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 1993, le suicide de Pierre Beregovoy

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chantara
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MessageSujet: 1993, le suicide de Pierre Beregovoy   1993, le suicide de Pierre Beregovoy Icon_minitimeVen 17 Fév 2012 - 10:27

Le "suicide", le 1er mai 1993, de l'ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy (note), fils d'un immigré russe qui fut capitaine du tsar et menchevik, ouvrier fraiseur militant syndical puis politique, demeure énigmatique.

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Pierre Bérégovoy, né le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et mort le 1er mai 1993 à Nevers (Nièvre), est un homme politique français. Il fut Premier ministre d'avril 1992 à mars 1993, sous la présidence de François Mitterrand.

Etudes
En 1937, il obtient son certificat d’études. En 1941, son père tombant gravement malade, il quitte le lycée, obtient un brevet d'enseignement industriel BEI, un CAP d’ajusteur, un CAP de dessinateur industriel. Selon son gendre Georges Cottineau, Pierre Bérégovoy était aussi diplômé de l'École nouvelle d'organisation scientifique du travail.

En 1941 il travaille à l'âge de 16 ans pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraenckel en tant que fraiseur. En 1942 il entre sur concours à la SNCF comme cheminot. Rencontre avec Roland Leroy. Il entre dans la Résistance via le groupe « Résistance-fer ».. Il s'engage également dans les jeunesses socialistes. En juin 1944 il participe à la libération de la banlieue rouennaise. En 1950 il entre à Gaz de France comme agent technico-commercial à Rouen, puis obtient en 1957 sa mutation pour Paris. En 1972 il est promu chargé de mission à GDF. En 1978 il termine sa carrière comme directeur adjoint à GDF.

Engagement politique
En 1969, il rejoint le « nouveau Parti socialiste » au congrès d’Alfortville, En 1971, il participe au congrès d’Épinay du Parti socialiste; En 1973, il devient secrétaire national chargé des affaires sociales puis, à partir de février 1975, chargé des relations extérieures. En 1974 il participe à la campagne présidentielle de François Mitterrand.


Gouvernement Bérégovoy
En avril 1992, François Mitterrand le nomme Premier ministre, en remplacement d'Édith Cresson. À ce poste, il doit affronter les attaques qui visent sa majorité, notamment en raison d'instructions judiciaires pour corruption touchant des proches du président de la République. Lui-même mis en cause, il est, de plus, confronté à la persistance des difficultés économiques et au mécontentement de la gauche, qui voit en lui le symbole du ralliement des socialistes au libéralisme économique.

Pierre Bérégovoy et la corruption
Nommé Premier ministre, Pierre Bérégovoy se présente comme le chantre de la lutte contre la corruption affairiste et politique.
De nombreuses affaires se dressent sur son chemin :

- le cas de Samir Traboulsi, un financier libanais, ami de la famille qui, depuis 1989, se débat avec la justice dans l'affaire Pechiney-Triangle, un délit d'initié qui semblait mettre en cause également les milieux politiques.

- l'affaire du prêt Pelat, révélée par Le Canard enchaîné, en février 1993. Il s'agit d'un prêt d’un million de francs, sans intérêt, que Pierre Bérégovoy avait reçu en 1986 de Roger-Patrice Pelat, ami intime de Mitterrand, pour l’achat d'un appartement dans le 16e arrondissement, à Paris. Or cet ami, lui-même impliqué dans l'affaire Péchiney, se retrouve au centre d'une autre affaire de corruption, concernant l’entreprise de travaux publics Heulin, du Mans, qui constituera elle-même le point de départ de l'affaire Urba.

Aucune action judiciaire n'est engagée contre lui et rien ne dit qu'il y avait matière mais, à la veille d'une défaite électorale annoncée, le Premier ministre, qui se voulait exemplaire au point de prendre la tête d'une croisade contre la corruption, apparaît politiquement miné par ces affaires.



Le décès de Pierre Bérégovoy

Un mois après avoir quitté Matignon, Pierre Bérégovoy est découvert inanimé près de Nevers, le 1er mai 1993, sur la berge du canal de la Jonction. L'enquête déterminera qu'il s'est suicidé.

Retrouvé gravement blessé en fin d'après-midi le 1er mai 1993, il a été victime d'un traumatisme crânien causé par un tir de revolver. Les pompiers de Nevers, prévenus par téléphone à 18 h 18, arrivent sur place vers 18 h 22. D'abord transporté à l'hôpital de Nevers, il décède dans l'hélicoptère chargé de l'emmener à l'hôpital du Val-de-Grâce.

Ses obsèques ont lieu quelques jours plus tard à Nevers, en présence du président de la République et d'autres personnalités politiques françaises Il est enterré à Nevers.

L'enquête de police a conclu, de manière formelle, au suicide de Pierre Bérégovoy au moyen de l'arme de service de son officier de sécurité.



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Dernière édition par chantara le Mer 18 Avr 2012 - 7:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1993, le suicide de Pierre Beregovoy   1993, le suicide de Pierre Beregovoy Icon_minitimeVen 17 Fév 2012 - 10:28

Relance sur la mort mystérieuse de Pierre Bérégovoy

Un crime d’Etat ? La mort étrange de Pierre Bérégovoy (*) –, le livre conclut au meurtre. Inexorablement. Eric Raynaud, 49 ans, père de famille tout en rondeurs établi dans la Nièvre, n’est pas homme à voir des complots partout. Par hasard, lors des commémorations du dixième anniversaire de la mort de Pierre Bérégovoy en 2003, son regard s’est arrêté net sur la photo parue le 3 mai 1993 dans Le Journal du Centre. L’auteur du cliché, tétanisé par la scène, a cependant réussi à la fixer : « On constate nettement un trou sur le sommet du crâne, explique le journaliste. Rien à voir avec une balle tirée dans la tempe. Je me suis alors dit : il y a eu deux balles. Donc une de trop… » Ainsi débute son enquête.
Durant cinq ans, il rencontre les protagonistes du drame, les proches de Béré, comme les Français surnomment familièrement cet homme politique hors du commun, et des policiers. Parmi eux, le sulfureux commissaire Marty-Vrayance, révoqué en 2006. Un enquêteur brillant, homme de confiance du grand patron des RG, qui a été pour partie victime de sa curiosité. « Quand j’ai lu le rapport de Marty, confie Eric Raynaud, j’ai été convaincu qu’il s’agissait d’un assassinat. Partant de là, j’ai tout vérifié. »

Citation :
Dans son document , Eric Raynaud égrène chacune des incohérences de cette affaire sensible : l’emploi du temps le 1er mai, les deux détonations, la trajectoire de la balle, la position du corps, les contradictions des témoins, la mise sous écoutes téléphoniques du député maire de Nevers, la disparition de l’agenda Hermès qu’il avait rangé dans sa poche comme l’attestent les images de France 3, la peur de son entourage, les cambriolages qui ont précédé sa mort, le refus opposé à Gilberte Bérégovoy qui jusqu’à son dernier souffle demanda un exemplaire du rapport d’autopsie… « Ce ne fut pas facile, mais beaucoup de gens ont accepté de se confier, » précise l’auteur qui, à son tour, a subi des pressions au point de plusieurs fois faire intervenir la police de Nevers.
Par objectivité, il remet en perspective la thèse d’un Bérégovoy « livré aux chiens », les journalistes qui avaient révélé l’existence du prêt amical d’un million de francs par Roger-Patrice Pelat, soupçonné de délit d’initiés dans le scandale Pechiney. Mais il bat la thèse en brèche.


le mystère plane , n'aurait il pas été sacrifié pour raison d'état ?

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MessageSujet: Re: 1993, le suicide de Pierre Beregovoy   1993, le suicide de Pierre Beregovoy Icon_minitimeVen 17 Fév 2012 - 10:28


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