Et si la réponse à toutes les questions n'était pas 42 mais 187.5? Ce chiffre revient de manière intrigante dans les dernières analyses des fameux "sursauts radio rapides" captés depuis 2007. Signe d'une vie extra-terrestre? Peu probable.Vous souvenez-vous de ces onze mystérieux "sursauts radio rapides" enregistrés depuis 2007, mais captés pour la première fois en temps réel il y a quelques mois?
A l'époque, des chercheurs avançaient la possibilité que le responsable soit un trou noir géant. De nombreux passionnés n'hésitaient pas, de leur côté, à avancer une hypothétique origine extraterrestre -théorie jamais réellement envisagées par les scientifiques, mais pas non plus écartées. En réalité, l'origine et la cause exacte de ces signaux restaient encore inexpliquées. Mais le 30 mars dernier, une nouvelle publication scientifique est venue apporter de l'eau au moulin de l'hypothèse "Petits hommes vert".
Les multiples de 187,5: message Alien?
Réalisée par Michael Hippke, de l'Institut allemand d'analyse de données, l'étude (disponible en PDF) révèle un phénomène étrange: la redondance du nombre: 187.5. Le scientifique et son équipe ont analysé les 11 sursauts radio rapides à l'aide d'un "calculateur de dispersion" pour déterminer s'ils avaient traversé beaucoup de "poussière interstellaire" (plus un signal vient de loin, plus il est censé avoir traversé ces poussières).
Surprise, ils découvrent que les résultats des "mesures de dispersion" ont tous un point commun: ils sont multiples de 187,5 (voir les schémas page 2). La réponse à la vie, l'univers et à tout le reste ne serait donc plus 42 mais 187,5? "Il n'y aurait que cinq chances sur 10 000 que cette redondance soit pure coïncidence", assurent les auteurs de l'étude.
Cinq nouveaux signaux contredisent la théorie
Forcément, cette constante mathématique ne passe pas inaperçu. Le signal proviendrait-il d'un pulsar qui se comporterait selon des lois physiques encore inconnues? D'un satellite espion tentant de masquer son signal? Ou serait-ce plutôt un code alien? Les théories se multiplient.
Mais ce n'est probablement rien de tout cela, explique le National Geographic. Car il y a un problème: les résultats des dernières observations des sursauts radio rapides ne collent pas. "Il y a cinq analyses de signaux radios (en plus de 11 originaux) qui n'ont pas encore été publiées", prévient Michael Kramer, de l'Institut allemand Max Planck Radioastronomy, qui regroupe les données des fameux "signaux radio rapides".
Exit, donc, la fameuse redondance du nombre 187,5 et les théories allant avec. "C'est ce qui arrive quand on travaille avec trop peu de données", explique l'astronome Scote Ransom de l'Observatoire national des États-Unis cité par National Geographic: "On trace facilement des lignes qui rejoignent des points. Sauf que ces lignes disparaissent quand on ajoute d'autres points.
"Des résultats parasites" dus à "des données parcellaires"
"C'est un très bon exemple de la façon dont un trouve des résultats apparemment significatifs avec des données parcellaires", se moque de son côté l'universitaire Duncan Lorimer, qui a découvert le tout premier signal, en 2007. "C'est une méthode scientifique qui s'applique à tous les domaines: plus les données de base sont importantes, plus il est facile d'écarter les coïncidences et plus les analyses sont pertinentes", note-t-il.
Message reçu 5 sur 5 par Michael Hippke. "Il est possible en effet que nous ayons affaire à des données parasites. Je sais qu'il y a quelques nouveaux signaux radio rapides qui ont été découverts, mais dont les données n'ont pas encore été publiées. Je suggère aux scientifiques de rendre les mesures de dispersions publiques pour qu'on puisse enfin avoir notre réponse", a-t-il répliqué. Aucun doute sur un point: ces signaux continueront d'enflammer à la fois scientifiques et passionnés. Mais pour en savoir un peu plus, il faudra encore attendre quelques mois, voire quelques années.
Donc rien de certain. on est toujours dans l'expectative !
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