Une liste rouge de 15 600 espècesLa liste rouge de l'IUCN (Union mondiale pour la Nature) des animaux menacés compte plus de 15 600 espèces. Elle distingue en autre les espèces dépendantes de la conservation, les espèces vulnérables, les espèces en danger (canard bleu de Nouvelle-Zélande) et celles en danger critique d'extinction (vison européen, esturgeon), et enfin les espèces éteintes à l'état sauvage, notamment certaines espèces végétales.
Les animaux les plus menacésLa disparition de ces espèces est profondément liée à la détérioration de l'environnement, et ce déboisement aggrave une situation déjà très préoccupante : ainsi, la disparition des ramins, arbres tropicaux de Malaisie et d'Indonésie utilisés pour la fabrication de queues de billard, nuit à l'équilibre naturel des tigres et des orangs-outans.
La préservation de la biodiversité de la planète est l’une des questions les plus épineuses du moment. Selon les experts, presque un cinquième des organismes vivants est aujourd’hui menacé d’extinction.
A chaque heure qui passe, trois espèces animales disparaissent dans le monde. La Terre fait face à une crise : celle de la diminution rapide du nombre d’espèces animales. Ce sont en particulier les mammifères qui sont concernés, explique Maria Vorontsova, directrice de la représentation du Fonds international pour la protection des animaux à Moscou :
« Les rhinocéros, les éléphants, les tigres sont menacés d’extinction. Dans le monde, il ne reste plus que 2.700 tigres. Dans l’Extrême-Orient russe vivent les tigres de l’Amour, ils sont moins de 400. Dans cette région vit aussi une magnifique espèce de léopard. Il n’en reste plus que 30 ou 40 spécimens. En même temps, on observe une diminution très forte du nombre de saïgas (antilopes eurasiatiques), dont la population atteignait encore les deux millions il y a 20 ans. En Russie, il n’en reste plus que 3 à 5.000 sur un total de 180.000. Il semble aussi que le nombre d’ours polaires et de morses vivant en mer de Laptev diminue. »
Le nombre d’animaux chute sur l’ensemble du globe. Au cours des cinq dernières années, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, plus de 840 espèces différentes d’animaux ont complètement disparu. Selon différentes évaluations, il semble que la disparition des animaux se déroule actuellement à un rythme 100 voire 1.000 fois plus élevé que ne le veut le processus d’évolution naturel.
Cela résulte principalement des perturbations causées par l’homme. Le réchauffement climatique entraine une modification irréversible du climat et en cela l’extinction de nombreuses espèces. Par ailleurs, on observe une usurpation des terres, une déforestation massive et à une extension des terres agricoles. En outre, l’homme est un utilisateur majeur de ressources animales. Le développement du commerce de plantes et d’animaux se fait à un rythme extraordinairement soutenu. Il faudra plus d’un siècle pour régénérer les espèces.
Selon Maria Vorontsova :
« Le nombre d’éléphants a chuté drastiquement. Chaque année, en Afrique, les braconniers tuent jusqu’à 60.000 éléphants. Ils les tuent pour l’ivoire qui est aujourd’hui très recherché en Asie du Sud-Est et en Chine. Mais ils les tuent aussi et surtout pour obtenir des fonds pour soutenir des organisations terroristes. Tout récemment, on a vu la prise d’otages du centre commercial de Nairobi. L’organisation auteure de la prise d’otages vient de Somalie. On estime que près de 40% des fonds qu’elle utilise pour ses actions terroristes provient du commerce illicite de l’ivoire et du braconnage, secteurs dans lesquels elle est très active. »
En Russie, on ne lutte pas seulement contre le braconnage, car différents projets sont mis en œuvre pour la conservation des espèces rares d’animaux et d’oiseaux. Il y a notamment le projet « Morses de l’Arctique ».
Des raisons d'espérer La conciliation des intérêts commerciaux et écologiques semble maintenant difficile. Cependant, les efforts des organisations ne sont pas sans résultats : le nombre de pandas vivant dans la nature en Chine a par exemple augmenté de plus de 40% entre 1980 et aujourd'hui.