Représentation :Il est représenté comme un homme à tête d'ibis, au plumage blanc et noir, ou comme un babouin hamadryas.
Biographie:Dieu égyptien à caractère lunaire ; à Hermopolis il était la divinité suprême ; il avait le corps d’un homme et la tête d’un ibis, parfois d’un singe, et portait sur la tête le croissant de lune.
Vénéré comme le dieu de la parole créatrice, de l’écriture et du calcul, et considéré comme le scribe des dieux et la mesure du temps, il était le protecteur des scribes ; en outre, dans l’au-delà il était préposé à la psychostasie. Il jouait un rôle important lors du jugement dernier, durant la cérémonie de la pesée du cœur.
Il était chargé de l’écriture, de la lecture, des mathématiques et de toutes les occupations ayant trait à la culture et à la profession de scribe. A travers sa connaissance des hiéroglyphes il contrôlait également la magie et les magiciens. Selon la légende, celui qui était capable de déchiffrer les formules magiques du livre de Thot pouvait espérer surpasser même les dieux.
Lors de son combat avec Seth, Horus perdit son œil, mais le retrouva par la suite grâce à Thot. Appelé «Oudjat», cet œil représente la victoire du bien sur le mal. Porté sous forme d'amulette, il rendait invincible et apportait la claivoyance.
Lieu de culte :Hermopolis.
Il semble avoir régné sur tout ce qui comportait une opération intellectuelle: l'établissement de l'écriture, la séparation des langages, et par suite l'annalistique et les lois. Il est le patron des scribes, mais il est aussi le dieu qui compte, le manieur de chiffres, c'est à dire le calculateur du temps, des années, du calendrier, le régent des divisions temporelles. Ces multiples aptitudes ont toujours fait de lui, dans les récits de la mythologie, le secrétaire avisé des dieux, le gratte-papier indispensable à toute action divine. Mais elles lui ont également valu d'autres prérogatives. Sa maîtrise des hiéroglyphes et des paroles divines fait de lui un redoutable magicien, celui qui, par sa connaissance des articulations créatrices du langage, peut susciter à volonté ce qu'il désire voir naître, c'est ce qui explique le fait qu'il ait été considéré, par les théologiens de Memphis, comme la langue de Ptah, c'est à dire comme l'expression verbale par laquelle le dieu donne l'existence à l'univers.
Dans d'autres textes, et toujours selon les mêmes idées, il est le « coeur de Rê », l'essence même de sa pensée créatrice {le coeur étant l'organe de la pensée}.
Dieu du verbe divin, Thot le grand paperassier, est aussi le patron des magiciens, celui qui connaît les formules magiques nécessaires à la guérison des malades {n'avait-il pas guéri Horus enfant, piqué par un scorpion dans les marais du Delta?}.
La bibliothèque d'Hermopolis, sa capitale était célèbre, et l'on évoquait volontiers ses cryptes secrètes où se trouvaient déposés les rouleaux sacro-saint écrits de la main même du dieu: le conte démotique de Satni rapporte la quête du livre divin de Thot, qui devait permettre d'enchanter le ciel, la terre, les eaux et le monde inférieur et les tristes mésaventures qui frappèrent l'imprudent qui osa pénétrer ce redoutable secret.