l'Earl de Carhampton Simon Luttrell (député) et les trois colonels Henry Bessborough, Richard St George et Clements. La plupart de leurs réunions ont lieu dans le centre de Dublin, et ils sont réputés pour y boire du scaltheen, un mélange de whisky et de beurre chaud, et pour laisser une chaise vide pour le Diable à chacun de leurs rassemblements. La mascotte du club est un chat noir.
Les activités du Hell Fire Club à Montpelier Hill n'ont jamais été claires, ce que Michael Fewer explique par l'isolement du lieu. Cependant, de nombreuses histoires (assez douteuses) entourant le pavillon sont entrées dans le folklore local, dont certaines ont atteint une renommée plus étendue en étant publiées dans des livres du XIXe siècle, comme Book of Days de Robert Chambers (1864) ou le journal The Gentleman's Magazine (1731 à 1922). Une des histoires les plus répandues est celle d'un étranger qui est arrivé au club un soir de tempête. Il est invité par les membres à un jeu de cartes. Un des joueurs fait tomber une carte au sol, et, en allant la ramasser, il voit que l'étranger possède des sabots fendus à la place des pieds. Au même moment, le visiteur disparaît dans une boule de feu. Une autre histoire raconte qu'un prêtre est venu une nuit à la maison et qu'il a trouvé les membres en train de procéder au sacrifice d'un chat noir. Le prêtre a attrapé le chat et a ensuite pratiqué un exorcisme, parvenant à extraire un démon du cadavre de l'animal. Une des légendes concerne un des membres du club, Simon Luttrell, Lord d'Irnham puis Earl de Carhampton, qui est un temps shérif de Dublin. On dit que Luttrell était le sujet du Diaboliad, un poème de 1777 sur « le pire homme d'Angleterre ». Selon l'histoire, il fait un pacte avec le Diable : en échange du remboursement de ses dettes, il lui donnerait son âme au bout de sept ans. Lorsque le démon est venu chercher son dû, Luttrell est parvenu à le distraire et à s'enfuir. D'autres récits parlent de nombreuses beuveries, de messes noires, de sacrifices animaux et même du sacrifice d'un nain.
Quelque part pendant cette période, le bâtiment subit un incendie. Parmi les différentes histoires qui racontent les circonstances de l'incident, l'une d'elles explique que le club mit feu au pavillon lorsque le fils de William Conolly a refusé d'en renouveler le bail. Un autre récit raconte que les membres ont mis le feu afin de donner une apparence infernale au lieu. On dit aussi que, pendant une messe noire, un domestique a renversé un verre sur le manteau de « Brûle-chapelle » Whaley. Ce dernier a répliqué en versant du brandy sur l'homme avant de l'enflammer. Le bâtiment a alors pris feu et plusieurs membres du club ont été tués. Après l'incendie, le club se déplace en bas de la colline à la maison Killakee Stewards et ses activités cessent.
Le Hell Fire Club reprend vie en 1771 pour une trentaine d'années35. Son membre le plus connu est alors Thomas « Buck » Whaley, fils de Richard Chappell Whaley. Le club prend le surnom de « The Holy Fathers » (« les Pères Sacrés »). De nouveau réunis à Montpelier Hill, une histoire raconte qu'ils ont enlevé la fille d'un fermier, avant de l'assassiner et de la manger. Whaley a fini par se repentir, et lorsqu'il meurt en 1800, le club disparaît avec lui.
L'antiquaire Austin Cooper a visité la maison en 1779 et la trouve dans un état détérioré. Joseph Holt, un général de la Société des Irlandais unis raconte dans ses mémoires avoir passé la nuit dans les ruines du mont Pelier pendant la rébellion irlandaise de 1798. Il écrit : « je me suis couché dans la pièce sous les arches de ce remarquable bâtiment. J'étais confiant et sentais la protection du Tout-Puissant si bien que l'envoûtement et les histoires contenus dans ce lieu n'avaient qu'une légère emprise sur mon esprit ». Le domaine est par la suite vendu par les Conelly à Luke White en 1800, avant d'intégrer le patrimoine de la famille Massy. Ces derniers font faillite et le terrain est racheté par l'État. Au XXIe siècle, le bâtiment est entretenu par Coillte, qui s'occupe aussi de l'exploitation forestière des pentes de la colline.