Plus de 12 ans après la disparition de la petite Jolène Riendeau, la police a enfin retrouvé son corps et aurait un suspect en vue. Même si plusieurs questions demeurent sans réponse, le brouillard entourant une des affaires les plus mystérieuses au Québec se dissipe.
Le jour de sa disparition, le 12 avril 1999, Jolène Riendeau venait de préparer le souper avec son père dans leur résidence de la rue De Montmorency, à Pointe Saint-Charles. Pour la récompenser, son père lui a donné de l'argent pour aller s'acheter des croustilles dans un dépanneur voisin, rue Charlevoix. Elle n'a jamais été revue. Les policiers ont ensuite ratissé le secteur de long en large, allant même jusqu'à abaisser le niveau de l'eau du canal de Lachine pour en draguer le fond.
Des milliers d'avis de recherche ont ensuite été placardés partout dans la province. La famille de la disparue a quitté depuis des années l'appartement de la rue de Montmorency. Un locataire voisin, rencontré hier, n'avait même jamais entendu parler de cette affaire.
De l'autre côté de la rue, les religieuses d'une congrégation franciscaine se souvenaient en revanche de cette mignonne petite fille qui venait leur rendre visite. «La petite venait souvent ici pour jouer, prier avec nous et faire du ménage», a raconté soeur Mélia, qui se souvient de l'onde de choc qu'avait causée sa disparition dans le quartier.
«On espérait toujours son retour», a ajouté la religieuse.
À quelques intersections de là se trouve le dépanneur Beau-Soir, où Jolène a été aperçue vivante pour la dernière fois. Le commerce appartient à la famille Marcoux depuis 32 ans. L'affaire Riendeau fait évidemment partie de leur histoire. «Chaque année, la mère venait ici porter des avis de recherche. Ici, tout le monde connaît la petite Riendeau. Sa découverte est plate, mais au moins, elle met un terme à cette triste histoire», a souligné Jean-François Marcoux.
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