Voici une autre vie, relatée par la médium NB:
Vous vous prénommez Gaspard.
Vous êtes né en 1815.
Vous êtes militaire, mais aussi médecin.
Vous êtes élégant et vif, mais vous n’hésitez pas à vous salir les mains quand nécessaire, je vous vois plonger des instruments chirurgicaux dans une plaie, vous avez du sang jusqu’aux poignets.
Vous attendez que les blessés soient endormis et vous notez le temps sur un petit carnet.
Vous étiez mariés à une femme elle aussi passionée de médecine. Vous n’avez eu qu’un seul enfant.
Vous étiez d’un caractère assez austère, vous aimiez l’ordre.
Vous pensiez que la guerre était parfois un mal nécessaire, mais voir les blessés défiler sous vos yeux vous faisait souvent admettre le contraire.
J’ai pu retrouver la trace de Gaspard, sous les traits de Gaspard-Léonard Scrive:
Gaspard-Léonard Scrive, né à Lille le 13 janvier 1815, mort à Paris le 18 octobre 1861, est un chirurgien militaire français qui a contribué au développement de l'anesthésie. Gaspard a épousé le 9 septembre 1841 Barbe-Elise Weigel, fille d’un notaire de Strasbourg dont il aura trois enfants: Frédérique, né le 16 février 1848, qui décédera à l’âge de 15 mois; Marie, qui nait le 25 mai 1849, et qui épousera le médecin de 1ère classe Dauvais de Gérardcourt; Jeanne, née le 15 avril 1857, qui s’illustrera sous le nom de Jeanne de la Vaudère comme poétesse et romancière. C'est à l'occasion de la Guerre de Crimée (1854-1856), pendant laquelle il fut médecin en chef de l'armée française, qu'il répandit l'usage du chloroforme dans les interventions chirurgicales. A son retour de Crimée, Gaspard est couvert d’honneurs et de décorations et nommé Inspecteur Général des hôpitaux militaires. Au cours d’une mission d’inspection en Algérie, il doit être rapatrié, et au terme de plusieurs mois de maladie, il décède, le 18 octobre 1861, à l’âge de 46 ans, à l’Hôpital du Val de Grace, des séquelles du typhus contracté en Crimée. Il est inhumé à Paris, dans la chapelle familiale, au cimetière du Montparnasse. De 1914 à sa fermeture en 1998, le Centre hospitalier des armées de Lille a porté son nom. L'annexe à la préfecture de Lille qui occupe à présent les bâtiments historiques de l'hôpital militaire porte toujours son nom.
Il y a lien intéressant entre la vie de Gaspard et la mienne: c’est la Crimée. Gaspard s’y est rendu pendant la guerre de Crimée ou il a exercé ses talents de médecin précurseur. Quant à moi, pendant des années, je me suis occupé d’affaires en relations avec la Crimée. Surprenant non? C’est le seul point commun apparent, un autre étant que Gaspard et mes parents reposent au cimetière du Montparnasse à Paris, mais c’est peut-être un hasard. Sur le nombre d'enfants, la médium s'est trompée, mais j'en suis presque content car je me doute bien qu'il existe des charlatants se faisant passer pour des médiums qui vont chercher leur "inspiration" sur Wikipedia...
Dernière remarque: la vie de Gaspard (1815-1861) et celle de Pierre Audet (1843-1885) se chevauchent. Il y a donc quelque chose à comprendre, une incohérence apparente et sans doute à rectifier quand j’aurai advantage de faits, d’informations et, je l’espère, de preuves. Pour l’instant, je me contente de mettre tout cela sur le papier. Le travail continue.