Descente sur l’Océan Noir
Au commencement était le Chaos.
Rien n'était avant lui. Il apparut soudainement, venant de nulle part, informe, silencieux et terne mais d’une taille infinie.
Était-Il noir ?
On le dit mais je ne le crois pas.
On le dit noir tout simplement parce que la lumière n’existait pas encore.
Pourquoi apparut-Il ?
Nul ne le sait.
D’où vînt-Il ?
Nul ne le sait.
Qui était-Il ?
Nul ne le sait.
Il était là et bien là, le Chaos. Il était ce que certains nomment l’Océan Primordial. Son souffle se promenait au-dessus de cet océan, lui-même, dont nul n’aurait pu dire lequel il était puisque nul n’existait, et même dans le cas contraire, nul n’aurait pu le voir ni le comprendre puisque la Lumière n’était pas encore.
Du reste, la Lumière… mais qu’est-ce donc ?
On ne sait toujours pas pourquoi, il lui prit subitement l’idée de la Lumière dont Il avait grand besoin pour se propager.
Comme rien d’autre que Lui n’existait, Il avait donc toutes les possibilités en Lui et La créa. Là, Il comprit que ça ne pouvait pas lui suffire, car éclairer ce qu’Il est, sans pouvoir se mouvoir était inutile. Il avait donc besoin d’une expansion et créa l’espace, qu’Il remplit aussitôt. Cet espace est l’univers.
Il se trouve désormais dans tout l’univers et sa Lumière avec Lui.
Du reste, la Lumière… mais qu’est-ce donc ?
Cette Lumière ne peut se trouver que dans le vivant. Cette Lumière, c’est la conscience. Et c’est par la conscience que la connaissance peut arriver.
On ne parle bien que de ce que l’on connaît soi-même et l’on connaît bien un sujet que parce qu’on en a fait l’expérience soi-même.
C’était en 2011 et une longue convalescence commençait pour moi.
Il m’arrive parfois, et depuis bien longtemps, non volontairement, de vivre des évènements étonnants.
En l’occurrence, je suis en train de me détendre par la respiration pour diminuer les douleurs et, de façon très soudaine, me voilà en train de plonger à une vitesse hallucinante, traversant de multiples couches que je ne peux absolument pas décrire, pour arriver et planer, en apesanteur et immobile, au-dessus d’une forme infinie et noire.
Il n’y a aucune lumière autour de moi et pour autant, je ne me sens pas du tout, ni dans le noir, ni dans aucune forme de peur.
Je suis là et j’observe.
Qu’est-ce que je suis en train d’observer, je ne peux pas même le dire...
Je ne sais pas ce que c’est.
J’ai beau observer, rien ne bouge, tout est calme. Et je suis toujours là, en apesanteur...
Puis je prends conscience de ce que j’ai devant mon regard ainsi que de l’une des dernières couches que j’ai traversées en plongeant vers le bas. J’ai traversé ce que certains appellent le voile subquantique pour atteindre un endroit dans lequel pas même une particule ne semble se trouver, sauf cet espèce d’océan noir.
Au même moment où je prends conscience de ceci, des rides très fines se forment sur cet océan et, illico je me dis :
- Tient, si je pense, ça bouge, donc ma pensée est influente. C’est moi qui suis en train de créer ça. Et ça, ça n’est pas moi. Donc, si ça n’est pas moi, c’est à l’extérieur de moi. C’est rigolo car ça veut dire que je peux créer ce qui m’environne.
Et là, d’un coup, ma pensée beaucoup plus prononcée, beaucoup plus forte, provoque une sorte de goutte qui se met à sortir de cet océan, pour y retomber sans aucun bruit, mais en déclenchant tout une suite des ronds, comme des ronds dans l’eau quand on y jette quelque chose.
Une simple pensée devient, en même temps qu’elle naît, exactement comme un éclair foudroyant. Mais cet éclair-là, quant à lui, ne détruit rien. C’est tout le contraire. Il crée.
Puis je reviens à moi, sans doute deux ou trois minutes de notre temps après mon plongeon, particulièrement étonné de ce dont je venais de faire l’expérience.
Évidemment je me mets à cogiter pleinement et je finis par comprendre très vite que j’étais au-dessus ce que l’on peut nommer aussi la Matrice.
Ce n’est pas Elle qui crée mais nous par notre conscience. Quant à Elle, Elle ne fait que répondre à notre demande pour créer l’environnement que l’on veut. Ayant pris conscience de ma conscience, j’ai compris mon évolution.
J’ai toujours autant de mal à créer un monde merveilleux mais n’allez pas croire que j’abandonne la partie !
L’évolution ne peut se faire que parce que la pensée est présente, peu importe la forme qu’elle prend.
La pensée ne peut être là que parce que la conscience y est avant elle, peu importe la forme qu’elle prend.
La conscience ne peut être là que parce que la vie y est, peu importe la forme qu’elle prend.
La vie ==> la conscience ==> la pensée ==> tous les possibles !
Tout ce qui est vivant est forcément conscient et pensant. Il ne peut en être autrement, qu’on le veuille ou non. Voilà ce qu’est l’évolution.
L’évolution, c’est la vie, parce que l’évolution, c’est vivant.
Le choix nous appartient.
Nous pouvons détruire. Détruire est aussi une action d’évolution, mais à plus ou moins court terme, cette évolution cessera parce que la vie aura été détruite. Il n’y aura donc plus ni conscience et ni pensée... et plus rien n’est possible.
Le but de la vie, à un niveau qui nous dépasse, c’est de la transmettre, de la protéger, et d’agrandir la connaissance par le partage car, la connaissance n’a de valeur vraie que celle du partage.
Pour cela, nous devons nous servir de la vie et de la possibilité que l’on a d’évoluer. Et pour y parvenir, chacun à sa façon, chacun à son niveau, nous devons passer par nos peurs et apprendre à les affronter, pour les dépasser ensuite, tout en sachant que derrière une peur se cache un désir, et derrière un désir se cache une peur.
Et bien sûr, nous faisons des erreurs, qu’il nous appartient de corriger.
Je constate, toujours avec un peu de tristesse, que beaucoup autour de moi haïssent leurs erreurs. Moi, je crois qu’il faut les aimer beaucoup et les remercier. Ce sont d’elles que nous apprenons.
Il n’y a aucune honte à faire des erreurs et les corriger est une action de vie très noble. C’est en les corrigeant que nous devenons perfectibles.
S’apercevoir de ses erreur sans les corriger...
L’erreur est humaine, certes, mais lorsque la gomme s’use plus vite que le crayon, il y a exagération !
A chacun de voir et comprendre ce qu’il a à faire...
Il faut toute une vie pour faire une vie.
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Quel que soit ton rêve, commence-le.
L'audace a du génie, du pouvoir et de la magie.
Prends pour outils l'amour comme épée et l'humour en bouclier.
Si tu crois en toi, alors l'Univers tout entier se pliera à ton désir.
Toujours plus haut.
Jean Luc