Fordlandia le ville de Henry Ford au Bresil[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dans les années 1920, l’industriel américain Henry Ford a construit sa ville idéale : Fordlândia, au cœur de l’Amazonie brésilienne. Abandonné et laissé en l’état depuis 1945, le site est devenu une fascinante ville fantôme…
« The American Way of Life » au milieu de la jungle ? C’était le rêve de l’industriel milliardaire américain Henry Ford (1863-1947) dans les années 1920. Les images de la ville de Fordlândia, aujourd’hui abandonnée, donnent un aperçu de cette enclave américaine, qui devait devenir la plus grande plantation de caoutchouc du monde, sur les bords du Rio Tapajós, dans l’État de Pará, au Brésil.
L’idée de l’industriel, fondateur de la Ford Motor Company, était de trouver une source de caoutchouc bon marché, qui réduirait le coût de la production de pneus. Avec une vision plus grandiose : créer sa ville idéale, fondée sur les valeurs du capitalisme, celles qui avaient fait de son entreprise un succès. « Nous n’irons pas en Amérique du Sud pour faire de l’argent, mais pour aider à développer cette terre merveilleuse et fertile », a déclaré Henry Ford à l’époque. Il achète un immense terrain, délocalise les hommes et les machines.
Confort moderne dans la jungle
De gros moyens sont déployés pour attirer et rendre la vie des ouvriers plus agréable. Les maisons des contremaîtres américains répondaient aux exigences du confort moderne. Jamais la jungle n’avait connu de tel luxe. Pour attirer la main-d’œuvre, Henry Ford fait construire un hôpital moderne, des écoles, une bibliothèque, un terrain de golf…
Mais l’adaptation à la vie dans la jungle se fait difficilement. Les travailleurs des plantations de Fordlândia, pour la plupart des Indiens brésiliens, reçoivent une nourriture à laquelle ils ne sont pas habitués, comme… des hamburgers ! Ford interdit aussi de boire de l’alcool et de fumer dans la ville, y compris à l’intérieur des maisons et des lieux de rassemblement.
Du rêve au cauchemar
Le dirigeant est totalement opposé au syndicalisme et agit dans ses unités de production avec une police privée interne. Les employés recrutés localement doivent porter les badges d’identification en usage dans l’entreprise.
Les plans ambitieux de Ford se heurtent vite à des problèmes de taille. En dix ans, tous les hévéas seront décimés par un champignon, transformant le rêve de Ford en ville fantôme. Et le climat fait de très nombreux morts.
À partir de 1945, le développement de la production de caoutchouc synthétique a réduit la demande mondiale en caoutchouc naturel. Les investissements de Ford cessent brutalement.
Le petit-fils de Henry Ford décide de rendre le territoire et sa ville au gouvernement brésilien. Qui, lui, laisse les lieux en l’état. La ville est depuis restée à l’abandon. La jungle a peu à peu repris ses droits, les unités de production ont été pillées pour leurs machines, des meubles sont restés sur place. Mais 3 000 personnes vivent encore dans cette ville étrange, vestige d’un rêve capitaliste d’une autre époque.
Meme si la site américaine se transforme progressivement en ruine elle est toujours habitée par environ 2000 personnes, principalement des chercheurs d'or des éleveurs de zebu et les descendants des travailleurs de la cité.
source : magasine Mysteres n° 29 page 20
wilipédia
article compilé et rédigé par chantara