LA CIVILISATION MAYALa civilisation Maya, aujourd'hui disparue, s'étendait autrefois de l'actuel Yucatan (région sud-est du Mexique) au Honduras, en passant par le Guatemala et Belize. A l'apogée, des cités importantes se détachent comme Tikal, Piedras Negras au Guatemala, ou encore Palenque et Chichén Itzá au Mexique.
On situe aujourd'hui le début de la civilisation Maya vers 2600 avant JC. Son apogée est atteinte vers le IIIème siècle après JC. Contrairement à sa voisine, et andine, Inca, elle ne constitue pas un empire au sens où nous l'entendons, avec à sa tête, un seul souverain. En réalité, la population Maya se répartit en plusieurs villes, gouvernées chacune par sa propre hiérarchie, régnant sur un territoire de taille variable. La population globale a été estimée à 20 (vingt) millions d'individus, une ville comme Tikal (Guatemala) ne comptait pas moins de 70 000 habitants. Et toutes ces villes ne parlaient pas automatiquement la même langue.
On retrouve dans la société Maya, les trois ordres : noblesse, clergé et peuple. La noblesse et les prêtres vivent dans la cité, qui était également le centre religieux. Le peuple, fait de paysans, vivait dans les environs. La base de l'économie était l'agriculture. En raison des besoins en terre, ils défrichèrent beaucoup. Les Mayas cultivaient le maïs, le coton et le cacao. Cette dernière culture avait pris tellement d'importance qu'elle servait de monnaie. (tout comme chez les Aztèques).
En raison de l'importance et du travail que requerrait la construction des édifices, on suppose que les Mayas avaient des esclaves, des prisonniers issus de batailles entre les villes, et qui eux-mêmes étaient aidés par les paysans. On suppose qu'il y avait, en plus des architectes, des artisans spécialisés.
ArchitectureQuand on pense aux Mayas, on pense évidemment aux temples, aux pyramides, et à ces cités littéralement englouties sous la végétation de la forêt tropicale, et parfois détruites par ses assauts.
Que construisirent les Mayas ? Des palais, des pyramides (dont certaines sont parmi les plus hautes du monde), des places (où se déroulaient les jeux et les cérémonies), des bains de vapeurs (temazcal) et des fortifications, surtout lors du déclin, dès que les différentes villes commencèrent à se faire la guerre. Les temples étaient situés entre autre, en haut des pyramides. Les prêtres (mais aussi ceux qui participaient aux différents rites cérémoniaux) gravissaient les marches, avant de pouvoir accéder au sommet. Les sciences de l'astronomie était si développée, que les villes étaient érigées selon la cartographie du ciel, et les bâtiment dans l'allignement du soleil.
Les temples étaient construits selon un schéma précis. Par exemple, pour une pyramide, composée de quatre escaliers d'accès au temple, comme celle-ci, chaque escalier comporte un nombre fini de marches : 91 ( 1 à l'entrée du temple), soit 365, les 365 jours de l'année.
Parmi les villes les plus réputées pour leurs constructions, nous pouvons citer Palenque, Tikal, Chichen-Itzá, Bonampak, ou encore Copàn.
N.B. : vous remarquerez les neuf niveaux des pyramides. Ils représentent les neuf niveaux du monde souterrain, tels que le décrivent les rites Maya. L'architecture est le prolongement de la nature. Elle reproduit l'ordre du monde.
SciencesLes Mayas étaient d'excellents astronomes qui n'avaient rien à envier à leurs collègues européens. Par ailleurs, leur système mathématique permettait, même aux personnes les moins érudites, de savoir compter...
Calendrier, astronomieLe calendrier Maya est très précis, avec un an de 365 jours ! L'année solaire (haab) comporte 18 mois de vingt jours chacun, et un 21ème de cinq jours. Ces mois s'appellent : Pop, Uo, Zip, Zotz, Tzec, Xul, Yaxkin, Mol, Chen, Yax, Zac, Ceh, Mac, Kankin, Moan, Pax, Kayab, Cumbu et Uayeb. Du point de vue de l'astronomie, les Mayas étaient parvenus à construire des observatoires d'une grande précision. Des ouvertures étaient façonnées de manière à pouvoir observer le déplacement des astres et des planètes. Selon nos scientifiques actuels, la précision de ces constructions, et la connaissance mathématique des astronomes de l'époque étaient telles qu'ils pouvaient prévoir un évènement annuel à quelques secondes près.
L'une des constructions les plus fameuses est l'observatoire "El Caracol" de Chichen-Iza, situé au Yucatan. Caracol signifie l'escargot, à cause de sa forme et du trajet en colimaçon, qui permet d'accéder au sommet. Ses murs indiquent la ligne de visée qui divise respectivement les positions du coucher du Soleil et de la Lune à l'équinoxe de printemps.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Observatoire 'El Caracol' sur le site de Chichén Itzá.
MathématiquesLe système mathématique est, non pas décimal (c'est à dire de 0 à 9) mais vigesimal (le changement de "dizaine" se fait à 20). (Informatiquement, c'est une base 20). Ils utilisaient une combinaison du 0 sous le signe d'un ovale, le point pour les unités et la barre horizontale pour le 5. L'ensemble des symboles mathématiques permettait, même aux gens privés d'instruction, d'effectuer des additions et des soustractions à des fins commerciales. Selon les Mayas, certains chiffres étaient plus sacrés que d'autres en raison du rôle spécial qu'ils jouaient. Le 20 en faisait partie, car il correspondait au nombre de doigts et d'orteils sur lesquels les humains pouvaient compter.
EcritureLes Mayas développèrent un système d'écriture très complet et parmi les plus avancés d'Amérique.
On sait qu'ils ont écrit des textes dans différents domaines (médecine, botanique, histoire, mathématique, astronomie,...). En raison du zèle des moines franciscains venus avec les conquistadores, à vouloir évangéliser le continent, peu de textes, peu de codex nous sont parvenus, parce que détruits, brûlés. En 1562, l'évêque franciscain Diego de Landa, considérant ces livres comme des "écrits du diable", décide de les brûler en public. On en compta alors 27 codex.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les codex sont de longues bandes d'écorce de ficus, de fibres végétales d'agaves ou de peaux d'animaux battues, imprégnées de résine puis recouvertes d'une légères couche de chaux morte sur laquelle sont peints des glyphes, des chiffres, des images de dieux et d'animaux, toujours avec les mêmes couleurs : noir, jaune, vert, bleu et rouge. Ces bandes sont larges de 25cm environ mais longues de plusieurs mètres et repliées en accordéon. Ils étaient exclusivement réalisés/rédigés par le "tlacuilo". Compte tenu de leur valeur, les codex étaient revêtus d'une couverture en peau de jaguar.
Aujourd'hui, on n'en compte plus que quatre, dont un particulièrement mal conservé : le codex de Dresde (du XIIIème siècle, et traitant d'astronomie et d'art divinatoire) le codex de Paris (du XIIIème siècle, traitant d'art divinatoire et de prophéties), le codex de Madrid (qui contient un horoscope et un almanach), le codex de Grolier (mal conservé, et qui traite d'astronomie et affiche un calendrier complet).
Croyance et religionAu début, les Mayas ont d'abord vénéré les grandes forces de l'Univers: le Soleil, la Lune, l'Eau et surtout la Terre. Après, leur religion est devenue polythéiste. Les dieux mayas étaient très nombreux. Ils étaient associés à chaque élément de la nature et à chaque activité humaine. Leurs dieux, selon leurs sources, avaient des noms différents.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Chac présidait à la pluie, au vent, au tonnerre et aux éclairs.
Ah Mun, ou Yum Kaax, "seigneur des forêts", était le dieu du Maïs et de l'Agriculture. Dieu bienveillant, il était associé à, ou sous la protection de Chac, dieu de la pluie. Mais il était également dirigé par le vent, la sècheresse et la famine. Il est généralement représenté sous des traits d'un beau jeune homme personnifiant le maïs mûr. Il est souvent coiffé d'un chapeau en épi de maïs ou d'un pied de maïs qui pousse sur sa tête.
Kukulcán, "le serpent à plumes", nom maya de Quetzalcóatl, dieu des Toltèques et des Aztèques. Dieu des Vents et des Ouragans il symbolisait aussi la lumière et la vie.
Itzamná est la divinité suprême du panthéon maya: dieu du ciel, du jour et de la nuit, il était le créateur de l'Univers et le patron tutélaire des lignages des souverains mayas. Le glyphe (signe idéographique) nommant Itzamná signifie "roi, monarque ou grand seigneur." Il était aussi considéré comme l'inventeur de l'écriture et comme un grand guérisseur. Il a donné aux hommes la connaissance de l'agriculture, de l'écriture, des calendriers et des lois. Il est d'abord représenté sous la forme d'un monstre serpent-crocodile puis il prend l'apparence d'un vieil homme.
Ah Puch,(ou Hun Hau, ou Yum Cimil) le dieu de la Mort (il existait neuf dieux des ténèbres), associé aux guerres et aux sacrifices humains, il était le principal rival de Itzamná. Il était représenté avec une tête de mort, des côtes dénudées et une longue colonne vertébrale avec des vertèbres en saillie, ou parfois avec un visage bouffi et des tâches noires sur ses vêtements (signes de décomposition).
Il gouvernait Mitnal, le plus bas des neuf mondes souterrains des Mayas. Les glyphes qui le représentent comprennent un couteau sacrificiel en silex et un motif qui ressemble au signe %.
Les Mayas avaient très peur de la mort. Pour eux, Yum Cimil régnait dans les maisons des personnes malades à la recherche de nouvelles victimes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La mystérieuse stèle dans la tombeau du roi Pakal.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Espagnol Guy Moquet/les mayas.index01.htm