Les météorologues prédisent un avenir climatique apocalyptique

Les prochaines décennies seront marquées par des canicules, des épisodes polaires ou des vagues géantes selon des spécialistes du climat réunis en congrès à Montréal.

La simple pluie du mois d'août pourrait bien devenir une bonne nouvelle. Les aléas climatiques donneront lieu à des épisodes bien plus graves, en accentuant les périodes de canicule ou de froid polaires et en augmentant la fréquence des tsunamis et autres catastrophes climatiques, selon les spécialistes du climat réunis lors d'un congrès international qui s'est conclu jeudi à Montréal, au Canada.

Initié par l'Organisation météorologique mondiale, une agence des Nations unies, le congrès a rassemblé un millier de scientifiques du 16 au 21 août. À l'occasion de cette toute première conférence mondiale sur la météorologie, les spécialistes ont débattu autour du thème: «La météo, quel avenir?». Et ont dressé un tableau plutôt noir des attentes à avoir du futur sur le plan climatique. Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans... Autant de phénomènes qui devraient gagner en force et en fréquence, en raison du réchauffement climatique, principale préoccupation des scientifiques.

Près de 10 ans après l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la question n'est plus d'établir s‘il va avoir lieu. «C'est irréversible et la population mondiale continue d'augmenter, il faut que l'on s'adapte», assure Jennifer Vanos, de l'Université Texas Tech. Entre les années 2000 et 2010, la température moyenne de la surface de la planète a augmenté de 0,47 degré celsius. Or, une hausse de 1 degré génère 7% de vapeur d'eau supplémentaire dans l'atmosphère. L'évaporation constituant le moteur de la circulation des flux dans l'atmosphère, une accélération des phénomènes météorologiques est à prévoir. «Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes», engendrant notamment davantage d'inondations soudaines, note Simon Wang, de l'Université Utah State.

Les scénarios retenus par la communauté scientifique privilégient une hausse de 2 degrés de la température moyenne à la surface de la Terre d'ici 2050. Résultat attendu: les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s'est abattu cet hiver sur une grande partie de l'Amérique du nord, seront plus marqués, plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de sécheresse. D'une manière générale, la hausse des températures va avoir «un effet d'amplification sur le climat tel qu'on le connaît actuellement», explique Simon Wang.

Les conséquences ne tarderont pas à se faire sentir dans les activités humaines. Météorologue à l'Université britannique de Reading, Paul Williams a recouru au superordinateur de l'Université américaine de Princeton, l'un des plus puissants au monde, pour étudier les impacts du réchauffement climatique sur les jetstreams, ces courants d'airs rapides situés à une dizaine de kilomètres d'altitude, où les avions de ligne évoluent. Après des semaines de calculs, son verdict est sans appel: «Le changement climatique donne plus de force à ces courants. (...) D'ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences.» Tout en notant qu'actuellement, en moyenne, les turbulences affectent 1% du temps de vol des avions commerciaux, le chercheur souligne que si la concentration de dioxyde de carbone augmente de façon exponentielle dans les prochaines années, «on ne sait pas comment les avions vont réagir» à ces masses d'air très agitées.

Le transport maritime ne sera pas épargné non plus puisque des vagues gigantesques sont attendues. «Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues énormes», dont certaines font 40 mètres de hauteur alors qu'auparavant 20 mètres était exceptionnel, dit Simon Wang. «Ce n'est que le début du changement climatique, car les océans auront beaucoup plus d'impact en libérant davantage de chaleur et davantage de vapeur», avertit-il. Dans le viseur des spécialistes figure notamment la fonte de la calotte glacière du Groenland, qui pourrait augmenter jusqu'à six mètres le niveau des océans, rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo-France et auteur d'une récente étude sur le sujet. Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à l'Université Texas Tech, estime qu'il y a urgence à modifier l'urbanisme des villes et les modes de vie en fonction de cette nouvelle réalité, afin de tenter de protéger les populations. Autant de conclusions particulièrement anxiogènes, alors que la ville d'Hiroshima, au Japon, est touchée par des coulées de boue meurtrières à la suite de fortes pluies.

(Source)

Je crois qu'il faut s'y faire, et comme il est dit (c'est ton commentaire en tête ?), il vaut mieux profiter du temps comme il se présente. Et gérer le quotidien comme on peut. Qui sait, le temps fera-t-il de nous des Sages par obligation ?   

Oui, c'est pour cela que j'ai mis une autre couleur.
Remarque, tout cela me fait un peu sourire quand je constate que tous ces "savants" ne sont même pas fichus de prévoir la météo pour une semaine sans se tromper alors.... 

on verra bien. En tout cas, des catastrophes climatiques ne m'etonneraient pas plus que cela.
des canicules, des tornades, des innondations et oui, on fait subir n'importe quoi a notre terre, donc faudra pas s'etonner.

Tout cela a déjà bien commencé, même si nous ne sommes pas encore trop impactés. Il y a bien des agriculteurs qui ont vu leurs productions massacrées en l'espace de quelques minutes, et cela est de plus en plus fréquent. Les phénomènes se multiplient, cela me semble évident.
Mais c'est ainsi.

Je pense que nous y sommes pour quelque chose, mais pas tant que cela. N'oublions pas que les autres planètes se réchauffent aussi. Le soleil modifie ses pôles, ceux de la Terre bougent et menacent de s'inverser, le bouclier magnétique se rétrécit comme peau de chagrin dans certaines zones et s'épaissit dans d'autres...

De tout temps, notre terre a rayé les etres vivants de sa carte.
ce ne sera pas la première ni la dernière extinction.

Je ne sais ce que sera le devenir de notre Planète, mais au fil du temps j'ai pu constater pas mal de changements déjà.

Un tout petit exemple : pour monter dans mon hameau il y a un chemin bordé de pommiers de chaque côté, soit 14, cette année ils n'ont pas une seule pomme, ni le mien d'ailleurs. Je n'ai jamais vu cela en 34 ans ! Idem pour mes pruniers dont la récolte me donnait chaque année de quoi faire des confitures.

Pas un seul insecte sur les lavandes, alors qu'elles bruissaient de toute cette gent ailée : sphinx, abeilles, bourdons, papillons...

Les saisons sont complètement décalées, tout le monde a pu le constater cette année, mais cela fait un bout de temps que ça dure...
S'exposer au soleil est de plus en plus dangereux, les cancers de la peau sont en très nette augmentation par rapport aux années précédentes (enfin cette année je crois qu'il n'aura fait de mal qu'aux inconditionnels venus se dorer sur nos plages méditerranéennes) etc... la liste serait longue si j'énumérais toutes les transformations que j'ai pu remarquer et noter depuis environ 3/4 ans.

Tout à fait. On a beau nous dire que telle année n'est pas exceptionnelle, que ça s'est déjà produit il y a x temps... Sauf que tout cela se produit de plus en plus souvent et de plus en plus fort.

Comme tu dis, Chantara, c'est cyclique en fait, sauf que... nous n'étions pas là les autres fois. En fait, je n'en suis pas si sûre. Je pense que c'est inscrit dans notre mémoire collective, mais il y a si longtemps...
Du moins n'y avait-il pas notre technologie qui fait que, si ne serait-ce que quelques transformateurs sautent, c'est la panique !

Je crois que, constatations faites, il nous faut maintenant voir quelle attitude avoir, à tous les niveaux.

C'est tout à fait ce que je pense !