Nom : Agent Dana Scully Messages : 20937 Date d'inscription : 09/05/2009 Age : 63 Localisation : entre ciel et terre
Sujet: L'éruption de la montagne pelée en 1902 Jeu 1 Nov 2012 - 9:30
L'éruption de la montagne Pelée, du 8 mai 1902 a détruit entièrement Saint-Pierre, alors préfecture de la Martinique, faisant environ 30 000 morts, d'après l'observatoire volcanologique de la montagne Pelée.
Considérée comme endormie, la montagne Pelée entre en éruption le 25 avril 1902. Cependant, l'activité volcanique avait débuté dès 1889. En effet, des petites fumerolles sulfhydriques apparurent dans la cuvette de l'Étang Sec.
Au début du mois d'avril 1902, les excursionnistes rapportent l'aspect inhabituel des vapeurs sulfureuses émises des fumerolles près du sommet. Elles ne sont pas tenues pour inquiétantes, car des fumerolles étaient souvent apparues puis avaient disparu dans le passé.
Le 23 avril, le volcan émet une légère pluie de cendres sur ses côtés sud et ouest, et des grondements souterrains se font entendre.
Le 25 avril, il émet un grand nuage de roches et de cendres à son sommet, où l'Étang Sec, un bassin asséché — est localisé. Les matériaux éjectés ne produisent que des dégâts minimes.
Le 26 avril, la zone est recouverte par une couche de cendres indiquant la proximité d'une future éruption ; les autorités publiques ne s'en inquiètent pas outre mesure.
Le 27 avril, alors qu'en ville a lieu le premier tour des élections législatives, de nombreux curieux au sommet du volcan trouvent l'Étang Sec rempli d'eau, formant un lac de 180 m de largeur. Il y a un cône de débris volcaniques de 15 m de haut sur un des côtés du lac, alimentant le lac d'un jet régulier d'eau bouillante. Des sons ressemblant à ceux dégagés par un chaudron d'eau bouillante proviennent du sous-sol. Une forte odeur de soufre envahit les rues de Saint-Pierre et incommode hommes et chevaux à 10 km à la ronde.
Le 30 avril, les rivières Roxelane et des Pères gonflent, charrient des rochers et des arbres arrachés au sommet. Les villages du Prêcheur et de Sainte-Philomène reçoivent des jets réguliers de cendres.
Le 2 mai à 11 h 30, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s'élève. Des cendres recouvrent toute la partie nord de la Martinique. Les détonations se reproduisent à des intervalles de 5 à 6 heures. Le journal local Les Colonies propose de repousser indéfiniment le pique-nique, prévu à l'origine le 4. Les animaux domestiques commencent à souffrir de la faim et de la soif, la cendre recouvrant l'herbe et souillant l'eau.
Le samedi 3 mai, le vent souffle au nord, allégeant la crainte à Saint-Pierre.
Le dimanche 4 mai, les chutes de cendres reviennent et s'intensifient, les communications entre Saint-Pierre et Le Prêcheur sont coupées. Le nuage de cendres est si dense que les bateaux côtiers n'osent plus s'approcher du port. Les habitants commencent à paniquer et à fuir l'île par les bateaux à vapeur des lignes régulières. La région est recouverte d'une couche de cendres, blanche « comme de la farine ».
Le lundi 5 mai, la montagne paraît s'être calmée au matin ; cependant, à 13 h, la mer recule de 100 m puis revient sous forme d'un raz-de-marée, inondant les quartiers bas de la ville, et un large nuage de fumée apparaît à l'ouest de la montagne. Une paroi du cratère de l'Étang Sec s'écroule et propulse une masse d'eau bouillante et de boue, ou lahar, dans la rivière Blanche, submergeant l'usine de raffinage de canne à sucre Guérin et emportant 150 victimes, dont le patron et son épouse, sous 60 à 90 mètres de boue. Des réfugiés des villages environnants s'enfuient à Saint-Pierre, croyant y être plus en sécurité. Cette nuit-là, les conditions météorologiques endommagent le réseau électrique urbain : la ville est plongée dans le noir absolu.
Le mardi 6 mai, à 2 h du matin, des bruits sourds parviennent des profondeurs de la montagne.
Le mercredi 7 mai à la même heure, les nuages de cendres provoquent des éclairs et les deux cratères du volcan rougeoient dans la nuit. Le jour suivant, les habitants continuent à quitter l'île. Dans le même temps, les ruraux de la région viennent y chercher refuge. Les journaux continuent à dire que la ville ne craint rien. Les nouvelles de la Soufrière de l'île voisine de Saint-Vincent rassurent la population en prétendant que « la pression du sous-sol était allégée » et donc les risques atténués. Tout le monde n'était pas rassuré, loin de là. Pour exemple, le capitaine Marina Leboffe du navire Orsolina de l'armateur napolitain Pollio Frères, étant un peu familier du comportement du Vésuve, refuse d'embarquer la moitié de sa cargaison de sucre, en dépit des protestations des expéditeurs, du refus des autorités portuaires et des menaces d'arrestation en disant : « Qui me les appliquera ? Demain, vous serez tous morts ! ». Le gouverneur Mouttet et son épouse restent sur l'île. Le soir, le volcan semble s'être apaisé.
L'éruption principale
Le matin du jeudi 8 mai, jour de l'Ascension, les habitants observent des incandescences au sommet du volcan. L'opérateur du télégraphe de nuit transmet le rapport sur l'activité du volcan à un opérateur de Fort-de-France, sans déclarer de nouveaux développements ; son dernier mot est « Allez », rendant la ligne à l'opérateur de distance. Il est 7 h 52 ; la ligne est coupée la seconde suivante. Un bateau de réparation de câble voit directement la destruction de la ville ; un dense nuage noir s'est réparti horizontalement au-dessus du volcan. Un second nuage noir forme un panache monstrueux en forme de champignon visible à 100 km à la ronde. La vitesse initiale des deux nuages a été calculée plus tard à 670 km/h.
Une nuée ardente, composée de poussières, de vapeurs et de gaz volcaniques surchauffés avec des températures de l'ordre de 1 000 °C, dévale les pentes du volcan à une vitesse considérable, noire et lourde d'aspect, mais rouge et brûlante à l'intérieur. Elle atteint la ville en une minute, enflammant tout combustible et couvrant la ville entière. Elle s'arrêta aux portes du Carbet, village voisin de Saint-Pierre.
Des précipitations surviennent alors, entraînant des torrents de boue qui achèvent la destruction de la ville. Pendant de nombreuses heures, toute communication est coupée aussi bien par terre que par mer. Personne ne sait ce qui s'est passé, ni qui a autorité sur l'île, le gouverneur, Louis Mouttet, étant lui aussi dans la ville.
mais tout ne s'arreta pas la, La montagne Pelée continua son éruption jusqu'au 4 juillet 1905.
Conséquence sur la nature
Cette éruption aurait joué un rôle non négligeable dans la disparition du rat musqué de la Martinique
reportage de radio apal en créole (mais si vous faites attention, vous comprendrez ! )
Messages : 3907 Date d'inscription : 25/02/2011 Age : 77 Localisation : AUDE je pointe du doigt et dit c'est l'AUDE là...
Sujet: Re: L'éruption de la montagne pelée en 1902 Jeu 1 Nov 2012 - 11:35
Le language créole est un vrai plaisir à écouter .....
par contre il faut se souvenir de ce genre de catastrophe , les volcans qui se réveillent font en général beaucoup de victimes, car il y a souvent des villes au pied même du volcan éteint.