Construite par une Médicis, une colonne maudite depuis de plus quatre siècles en plein coeur de Paris.
Elle est au centre de Paris, près du coeur populaire de la Capitale, les Halles, et pourtant, nombreux sont les Parisiens qui ne l'ont jamais remarquée tant ils sont habitués à sa présence et plus nombreux encore sont ceux qui ignorent son histoire.
Cette colonne qui ressemble de loin à un pilier de temple antique est appelée "colonne Médicis" du fait de son appartenance au luxueux hôtel particulier que s'était fait construire la reine Catherine de Médécis en 1572. Aujourd'hui, elle est le dernier témoignage de son existence.
Par quelle miracle a-t-elle été préservée alors que tout le reste a été détruit ? Certains n'hésitent pas à répondre que la colonne est protégée par des forces occultes. Elle permettait à la reine d'observer les astres aidé de son astrologue et chiromancien Ruggiéri. Haute de 28m, un escalier intérieur de 147 marches mènent directement à son sommet.
Construite à l’emplacement de l’hôtel de Nesle pour la reine Catherine de Médicis, celle-ci y résida à partir de 1572 pour échapper, dit-on, à une prédiction de son astrologue Ruggiéri.
Il lui aurait, en effet, annoncé qu’elle mourrait à l’ombre de Saint Germain.
La reine superstitieuse quitta alors le Palais des Tuileries, qui dépendait de la paroisse de Saint Germain l’Auxerrois.
Elle mourut à Blois confessée par un prêtre du nom de Julien de Saint Germain.
La colonne, qui n’est pas mentionnée dans les devis de construction de l’hôtel, communiquait avec la chambre de la reine.
Première colonne isolée construite dans Paris, elle passe pour être un témoignage du goût de la reine pour l’astrologie.
Elle avait probablement une vocation commémorative, ce que laisse supposer le H et le C entrelacé, monogramme du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis.