Un peu d'histoire
LA GUILLOTINE.
Il y a 222 ans, les Français découvraient la guillotine.Louis Ladurelle ou "Monsieur de Saint-Laurent", bourreau au bagne, n'est pas mort assassiné.
Le 28 novembre 1789, le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée constituante une machine destinée à la décapitation des condamnés et conçue par le chirurgien Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie.
Inspirée d'un dispositif déjà connu en Italie, elle comporte un tranchoir glissant entre deux montants en bois. Elle assure selon ses promoteurs une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la pendaison, de la décapitation à la hache ou à l'épée, de la roue ou, pire, de l'écartèlement.
La machine est d'abord appelée «louisette» ou «louison». Puis, les journalistes parlementaires, mécontents du docteur Guillotin qui, à l'Assemblée, en sa qualité de questeur, leur demandait de bien se tenir, la baptiseront «guillotine», non sans s'attirer les protestations de l'intéressé.
Dans l'argot des rues, la machine sera aussi surnommée le «rasoir national» ou la «Veuve»., ainsi que "la bascule à charlot" en rapport à Charles Sanson, bourreau de louis XVI et de Marie-Antoinette.
Pendant la Grande Terreur, en 1793 et 1794, 2780 condamnés à mort, auront à la connaître à Paris.
Elle recueillera en France un vif succès jusqu'au 29 juin 1939, date à laquelle les exécutions cessent d'être publiques. La dernière exécution remonte au 10 septembre 1977.
Le 18 septembre 1981, à Paris, l’Assemblée Nationale vote la loi d’abolition de la peine de mort présentée par le garde des Sceaux, Robert BADENTER.