24 AOUT 79: POMPEÏ

Pompéi -  Patrimoine mondial de l'UNESCO

Pompéi est une ville italienne de Campanie située près de Naples, au pied du Vésuve. Fondée au VIe siècle av. J.-C., elle est célèbre pour avoir été détruite en même temps qu'Herculanum, Oplontis et Stabies, à la suite d'une éruption du Vésuve à une date située traditionnellement le 24 août 79.
L'éruption créa une gaine protectrice sur le site qui provoqua l'oubli de la ville pendant 1 500 ans. Redécouverte par hasard au XVIIe siècle, la ville fut ainsi retrouvée dans un état de conservation inespéré : les fouilles exécutées à partir du XVIIIe siècle permirent d'exhumer une cité florissante, précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de l'Empire romain. Ce site antique est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1997, avec Herculanum et Torre Annunziata. Aujourd'hui, une localité de la province de Naples porte toujours ce nom (Pompéi) ; le site antique (Pompei Scavi) en est un hameau.

Pompéi était donc une terre prospère quand, un jour de l'année 79 elle fut entièrement dévastée. Si la date du 24 août 79 est la date officiellement retenue (notamment par l'UNESCO), personne n'est absolument sûr de la date précise de l'éruption.  D'après des recherches récentes, la végétation retrouvée sur le site semble indiquer que l'éruption aurait plutôt eu lieu en automne: des dolia (grandes amphores) semblaient contenir du vin fraichement pressé, les braseros étaient allumés le jour de l'éruption, la végétation indiquait l'automne : noix, figues… Selon des travaux récents, en particulier ceux de l'archéologue italienne Grete Stefani, l'analyse d'une pièce de monnaie trouvée en 1974 dans la maison du bracelet d'or et datant de la quinzième salutation impériale de Titus, nécessairement postérieure au début de septembre 79, vient appuyer cette datation.

Le volcan, éteint depuis plusieurs siècles, n'était pas une source d'inquiétude pour les habitants de la région. Ils n'en ignoraient toutefois pas complètement la nature, comme en témoignent ces quelques lignes de Vitruve : « … on dit que les feux qui brûlent sous cette montagne ont autrefois éclaté avec une grande force, et jeté beaucoup de flammes dans tous les lieux d'alentour. ». La terre, riche comme le sont tous les sols d'origine volcanique, permettait, en particulier, la culture de la vigne et donc favorisait l'afflux de population. Pompéi comptait alors environ douze mille habitants.

Sur les plans politique et culturel, l'importance de Pompéi restait moindre. La cité doit sa célébrité tardive au fait d'être restée dans l'état même où elle se trouvait au moment de la catastrophe. Elle nous offre ainsi un aperçu direct de la vie des Romains de cette époque dans une petite ville de province.
Cette fin tragique explique en partie la renommée de la ville ; quant aux fouilles archéologiques, elles ont permis de faire surgir de sa gangue une cité développée, de faire revivre toute une société et la richesse de son histoire.


La fin
Le matin du 24 août 79, les habitants de Pompéi entendirent un tremblement sourd provenant du Vésuve.
Le Vésuve grondait déjà depuis plusieurs jours. A Pompéi, les habitants se préparaient à fêter les Vulcanalia, rites sacrificiels pour amadouer le dieu du Feu.
Pompéi avait déjà connu un séisme 17 ans plus tôt et la reconstruction n’était toujours pas finie. Elle ne sera jamais achevée car quand le volcan libère toute son énergie, Pompéi est enseveli avec la population sous plus de 6 m d’épaisseur de cendres.

L'éruption du Vésuve entraîne la destruction de la ville. Pline le Jeune, qui était à Misène, a décrit l’éruption dans deux lettres à Tacite. Il écrira : « Un nuage d'une taille et d'un aspect inhabituel.… Sa forme rappelait celle d'un arbre et, plus exactement, celle d'un pin. Il se dressait comme un tronc gigantesque et s'élargissait dans les airs en rameaux. » Le Vésuve commença à déverser sur la ville et sur celles d'Herculanum et de Stabies, toutes proches, une énorme masse de pierres ponces (lapilli) et d'écoulements pyroclastiques. Pompéi fut englouti sous une épaisse croûte de matériaux éruptifs, jusqu'à 2,8 m de pierres ponces et quelque 1,8 m de cendres. À Herculanum, les dépôts de matériaux éruptifs atteignent plus de 20 m.
Pendant 4 jours, Pompéi subit une pluie ininterrompue de cendres et de lapilli. Etouffés par les émanations de gaz toxiques, les habitants s’effondrent à terre.
Les empreintes laissées par leurs corps dans le tuf constituent le témoignage le plus dramatique de la destruction de Pompéi.
Terrorisés, les habitants ne savent où aller. Ils succombent asphyxiés, écrasés par les roches ou étouffés dans la panique générale.
Certains essayent de rejoindre la mer pour s’enfuir mais près de 150 squelettes, découverts sur la côte, près d’Herculanum, témoignent de leurs espoirs inutiles. Ils ont été rejoints par les flots de cendres et de boue.
Sous plus de 6 m de cendres, les archéologues ont retrouvé les victimes recroquevillées ou serrées les unes contre les autres.

Les habitants qui n'avaient pas pris la fuite trouvèrent la mort à la suite de l'écroulement de leurs maisons sous le poids des pierres ponces ou asphyxiés par les nuées ardentes.
Il y eut au moins 2 000 morts.

Pompéi : une ville morte et un site exceptionnel

Par son état de conservation après avoir été momifiée sous un déluge de cendres, Pompéi constitue un étonnant témoignage de la civilisation romaine.

Les fouilles ont mis au jour une ville endormie au moment exact de l'éruption du Vésuve, il y a plus de 1 900 ans. Les cendres qui ont brûlé tous les tissus vivants, s'y sont déposées, créant à la fois une gaine protectrice et un moule de l'objet détruit. L'état de conservation du site provient aussi de la couche de cendre qui, allant jusqu'à 7 mètres, a recouvert le site et l'a protégé des pillages.

Figés d'abord par les cendres et lapilli qui ont recouvert la cité, les habitants de Pompéi le furent ensuite par des moulages en plâtre, et on peut les voir aujourd'hui dans l'attitude où la mort les a surpris. Certains tentèrent de s'enfuir, de protéger leurs enfants ou de mettre leur magot à l'abri. Beaucoup d'habitants se sont sans doute enfuis tant qu'il en était encore temps. Au cours des fouilles effectuées depuis 1748, on a retrouvé quelque 1 100 corps à Pompéi, victimes des chutes de pierres ponces ou des nuées ardentes qui ont suivi. Même si l'on tient compte des corps qui pourraient encore se trouver dans les parties non dégagées de la ville et de ceux qui n'ont pas été recensés, ces chiffres sont relativement faibles.

Certaines de ces figures sont observables à l'Antiquarium, aux thermes de Stabies. D'autres ont été laissées à l’endroit même de leur découverte.

Au-delà des temples et des thermes, la ville doit surtout sa réputation aux habitations privées.
On y trouve des témoignages complets sur tous les aspects de la maison romaine (structures, décorations, mobilier).
La villa des Mystères doit son nom à la frise de vastes dimensions qui représente les moments principaux d'un rite d'initiation aux mystères dionysiaques. L'interprétation des scènes est incertaine car ces rites sont peu connus.

Pompéi n’est pas la seule ville à avoir été détruite. En moins de 3 heures, outre Pompéi, la ville d'Herculanum est également ensevelie.
Un fleuve de boue a littéralement envahi Herculanum.



L’éruption a commencé au milieu de la matinée et à 13 h tout était terminé.
La lumière du soleil a disparu. Une nuit profonde obscurcit pendant trois jours ce coin de la baie de Naples.

Après la catastrophe
Jusqu’au 26 août, l’obscurité reste complète sur Pompéi, Herculanum et les bourgades proches. Dans les semaines qui suivent, les rescapés reviennent creuser la couche de dépôts volcaniques et tentent de récupérer leurs biens.
Puis, le site est abandonné et retombe dans l’oubli.

C’est au 18e siècle que les fouilles commencent. Petit à petit, Pompéi renaît à la lumière maison par maison.
On retrouve les repas et les outils à l’endroit où ils se trouvaient le 24 août 79. En coulant du plâtre dans les formes des corps restés en creux dans les cendres solidifiées, on reconstitue l’agonie des Pompéiens.



Une adolescente s’est brisée la jambe en sautant du 1er étage ; un homme est mort en agrippant une caissette de pièces d’or ; un vieillard lève les bras au ciel ; une petite fille se protège dans les bras de sa mère.
Ce sont ces scènes dramatiques, ressurgies du passé, qui expliquent la faveur exceptionnelle dont jouit Pompéi dans la mémoire collective.

D’après les modélisations développées par Sheridan et ses collègues, une éruption similaire pourrait aujourd’hui provoquer de graves dégâts sur Naples.
Le Vésuve est un volcan toujours actif. Il a connu plus de 50 éruptions depuis celle qui a détruit Pompéi. Pourtant, la vie continue à l’ombre du volcan.


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J'aimerais bien visiter les ruines un jour...

ET MOI DONC!!!
Déjà rien que Vaison la Romaine ou Glanum c'est magnifique, alors Pompeï!
En plus ça doit être très émouvant!

je regarderait un peu plus tard,j'ai regardé un peu,et,ca a l'air passionnant
merci Triskel  
se retrouver enseveli ,et,brulé en un rien de temps,ca fait peur
un volcan a une force destructive inégalable,c'est dangeureux d'habiter a proximité,et,il y a combien de villes,dans ces circonstances  

J'y suis allé ! Durant un voyage scolaire il y a 3 ans, j'ai adoré *o*
ça vaut vraiment le coup d’œil, les ruines sont belles, les maisons intéressantes et j'adore le style de la ville.
J'ai vraiment apprécié cette visite !

tu as de la chance Stavalda,y aller doit faire une drole d'impression  

Ce sont les corps figés qui doivent être les plus émouvants, les enfants surtout.
Il y a énormément de gens encore qui vivent à proximité de volcans tellement les terres y sont riches. Bien que conscients du danger, ils doivent prier tous les jours pour que ça n'arrive pas de leur vivant...

je vient de regarder le reste du reportage,il faudrait le faire voir aux gens qui s'aglutinent au pied de ce" tueur
car,c'est un tueur de la nature,j'éspére que ces personnes en sont conscientes,moi,je n'irait pas y vivre,ca c'est sur  

Il y a aussi l'Etna, Hawaï, les Antilles et plein d'autres endroits où les volcans sont dangereux.
Tu sais Gemaf, même les volcans d'Auvergne pourraient un jour se réveiller, alors...

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Exactement, nous sommes sur une faille. Je me souviens qu'en cours de géo, quand j'étais jeune, ils nous disaient que d'ici l'an 2000, il y aurait certainement des tremblements de terre terribles des Cévennes jusqu'à l'Italie, ou un truc comme ça. Pourtant, nous restons...

Je ne peux pas regarder cela car j'ai eu une vie antérieure à Pompéi que j'avais quitté peu avant le drame.

Quand j'avais environ 10 ans j'ai vu des photos et cela m'a tellement rendue malade que j'en ai gardé le souvenir. Puis, quelques années après, j'ai vu un documentaire à "cinéac" - vous n'avez pas connu cela vous les jeunes - et là j'ai eu envie de hurler en pleine salle en voyant des "visiteurs" sur les lieux, j'aurais voulu les chasser, les tuer, je ne sais pas quoi, cela me rendait folle. C'était comme un sacrilège.

Enfin des années plus tard, j'ai vécu une régression spontanée et j'ai tout compris : dans cette catastrophe j'ai perdu toute ma famille.
Même encore maintenant, à presque 80 ans, je ne peux toujours pas regarder ce qui a trait à cette malheureuse ville, tant cela me fait mal.

magnifiques images ;
ville émouvante bien sur. Moi aussi j'aimerai voir cette ville
beaucoup de chance stavalda

Souléou a écrit:

Je ne peux pas regarder cela car j'ai eu une vie antérieure à Pompéi que j'avais quitté peu avant le drame.

Quand j'avais environ 10 ans j'ai vu des photos et cela m'a tellement rendue malade que j'en ai gardé le souvenir. Puis, quelques années après, j'ai vu un documentaire à "cinéac"  - vous n'avez pas connu cela vous les jeunes - et là j'ai eu envie de hurler en pleine salle en voyant des "visiteurs" sur les lieux, j'aurais voulu les chasser, les tuer, je ne sais pas quoi, cela me rendait folle. C'était comme un sacrilège.

Enfin des années plus tard, j'ai vécu une régression spontanée et j'ai tout compris : dans cette catastrophe j'ai perdu toute ma famille.
Même encore maintenant, à presque 80 ans, je ne peux toujours pas regarder ce qui a trait à cette malheureuse ville, tant cela me fait mal.

Incroyable ton témoignage!! Tu étais qui? Un enfant, un adulte, un homme, une femme?
Et surtout, la question que je me pose, comment se fait-il que ça te fasse encore mal si longtemps après? Je veux dire : est-ce que notre vie actuelle ne pourrait pas guérir nos malheurs passés?

J'étais une jeune fille.
Non, notre vie ne peut guérir d'elle-même nos malheurs passés. Pour cela il y a différentes techniques pour retourner dans le passé, à ce moment-là, et effacer l'émotion qui y est liée, pas la mémoire de ce qui s'est passé.
Je n'ai jamais voulu le faire, pourtant cela m'aurait été facile avec ma belle-fille qui pratique les régressions, mais rien qu'à l'idée de retourner à ce moment, je n'en ai jamais eu le courage. Et puis dans la vie courante, je n'y pense pas. C'est seulement quand je vois des photos, ça, je ne peux pas les voir, surtout s'il y a des gens...

Ce soir sur France 5: la cité disparue de Pompéï, coïncidence?

Désolée Souléou  

Souleou, à te lire, je suis assez contente de ne pas me souvenir de mes vies antérieures! Même si tu dis qu'au quotidien, ça ne te gêne pas trop!

Forcément certaines de nos vies antérieures sont douloureuses, soit que nous ayons souffert, soit que nous ayons fait souffrir d'autres personnes, il faut le savoir avant de commencer une plongée dans le passé.

Et certaines personnes s'en souviennent malgré elles, si j'ai bien compris...

Moi, depuis gamine, j'ai toujours pensé que j'avais été une princesse ou en tout cas quelqu'un de la Haute avant, jusqu'à ce que je me rende compte que ma fainéantise au ménage y était pour quelque chose  . Je me suis toujours dit que c'était à cause d'une vie antérieure que je faisais une telle allergie aux plumeaux et autres, que je n'y avais sans doute jamais touché. Maintenant, je me dis que peut-être c'est l'inverse, j'ai sûrement été une esclave au travail !!  :roll:

Triskel a écrit:

Ce soir sur France 5: la cité disparue de Pompéï, coïncidence?

Désolée Souléou  

Cela fait maintenant 9 mois que je ne regarde plus la TV ! j'ai juste fait une exception dans la soirée du 14 juillet afin d'écouter le concert sur le Champs de Mars et de voir le feu d'artifice. je trouve que non seulement c'est du temps perdu, mais pour voir et entendre toutes les mauvaises nouvelles qui mettent l'énergie au plus bas, non merci, pas pour moi. Sans compter tous ces spectacles débiles qui détruisent les neurones...

Je ne trouve pas que les émissions archéologiques ou historiques de France 5 soient du genre à détruire les neurones, bien au contraire!
En tous cas j'ai regardé et j'ai bien aimé, entre autre une reconstitution du visage d'une jeune femme d'Herculanum d'après son crâne et d'un homme de Pompéi d'après le moulage de son crâne, c'était très intéressant et émouvant.

je suis de ton avis Triskel, mais comme je n'ai pas de programme TV je ne sais ce qu'il y a sur l'antenne, aussi je vais plutôt sur le replay d'Arte et je choisis ce que je veux regarder, parfois aussi pareil sur la 5.
J'ai parlé ici des émissions en prime-time absolument débiles, pas des autres.
Comme toi, j'aime les documentaires, surtout ceux qui ont trait à la Nature pourvu qu'il n'y ait pas trop de blablabla.
Au début de Thalassa, j'aimais beaucoup cette émission, mais au fil des années, elle avait fini par donner trop de place aux hommes et pas assez à la nature, aussi j'ai abandonné. une fois l'an dernier je l'ai revue et je l'ai trouvée changée en mieux. J'adorais Ushaia, hélas disparue...

Alors que t'a apprise l'émission d'hier soir sur Pompeï que tu ne saches déjà ?

Comme je te l'ai déjà dit, même si je sais déjà ou si je CROIS savoir, je découvre toujours de nouvelles images et de nouveaux commentaires qui m'intéressent.
L'émission d'hier était plus axée sur les personnages, leur histoire et la façon dont ils ont péri de manière différente à Herculanum qu'à Pompeï, ainsi que le reconstitution de deux visages qui nous ont permis d'entrer un peu dans la vie de ces gens. Et voir mieux la position de ces empreintes de corps saisis sur l'instant même m'a beaucoup émue.

heureusement que je n'ai pas vu ces deux visages, qui sait si, surgi de je ne sais où dans le fond de ma mémoire je n'aurais pas reconnu ceux ou celui d'un des miens ? je ne le pense pas vraiment mais qui peut-on jamais savoir ? un flash ? j'en ai des frissons rien qu'en y pensant...