Haute-Garonne : décès de la femme la plus tatouée de France

Elle était l'égérie du tatouage. Marie-France Estève est décédée à Saint-Martory (Haute-Garonne) le 24 decembre 2015 à l'âge de 62 ans, selon l'avis de décès publiée samedi par le quotidien La Dépêche du Midi.

Cette femme, très connue dans ce milieu, était considérée comme la femme la plus tatouée de France.

Elle portait sur son corps des centaines de dessins représentant des centaines et des centaines d'heures de travail effectués par une quarantaine de tatoueurs, dont les plus grands.

Une sorte de livre racontant son existence

Beaucoup de ses tatouages ont été payés et certains lui ont été offerts. Mais tous avaient une signification personnelle. Car avec ses dessins, dont les premiers avaient été gravés alors qu'elle avait tout juste 15 ans, elle a fait dessiner une sorte de livre racontant son existence, une vie particulièrement difficile, brutale. Marie-France Estève avait été fascinée par le tatouage dès son plus jeune âge en regardant un ancien du bagne de Cayenne.

En 1999, après avoir découvert qu'elle souffrait d'un cancer du sein, elle avait encore accéléré la couverture de son corps. Elle avait reconnu, dans un entretien avec La Dépêche du Midi, cependant faire attention de ne pas toucher aux zones irradiées par les radiothérapies.

En 2010, avec l'aide de l'écrivain Bernard-Marie Garreau, Mme Estève a publié «Quand la vie nous fait la peau» (Edition strapontins), son autobiographie. Il s'agissait d'un livre coup de poing dans lequel elle rendait aussi quelques hommages aux tatoueurs qui ont encré son corps.

Quand on sait que le tatouage du corps se lit dans le cerveau, c'est bien malheureux ! C'est comme si elle avait tatoué directement son cerveau. En plus des ondes de formes ! Elle a eu une existence difficile et, au lieu de voir comment elle peut gérer, comprendre, se débarrasser de cela, elle se l'imprime dans le corps. Pas malin...

malheureusement, j'ai fait pareil
les coup durs de ma vie je les ai transformé en symboles et tatoués sur mon corps
j'en suis a 11 ...
mais j'aime ca. Ca me permet de visionner les ecueils de ma vie et de tourner la page lorsque je me repenche trop sur le passé.

Je ne veux pas de tatouages. Mes cicatrices me rappellent assez des moments très durs

Dommage, Chantara. Dans ce cas, pourquoi ne pas compenser avec des jolies choses ? Des formes positives ? Ou bien voir quoi faire pour transformer l'énergie négative de ces tatouages en énergies positives ?

Moi non plus, d'instinct je ne veux rien qui soit permanent (ou non). Même pas un décalcomanie d'ailleurs ! Tout change.

Pour moi ce n est nullement négatif au contraire. Je suis en harmonie avec moi même ainsi.
Ces dessins sont symboliques et me parlent sans aucune ombre dé regret.
Je les ai voulu. Tous. Si c était à refaire je le referai