Une précision : les titres nobiliaires chinois ne correspondent pas tout à fait aux titres nobiliaires occidentaux il est donc possible de retrouver la Dame Xin Zhui en tant que Duchesse de Dai ou Marquise de Dai. Hou peut en effet se traduire par marquis ou par duc. En référence et par comparaison à l’Empire Russe il peut dont être question de Grande Duchesse. Une découverte archéologique sans précédent à Mawangdui près de Changsha
En 1972 lors d’une fouille de sauvegarde*, les archéologues chinois effectuent une découverte extraordinaire. (* une faction politique avait voulu creuser un abri souterrain dans le tertre et en atteignant la chambre mortuaire, comme dans toutes les bonnes légendes chinoises et particulièrement « Au Bord de l’Eau », les gaz contenus dans celle-ci s’ enflammèrent au contact de l’air et produisirent une torchère qui se vit à plus de 30 km ! L’incendie provoqué risquait de détruire les tombes et il fut alors décidé de les fouiller, ce qui n’avait jamais été tenté jusqu’ici)
Reconstitution du visage de la Marquise de Dai peu avant son décès par les archéologues chinois, la coiffure et la tenue ont été respectées scrupuleusement. (Il s’agit bien évidemment d’un titre nobiliaire approximatif au ceux utilisés en occident et il n’est donc pas étonnant qu’on retrouve parfois les dénominations de « duchesse », de « marquise », de « Noble Dame ». Mais si le Marquis est « Houjue » (Marquis), sa femme est « Gongjue » (Duchesse) jusqu’à la mort de celui-ci puis « Hujue » (Marquise) après la mort de son mari. Son mari étant décédé après elle elle a donc été enterrée, suivant le rite chinois de l’époque, en tant que « Duchesse » !) Elle était constituée de diverses chambres de bois et de bois laqué qui s’encastraient parfaitement les unes dans les autres. La dernière d’entre elles constituait la chambre funéraire à proprement parler. Les archéologues furent stupéfaits de constater qu’elle était parfaitement intacte et que tout ce qu’elle contenait avait été miraculeusement préservé des injures du temps. Dans trois cercueils qui s’emboitaient parfaitement et dont le dernier était recouvert d’une bannière en soie reposait la dépouille de Xin Jue, la Marquise de Dai, parfaitement conservée également.
Elle avait conservé ses cheveux, ses cils et sa peau était souple. Les articulations pouvaient se plier et les archéologues ne manquèrent pas de le constater puisque la scène fut filmée plus tard où ils manoeuvraient ses membres comme le ferait un kinésithérapeute d’un patient. Ils parvinrent même à l’asseoir sans provoquer aucun dégât. La marquise était vétue de plusieurs robes de soie d’une finesse incroyable, la dernière d’entre elles ne pesant pas plus de trente grammes ! Suivant l’un des médecins qui avait été convoqué dès l’annonce de la découverte de ce corps qui ne ressemblait nullement à une momie « Elle semblait avoir été inhumée depuis peu ».
Or on estime que cette inhumation eut lieu en 194 avant notre ère, les textes dans ce cas recoupant les constatations scientifiques. Le corps flottait dans un liquide qui s’évacua lors de l’ouverture de ce dernier cercueil. La découverte par elle même était donc extraordinaire ne serait-ce que par la conservation exceptionnelle du corps de la défunte. Une autopsie effectuée ultérieurement et filmée démontra que tous les organes et viscères, y compris le cerveau, avaient été également préservés et étaient en excellent état.
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